Marie, femme de foi

Proclamer Marie « mère de la jeunesse » pour placer la jeunesse sous sa protection maternelle, c’est une chose ; amener les jeunes à reconnaître Marie et sa mission dans le plan de Dieu, c’en est une autre.

Les jeunes qui étaient nés sous la Révolution et qui grandissaient à Bordeaux dans les premières années du 19e siècle, le P. Chaminade savait que leur enfance n’avait pas baigné dans un climat de foi et de ferveur religieuse, loin de là. Ils avaient vu dans la ville beaucoup d’églises fermées, entendu raconter sur la religion les choses les plus confuses et les plus contradictoires.

Le P. Chaminade désirait combler les lacunes de leur formation en matière de catéchèse et de dévotion, et rendre cette formation aussi attirante que possible. Il rêvait de faire des jeunes qu’il formerait les évangélisateurs des autres jeunes, leurs amis et compagnons.

Chaminade voulait absolument fonder l’éducation chrétienne des jeunes sur une foi solide et réfléchie

Il ne voulait pas qu’ils se contentent d’une acceptation de vérités abstraites enseignées dans un catéchisme, il voulait qu’ils adhèrent de toute la personne, avec ses intuitions et ses expériences, dans un cheminement à la suite de Jésus. Ne pas se contenter d’un catholicisme vague et superficiel comme celui de la plupart français d’avant la Révolution, ni de ce catholicisme qui avait parfois dévié dans du quiétisme ou du jansénisme. Non, mais une foi authentique, intérieure, une « foi du cœur », une foi aimante, qui devienne une sagesse de vie, un « esprit de foi ».

Agir par la foi, pratiquer la foi et vivre la foi

C’est regarder tous les objets, naturels ou surnaturels, qui se présentent à nous dans la connaissance que Dieu en a et qu’il nous donne par la foi, et ensuite les examiner et en juger selon cette lumière pour y conformer sa vie.

A la Chapelle de la Madeleine de Bordeaux les réunions de la Congrégation mettaient les jeunes eux-mêmes à contribution. Conseillés par Chaminade, ils organisaient des jeux, des débats, des discours… sur divers aspects de la foi, pour qu’ils les approfondissent et les intègrent dans leur vie.
Et à cette cohorte de jeunes, Chaminade proposait Marie comme modèle de foi et de fidélité.

Marie, modèle de foi et de fidélité

Marie a été la première à croire au message annoncé par son Fils. Elle a été le meilleur modèle de « la foi du cœur ». Chaminade commente souvent les versets de la Bible qui nous parlent de Marie et de sa mission dans le plan du salut. Il se réfère souvent à Gn 3, 15, où il voit une annonce Marie comme Nouvelle Eve ; au récit de la naissance de Jésus selon saint Matthieu ; au récit de l’Annonciation selon St Luc (1, 26-38), au Magnificat (Lc 1, 39-46) ; et, bien sûr, il s’appuie sur les récits de Cana dans l’Evangile de St Jean (2, 1-11) et sur la scène du Calvaire (19, 25-27), où Jésus nous donne Marie pour Mère et modèle.

Former des chrétiens

On le sait, le P. Chaminade ne cherchait pas à former simplement des dévots à Marie mais par-dessus tout, des chrétiens chez qui l’amour de Marie se traduirait en une vie fondée sur la foi et informée par la foi. Quand, après 1815, il fondera les congrégations religieuses de sœurs et de frères marianistes, il leur communiquera le même esprit marial basé sur la foi, comme noyau central de leur spiritualité et de leur mission.

Marie croit aux mystères qui lui sont annoncés, et ces mystères s’accomplissent en elle, et ils ne s’accomplissent que parce qu’elle a cru. Les mêmes mystères nous sont annoncés, ils s’accompliront si nous avons la foi ; ils s’accompliront, pour ainsi dire, en proportion de notre foi.

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