Le Concile Vatican II, dans la constitution dogmatique sur l’Eglise « Lumen Gentium », lance un appel universel à la sainteté. Le pape Jean-Paul II en béatifiant ou canonisant des personnes de tous états de vie, pays et milieux sociaux a voulu montrer que cet appel s’adressait vraiment à tous et qu’il était possible à tous d’être des saints.

Le père Chaminade

chaminadeLe père Chaminade, déclaré bienheureux le 3 septembre 2000, voulait que les membres des œuvres qu’il avait fondées donnent le témoignage d’ « un peuple de saints ». Il ne se trompait pas puisqu’à ce jour nous comptons 8 religieux marianistes déclarés bienheureux. A quand des laïcs marianistes, pères et mères de famille béatifiés ? Avis aux amateurs, il n’est jamais trop tard pour commencer !

Le processus de béatification et de canonisation est long. Il comporte une enquête canonique recueillant les témoignages et les écrits du « serviteur ou  de la servante de Dieu ». Le procès instruit, le dossier part à Rome à la « cause des saints » qui va vérifier minutieusement si rien n’est contraire à la foi ou aux mœurs dans les écrits et la vie de la personne. C’est le travail de celui qu’on appelle parfois « l’avocat du diable ». Si rien ne s’y oppose, la personne est déclarée « vénérable ».

Il faut ensuite un miracle pour être déclaré bienheureux, sauf pour ceux qui sont déclarés martyrs, ce qui est le cas pour les 8 religieux marianistes. Dernière étape : il faut à nouveau un miracle pour que le bienheureux soit déclaré saint, autrement dit « canonisé ».

Le bienheureux père Chaminade n’étant pas martyr, il a dû obtenir un miracle. C’est une personne du Chili qui a été guérie miraculeusement et qui a permis sa béatification. D’autres miracles obtenus par son intercession sont à l’étude. N’hésitons pas à avoir recours nous aussi à son intercession.

Les premiers béatifiés

martyrsLes premiers religieux marianistes à avoir été béatifiés le 1er octobre 1995 : Jesus Hita Miranda (1900 25 septembre 1936 à Ciudad Real), Carlos Eraña Guruceta (1884 18 septembre 1936 à Ciudad Real), Fidel Fuidio Rodriguez (1880 17 octobre 1936 à Ciudad Real), et ceux qui le furent le 28 octobre 2007 : le père Miguel léibar Garay (1885 28 juillet 1936 à Madrid), Florencio Arnaiz Cejudo (1909 14 septembre 1936 à Madrid), Joaquín Ochoa Salazar (1910 14 septembre 1936 à Madrid), Sabino Ayastuy Errasti (1911-14 septembre 1936 à Madrid), ont tous été tués à cause de leur foi pendant la « guerre d’Espagne ».

Ils étaient des éducateurs chrétiens convaincus, agissant en vrais Marianistes sous la conduite de Marie. Ils sont allés jusqu’au don suprême de leur vie dans le martyr, ce qui étymologiquement signifie : « témoins ».

Santiago Gapp

jacob-gappLe huitième religieux martyr marianiste est un homme atypique Autrichien. Né à Wattens (Tyrol) en 1897, religieux puis prêtre marianiste, il dut fuir l’idéologie nazie qu’il dénonçait ouvertement comme incompatible avec la foi chrétienne.

Après un périple qui le conduisit en Espagne, trompé par de faux convertis, il est livré à la Gestapo à Hendaye et transféré à Berlin. Son procès nous est intégralement conservé, il est un témoignage de foi extraordinaire.

Himmler aurait dit de lui : « Avec un million d’hommes de la trempe de ce Gapp, mais nazis évidemment, nous dominerions le monde ! ». Il fut guillotiné le 13 août 1943 et déclaré bienheureux le 24 novembre 1996.

Dans notre monde d’égoïsme et d’hédonisme, des hommes et des femmes de la trempe de ces religieux, que je viens à peine d’évoquer, sont nécessaires. Ils témoignent que la vie à un sens et orientent nos efforts vers la construction d’un monde nouveau, nous montrant que la « civilisation de l’amour » est possible.

Les chrétiens engagés ne font pas beaucoup de bruit et pourtant ils sont signe d’espérance et de paix dans un monde qui en a tant besoin.

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