36ème jour de carême : Un tel dépouillement
Dieu résiste aux orgueilleux, il donne sa grâce aux humbles.
C’est une loi inévitable. Elle est tout au long de l’Écriture Sainte Il donne sa grâce seulement à celui qui se reconnait indigent. Bien des difficultés dans nos vies, même parfois des situations qui peuvent nous paraître des catastrophes sont là pour détruire notre orgueil, enlever toute suffisance. Alors quand nous avons retrouvé la véritable humilité, Dieu peut nous communiquer la richesse de ses dons. Je sais que ce n’est pas facile à entendre ; ce n’est pas du tout facile à méditer, je vous assure !
Mais c’est une de ces lois de la vie spirituelle que comme nous n’arrivons pas à éliminer l’orgueil, Dieu vient nous donner un petit coup de main. Il sait provoquer quelque chose dans nos vies qui nous humilie profondément, mais qui permet par la suite à la grâce de Dieu de se déverser dans les cœurs.
« Il a renversé les puissants de leur trône, il a élevé les humbles ». Et c’est vrai, les puissants, ce ne sont pas simplement ceux qui ont « pouvoir, avoir, savoir » comme on dit, aujourd’hui en réunissant cette trilogie, mais ceux qui s’en vantent, ceux qui en abusent. Et il y a toute une série de passages bibliques que nous pourrions citer et montrer comment Marie les a reçus, les a médités et les a donnés d’une manière aussi simple. Combien dans l’histoire d’Israël, Marie a vu que les puissants ont été jetés en bas de leur trône. Les Sargon, les Nabuchodonosors et les Achab et tant d’autres rois et à notre époque, Hitler, et tant d’autres, Staline et autres. Les puissants sont jetés en bas de leur trône. Mais ce sont les petits, les pauvres comme David qui sont appelés à régner. Tous les pauvres, eux qui sont serviteurs, sont appelés, un jour, à régner avec le Christ. Ils commanderont aux nations, dit la Sagesse (3,8). Ils domineront les peuples et le Seigneur règnera sur eux pour toujours. Et nous pouvons dire que le premier de ces pauvres qui a été exalté par Dieu, c’est Jésus, Lui-Même, personne n’a connu un tel appauvrissement, un tel dépouillement.
Musique : Zino Saint Martin