Qu’en dit le père Chaminade ?
Tout par Marie dans l’ordre du Salut ; tout se fait ici-bas par Marie écrivait le Père Chaminade Si nous nous contentons d’affirmer cela sans l’étayer on nous accusera vite de mettre Marie à la place de Jésus et de lui donner une place qui n’est pas la sienne. Il importe donc de bien situer Marie dans le plan du Salut et de grandir dans la connaissance de Marie par la prière et les lectures qui nourrissent notre foi. Mettons-nous à l’écoute de notre Fondateur. Allons à la source sans nous laisser dérouter par son vocabulaire.
Une femme de foi
Pour le Père Chaminade, Marie est une femme de foi et cette foi l’associe à la fécondité du Père. Parce qu’elle donne sa foi à la Parole du Père, Marie engendre le Fils de Dieu
Dans une lettre de direction adressée au Père Perrodin, le 1er mars 1843, il écrit : « Ce que je ne cesse d’admirer depuis quelques temps et trop peu de temps, c’est que Marie au moment de l’Incarnation fut associé à la fécondité éternelle du Père par sa vive foi animée d’une charité inconcevable et engendra l’humanité dont se revêtait son adorable Fils ».
Et le Père Chaminade poursuit :
C’est aussi la foi, mon cher fils, qui nous fait concevoir Jésus Christ en nous-même Par la foi le Christ habite en nos cœurs (Eph3,17) » « Il leur donne pouvoir de devenir Fils de Dieu ? (Jean1,12) »
Si nous croyons, Jésus « naît » en nous : il habite en nos cœurs ; plus encore, la foi nous fait devenir enfants de Dieu comme dit le prologue de l’Evangile de St Jean. Le don qui est fait à Marie, nous est fait à nous aussi, d’une manière analogique.
A cause de sa foi, Marie, devient une source de vie
Tous les trésors de la divinité son réduits en Marie à la foi dont elle fut animée ; elle devint une plénitude de grâce, une source de vie. Comme Marie conçut Jésus Christ dans l’ordre naturel, nous pouvons le concevoir très réellement par notre foi dans l’ordre spirituel.
Le Théologien Maurice Zundel, écrit : « Il s’agit d’être le berceau de Jésus, de lui donner une humanité de surcroit, de le laisser-en-nous envahir tout notre être pour qu’il soit une présente actuelle dans l’histoire d’aujourd’hui. Si chacun se consacre à cette divine maternité ; si chacun de nous comprend qu’il a à devenir le berceau de Dieu, alors le mystère de la Vierge sera pour nous un mystère brûlant d’actualité et nous comprendrons qu’aujourd’hui chacun jour, à chaque minuté, à chaque battement de notre cœur, le Verbe à travers nous veut se faire chair pour habiter parmi nous (Sermon Londres 1964)
Une foi parfaite
Ainsi la foi de Marie a été pleine, c’est-à-dire plus parfaite, que celle qui a valu au saint patriarche Abraham le titre et la qualité de Père des croyants ; la foi des Prophètes, des apôtres et de toute l’Eglise ne saurait approcher la sienne ; elle a cru, sur la Parole divine à ce qui sera toujours ici-bas le désespoir de la faible raison et elle a cru tellement que par la force de la foi, espérant réellement contre toute espérance, elle est devenue Mère de Dieu et des hommes » (Ecrits marial II 518).
Une foi active
Tous ces mystères d’amour n’ont pas été opérés en Marie sans son active participation. Ils ne s’opèrent en elle qu’après qu’elle ait prononcée « Fiat » qui fait le bonheur du ciel et de la terre. C’est son admirable foi qui la met dans la disposition actuelle de recevoir tous ses bienfaits du Très Haut.
« Quelle admirable foi que celle de l’Auguste Marie Elle croit aux mystères qui lui sont annoncés et ces mystères s’accomplissent ? Quelle instruction pour nous ! Les mêmes mystères nous sont annoncés-ils s’accompliront si nous avons la foi, ils s’accompliront pour ainsi dire en proportion de notre foi » Ecrits Marials (635).
Marie Annick ROBEZ MASSON religieuse marianiste