Suite de la première partie de l’article d’André Fétis déjà paru : Marie et le Père Chaminade.
Le temps de Marie
L’intuition centrale du Père Chaminade s’imposa alors à lui: la voie qu’il fallait choisir pour remédier à tous ces maux était celle de Marie. Elle lui apparaissait comme la « Femme promise » , seule capable de triomphe de l’indifférence religieuse du temps. C’est cette conviction qui allait désormais le guider.
Si on voulait relever la foi, il fallait faire intervenir Marie.
Il convenait donc de demander à Marie son aide et sa protection. On ne pourrait pas se contenter de lui en faire la demande. Il faudrait aussi se faire ses collaborateurs pour l’aider dans cette tâche.
Entrer en alliance avec Marie
Le moyen pratique que choisit G.J Chaminade, c’est d’entrer en alliance avec Marie. C’est celui qu’il propose aux jeunes gens qu’il rassemble autour de lui en décembre 1800.
Leur consécration à Marie se fera le 2 février 1801, le 25 mars, ce sera le tour des jeunes filles. Puis, il y aura les hommes, les femmes, les prêtres…
Car le cœur de l’intuition de Chaminade était bien d’amener des hommes et des femmes de tous âges et de toutes conditions à vivre ce chemin marial comme voie de réalisation de la vie chrétienne et d’émulation pour l’apostolat.
Dans son Manuel du serviteur de Marie, il écrira ceci: « Une consécration sincère au culte de la très pure Marie forme entre la personne qui se consacre et la Vierge immaculée qui reçoit cette consécration une alliance véritable. »
La source biblique favorite du P. Chaminade concernant cette alliance est le texte l’éavangile de Saint Jean : Marie au pied de la croix (Jn 19, 26, 27). St Jean est le représentant de tous les chrétiens que le Christ confie à sa Mère et qui se donnent à elle comme ses enfants.
Le but du P. Chaminade ? Sous l’influence de Marie, nous rendre plus fidèles à l’esprit du Christ et à son message. Et, en alliance avec elle, l’annoncer au monde.
D’après André FETIS, prêtre marianiste, Assistant du Supérieur Général