34ème jour de carême : Découverte du don de guérison
Un jour, j’ai eu ce don de la prière en langue, qui a arrêté le don des larmes, mais vraiment, sans savoir exactement où ça pouvait mener. Quelques jours après cette prière en langue, quand je dis que c’est la petite porte de service par laquelle le Seigneur permet, fait passer ces dons. Quand il tient en main notre faculté de langage, il peut faire passer tout le reste aussi. J’allais rendre visite à une religieuse de quatre-vingt-trois ans qui venait d’avoir une attaque, paralysée du côté gauche entièrement et puis le médecin avait dit à ses supérieurs, vous savez c’est le prêtre qu’il faut faire venir, c’est fini. Et je viens voir cette religieuse, et je la trouve en train de pleurer tout ce qu’elle savait pleurer. Et pourquoi elle pleurait ? Parce que deux jours après, ça allait être le 19 mars et que c’est la première fois de sa vie religieuse qu’elle ne pourrait pas être à la Chapelle avec ses sœurs pour célébrer saint Joseph.
Vraiment je ne sais pas ce qui m’a pris à ce moment-là, j’ai ressenti en moi une sorte de bouleversements qui n’était pas simplement de l’émotion. J’ai prié avec elle, quelque chose qui partait vraiment du fond du cœur et je lui ai dit « écoutez, ma sœur, si dans deux jours vous n’est pas à la Chapelle avec nous, c’est moi qui viendrai dire la messe dans votre chambre, » en blaguant un peu pour la mettre à l’aise.
Deux jours après elle était dans la chapelle et elle était là participant à la messe de Saint Joseph avec toutes ses sœurs.
Personnellement je n’ai pas fait de lien entre la prière et cela. Ce sont ses sœurs qui l’ont fait. Le charisme ce n’est pas nous qui le discernons, ce sont les autres. Je n’ai pas tiré si vous voulez, de conséquences à ce moment-là, absolument aucune, je n’en ai pas tiré d’appel particulier à la prière, non c’est quelque chose qui s’est passé et ça y est.
Entre 1975 et 1979
Musique : Zino Saint Martin