Ce mois d’octobre est souvent, dans l’Eglise, appelé mois du Rosaire.
Une fête mariale nous rappelle cela le 7 octobre : Notre Dame du Rosaire. Cette fête a été instituée en action de grâce après la victoire des armées chrétiennes devant l’invasion des troupes de l’Empire Ottoman en 1571 à Lépante. Les forces de la « Sainte Ligue » avaient prié Marie par le rosaire, soutenues par toute la population chrétienne unie au Saint Siège.
12 octobre Notre Dame del Pilar (du Pilier). Cette fête est très connue en Espagne, surtout à Saragosse où se trouve la basilique du même nom.
Une tradition nous apprend que l’apôtre Saint Jacques, évangélisateur de l’Espagne, aurait vu la Vierge Marie qui l’encourageait dans sa mission. Elle était debout sur un pilier pour signifier que St Jacques devait s’appuyer sur sa foi en Jésus Christ comme sur un roc solide.
Pour le P. Chaminade ce lieu, Saragosse, fut celui de son exil après 1797 et jusqu’à 1800. C’est aux pieds de Notre del Pilar, dans la réflexion et la prière, qu’il reçut la révélation de sa mission de re-christianisation de la France. La fondation de la Famille Marianiste est l’accomplissement de cette révélation.
Toute la Famille Marianiste se retrouve pour une journée mondiale de prière à une date proche de cette fête, chaque année. En 2013 ce sera le dimanche 13 octobre.
Saint Luc, Evangéliste, le 18 octobre. Sans être une fête mariale, ce disciple du Christ s’est beaucoup intéressé à la Vierge Marie dans son Evangile comme dans les Actes des apôtres. Il nous la rend proche et nous invite à l’honorer et à l’accueillir dans notre vie de foi.
Une autre fête nous oriente vers Marie, celle de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, le 1er octobre. Voici un texte de sa main qui peut nous parler :
« Elle vivait de foi comme nous. Que j’aurais bien voulu être prêtre pour prêcher sur la Sainte Vierge ! Une seule fois m’aurait suffi pour dire tout ce que je pense à ce sujet.
J’aurais d’abord fait comprendre à quel point on connaît peu sa vie. Il ne faudrait pas dire des choses invraisemblables ou qu’on ne sait pas ; par exemple que, toute petite, à trois ans, la Sainte Vierge est allée au Temple s’offrir à Dieu avec des sentiments brûlants d’amour et tout à fait extraordinaires ; tandis qu’elle y est peut-être allée tout simplement pour obéir à ses parents…
Pour qu’un sermon sur la Sainte Vierge me plaise et me fasse du bien, il faut que je voie sa vie réelle, pas sa vie supposée ; et je suis sûre que sa vie réelle devait être toute simple. On la montre inabordable, il faudrait la montrer imitable, faire ressortir ses vertus, dire qu’elle vivait de foi comme nous, en donner des preuves par l’Evangile où nous lisons : « Ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait » (Lc 2,50). Et cette autre, non moins mystérieuse : « Ses parents étaient dans l’admiration de ce qu’on disait de lui » (Lc 2,33). Cette admiration suppose un certain étonnement, ne trouvez-vous pas ?
On sait bien que la Sainte Vierge est la Reine du Ciel et de la terre, mais elle est plus mère que reine, et il ne faut pas dire à cause de ses prérogatives qu’elle éclipse la gloire de tous les saints, comme le soleil à son lever fait disparaître les étoiles. Mon Dieu ! que cela est étrange ! Une mère qui fait disparaître la gloire de ses enfants ! Moi je pense tout le contraire, je crois qu’elle augmentera de beaucoup la splendeur des élus. C’est bien de parler de ses prérogatives, mais il ne faut pas dire que cela… Qui sait si quelque âme n’irait pas même jusqu’à sentir alors un certain éloignement pour une créature tellement supérieure et ne se dirait pas : « Si c’est cela, autant aller briller comme on pourra dans un petit coin ».
Ce que la Sainte Vierge a de plus que nous, c’est qu’elle ne pouvait pas pécher, qu’elle était exempte de la tache originelle, mais d’autre part, elle a eu bien moins de chance que nous, puisqu’elle n’a pas eu de Sainte Vierge à aimer, et c’est une telle douceur de plus pour nous. »
La prière du rosaire
Cette prière est très ancienne et a été remise en valeur par le Pape Jean-Paul II qui lui a même consacré une Lettre Apostolique : Rosarium Virginis Mariae, Le Rosaire de la Vierge Marie.
Cette prière est très simple et nous permet de nous unir partout et toujours aux mystères du Christ avec Marie. Il se répartit en quatre séries de mystères (Jean-Paul II a en effet ajouté une quatrième série).
Pour méditer chaque mystère celui qui prie récite des « Je vous salue Marie » avec le « Notre Père ». Il existe un objet de dévotion qui permet de compter : le chapelet. Il comprend le « Je crois en Dieu » et des « Je vous salue » répartis par dizaines et séparés par des doxologies (Gloire au Père…) et des « Notre Père ».
C’est en quelque sorte une rumination de ce que Jésus a vécu au milieu de nous, et nous le rejoignons en nous unissant à la Vierge Marie, sa Mère et notre Mère.
Voici les quatre séries de mystères
Mystères joyeux : Annonciation : Jésus est annoncé à Marie – Visitation : Jésus en Marie visite son peuple – Nativité : Jésus naît de Marie – Présentation au Temple : Jésus est présenté au temple – Recouvrement au Temple : Jésus au temple est retrouvé par Marie et Joseph.
Mystères lumineux : Jésus est baptisé dans le Jourdain – Jésus manifeste sa gloire à Cana – Jésus annonce le Royaume – Jésus est transfiguré sur la montagne – Jésus institue le sacrement de l’Eucharistie.
Mystères douloureux : L’agonie de Jésus au jardin des oliviers – Jésus est flagellé – Jésus est couronné d’épines – Jésus porte sa croix – Jésus meurt sur la croix.
Mystères glorieux : La résurrection – l’Ascension – la Pentecôte – l’Assomption de Marie – le Couronnement de Marie au ciel.
Au milieu de chaque « Je vous salue » on peut aussi insérer une clausule (petite phrase) qui évoque le mystère. Des livres existent qui les détaillent mais on peut les inventer au fur et à mesure.