Nous continuons à regarder les images de Marie que le P. Chaminade a rencontrées sur son chemin, devant lesquelles il a médité, par lesquelles il s’est laissé impressionner.

L’Annonciation – Chapelle de La Madeleine

Une statue de l’Annonciation à La Madeleine

Rappelons-nous qu’il  quitte Mussidan pour Bordeaux aux premiers temps de la Révolution. Il y est témoin de la fermeture de nombreuses églises et de la vente aux enchères des statues et autres œuvres d’art sacré. Il achète une scène d’Annonciation de style renaissance, la Vierge Marie et l’ange Gabriel, provenant d’une église de Talence. Après les années de violence et de sacrilège de la Terreur, il les installa dans la chapelle de la Madeleine, qu’il acquiert en 1804 comme centre de la Congrégation de Bordeaux.

Ces statues font un lien significatif entre la grande tradition de l’Eglise et les origines de la Congrégation mariale. Marie recevant par l’Ange l’appel de Dieu interpelle dans cette chapelle les chrétiens de l’après-Révolution – et d’aujourd’hui – et les renvoie à leur propre vocation.

Auprès de Notre Dame del Pilar

Comme tout le monde le sait, l’image de Marie que Chaminade rencontre à Saragosse durant ses trois ans d’exil (1797-1800) est particulièrement marquante pour lui et pour toute la Famille marianiste. La chapelle Notre Dame del Pilar, haut lieu du catholicisme espagnol devient aussi un haut-lieu marianiste. La statue elle-même est gracieuse mais très petites (38 cm) ; c’est Marie, Vierge, Mère, et Reine couronnée ; elle porte l’enfant Jésus sur le bras gauche, qui tient lui-même un oiseau dans sa main gauche (allusion à l’Esprit Saint ?). Des légendes se mêlent à l’histoire de la statue, qui stimulent le patriotisme des espagnols. On raconte qu’en ce lieu, au bord due l’Ebre, Marie, encore vivante sur terre, serait apparue à l’apôtre Jacques le Majeur, pour lui donner le courage et la force d’implanter le message du Christ dans ce pays, en dépit des résistances de la péninsule ibérique.

On peut deviner que tout cela parle aussi très fort à Chaminade, qui arrive d’une France sécularisée. En plus il découvre Saragosse dans la ferveur annuelle de la fête patronale de Notre Dame del Pilar, le 11 octobre 1797. Par la suite, il viendra prier souvent dans cette basilique, et méditer sur l’éventualité, pour lui, de retourner dans sa patrie en missionnaire, pour y ranimer le flambeau de la foi. Il témoignera lui-même, plus tard, de ce que le Pilar lui a inspiré : il a conçu là le projet de sa future mission, peut-être même à travers une vision mystique.

Nous avons suivi en 5 étapes le chemin marial du jeune Chaminade

Marie est devenue très tôt une figure centrale dans sa vie chrétienne. Il la contemple dans ses mystères, il la prie, il tâche d’imiter ses vertus, il en reçoit des impulsions missionnaires… Il approfondit le rôle actif de Marie non seulement dans la formation personnelle aux vertus mais aussi dans l’action missionnaire et la transformation de la société postrévolutionnaire.

Le P. Chaminade a débuté sa vie active avec un sens plus aigu et plus engagé du rôle de Marie que celui des chrétiens de notre temps. Il va lui attribuer un rôle très large dans la mission qu’il va entreprendre à son retour en France, à la fin de l’année 1800.

Nous en parlerons dans la prochaine étape de notre parcours.

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