D’abord cet enfant qui germe en elle. Cet enfant  qui n’est pas de semence d’homme et qui pourtant pousse comme tout germe d’enfant.

Pour Marie, cet enfant est le Messie promis. Pour elle, comme pour tout son peuple à cette époque, le Messie va établir un règne de paix et de justice. Le Magnificat en est l’illustration.

vierge2Marie, comme les disciples, comme tout le peuple, devra découvrir la vraie destinée de ce messie; il ne sera pas plus facile pour elle que pour les disciples d’en découvrir les traits du serviteur souffrant d’Isaïe.

Chacun des jours de Jésus, son fils, sera pour sa mère –  et par ricochet pour l’époux de sa mère, Joseph – l’occasion d’une série d’actes de foi, de découverte progressive de qui est en réalité ce Messie.

Sans doute, Marie, par une sorte de connaturalité avec le dessein de Dieu que lui donne sa plénitude de grâce ces découvertes de foi sans les protestations d’un Pierre par exemple. Le Dieu de Marie et son fils Jésus vont, petit à petit, se faire ressemblants, jusqu’à coïncider. Mais ce sera toujours dans la foi, où elle voit  » comme dans un miroir « dit Saint Paul, et non dans un face -à-face evident.

L’illumination se fera le jour de Pâques, quand son cœur lui assurera que son fils qui était mort est toujours vivant. Et c’est à la Pentecôte, vécue avec les disciples, qu’elle saura penser et dire clairement avec des mots humains que le fils auquel elle a donné vie et corps est le Messie promis; et ce Messie n’est autre que le Fils du Très-Haut, et ce Très-Haut est le Seigneur Dieu tout puissant.

Ce n’est qu’à la Pentecôte que l’interrogation de Marie devant la réplique de son fils de 12 ans,  » ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père «  (Tob Lc 2,49), aura sa réponse assurée.. En donnant naissance à Jésus, Marie est vraiment devenue la Mère de Dieu.

Ce Fils de Dieu, jusqu’où s’étend-il ?

A Noël, Marie « accouche de son premier-né ». Lumen Gentium  y fait écho:  » Elle engendra son Fils, dont Dieu  a fait lepremier-né parmi beaucoup de frères, c’est-à-dire parmi les croyants, à la naissance et à l’éducation desquels elle apporte la coopération de son amour maternel » (LG 63)

Marie est l’instrument choisi de l’Incarnation rédemptrice; Dieu sauve en nous faisant chacun fils adoptif. La vie que Marie a donnée à Jésus est une sève qui irrigue tous ceux qui, par la foi et le baptême, sont greffés sur le Christ. « A ceux qui l’ont reçu, à ceux qui croient en son nom, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Jn ,1,12).

 » Femme, voici ton Fils ». (Jn 19,26); c’est à cette plénitude qu’aboutit le chemin de foi de Marie; être « la mère de l’Eglise », que proclamera Paul VI à la clôture du Concile, la mère de chacun d’entre nous. Ma Mère à moi!

Bernard Vial, religieux marianiste prêtre.

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