33ème jour de carême : Réparer l’orgueil, l’arrogance
La conséquence du pêché est toujours un refus de Dieu, donc qui est un refus de cette relation d’amour qui est la structure profonde de l’être humain. Quelqu’un un jour a cassé la clé de voûte. Et toute la construction s’est désagrégée.
Mais voilà, tout notre être au plus profond de lui-même a besoin de retrouver ce contact d’amour avec Dieu pour exister réellement. Par lui-même, il ne peut pas assurer son équilibre. Il a besoin que Dieu vienne refaire cet équilibre en lui.
Et ce Dieu, lui-même qui est amour et qui est vie, ce Dieu qui est esprit et qui a créé l’homme et la femme à son image et à sa ressemblance n’a pas renoncé à son projet originel.
Dieu a tant aimé le monde qu’il lui a donné son Fils, son unique. Afin que quiconque croit en lui, est la vie éternelle. Et le Christ s’est incarné. Et le Christ s’est offert en rançon pour nous, pour chacun de nous. Il a versé son sang pour la multitude dont nous sommes. Il est le serviteur souffrant annoncé cinq ou six siècles auparavant.
Et Jésus-Christ a été au rendez-vous de l’humiliation, de l’injustice, de la torture et de la mort.
Et en supportant toute cette humiliation, il a voulu réparer l’orgueil et l’arrogance des hommes révoltés contre Dieu. Et il s’est présenté comme un agneau sans défense devant des juges qui étaient décidés d’avance à le perdre. Il a renoncé à sa liberté, lui, l’homme libre par excellence, pour expier ce mauvais usage de la liberté que font les hommes dressés contre leur Dieu.
Et il s’est fait obéissant jusqu’à la mort la plus ignominieuse, la mort sur la croix pour réparer toutes les conséquences du pêché dans le corps de l’homme. C’est par ses plaies que nous sommes guéris.
Et au plus profond de l’humiliation, de l’abandon, il est resté l’homme plein d’amour entre les mains de Dieu.
6 octobre 1979 Paray-le-Monial « Va, ta foi t’a sauvée »
Musique : Zino Saint Martin