par le Père André Boulet, 12 novembre 2005.

Le bâtiment « Maison Saint Jean[1], 5 rue Maurice Labrousse, Antony, a été construit à la fin du 19ème siècle  (vers 1895) pour être le séminaire marianiste  (pour les religieux d’Europe, probablement ; peut-être des USA, Asie… ?). C’est durant le généralat du Père SIMLER (+ 1905) qu’eut lieu cette construction

Sur le terrain, se trouvait déjà, entre autres constructions, une petite école primaire, le pavillon Saint Louis, ainsi que la Maison Chénier  (devenue Foyer d’étudiants en 2003), belle bâtisse du 18ème siècle où résida et mourut Mme Chénier, mère du célèbre poète André Chénier, qui mourut guillotiné sous la révolution (1794). Un vaste parc (dont il reste encore quelques beaux arbres, désormais centenaires : le chêne, près de l’entrée de la Maison Saint Jean, un cèdre,  tout proche ; un immense platane, en bordure du terrain de basket-ball…), des pelouses, un jardin potager¸(à l’emplacement de l’actuel bassin de natation et des réfectoire d’élèves et de professeurs), étaient aux abords du séminaire.

Le séminaire (qui s’appelait scolasticat de théologie, 1 rue de Châtenay, puis rue Auguste Mounié, puis rue Labrousse) accueillit des séminaristes durant peu d’années. En 1905, en effet, les Marianistes furent expulsés de France, comme les religieux de toutes les autres congrégations, et allèrent s’établir dans d’autres payes d’Europe : Belgique, Suisse,… C’est à Fribourg, en Suisse, que les séminaristes furent accueillis. Dans le cadre d’un nouveau collège, la Villa Saint jean, construit selon les vues pédagogiques innovantes, par le Père KIEFFER sm[2], comportait plusieurs bâtiments  disposés sur un vaste terrain boisé en bordure de la Sarine ; un pavillon fut affecté au séminaire, le pavillon Bossuet.

Après le départ en exil des Marianistes, la maison nouvelle d’Antony devint une ‘pension de famille’, résidence pour dames âgées, confiée à une communauté de Sœurs marianistes  portant l’habit séculier, qu’on appelait ‘mademoiselle’. Des postulantes et des novices furent aussi accueillies et préparées à leur profession religieuses, jusqu’en 1920.[3]

Quand fut abrogée , vers 1914, la loi d’interdiction des Instituts religieux, les Marianistes purent revenir à Antony et l’école primaire put refonctionner au pavillon Saint Louis et dans plusieurs salles du rez-de-chaussée du nouveau bâtiment.

Dans ce même nouveau bâtiment ont cohabité plusieurs groupes de Marianistes, jusque vers les années 1968 : un postulat, le noviciat (France – Belgique), un scolasticat, les membres de l’Administration Provinciale. Depuis 1968, la Maison Saint Jean fut assez souvent une maison d’accueil pour des retraites, chapitres provinciaux et réunions diverses, en particulier pour les Fraternités marianistes.

Chapelle de la Maison Saint jean.

La chapelle de la Maison, construite vers 1897, a été transformée quelque peu, à l’initiative du Père Noël Le Mire, Provincial, afin de tenir compte des réformes liturgiques demandées par le Concile Vatican II.
L’autel, au fond du chœur, fut enlevé et remplacé par un autel en pierre, au milieu du chœur, pour que l’on puisse dire la messe face au peuple.
La grande statue de la Sainte Vierge, dans une niche, fut enlevée et, dans la fenêtre déjà existante, fut placé un vitrail représentant la Vierge Marie et l’enfant. Il est l’œuvre d’un artiste Suisse (de Romont, canton de Fribourg), Yoki (Aebisher) ; à la demande du Père Noël Le Mire, le vitrail devait s’inspirer du célèbre vitrail de la cathédrale de Chartres, dit de la belle verrière.
Les stalles en chêne, jusqu’alors disposées en deux groupes se faisant face, de part et d’autre de l’allée centrale, furent tournées vers le chœur.
Les travaux furent réalisés, entre 1962 et 1973.
Le tabernacle, dont la porte représente un pélican et ses petits, ainsi que la croix, sont l’œuvre d’un artiste Suisse de Fribourg, Claraz. Ce même artiste a fait le grand calvaire, en métal repoussé, qui se trouvait dans le chœur de la chapelle du séminaire marianiste de Fribourg.
En 2005, des travaux de restauration sont réalisés : électricité, peinture, mobilier…

André BOULET sm

[1] Cette appellation récente (1968) succède à celle des origines : « Institution Sainte-Marie »
[2] futur Supérieur Général (1934 – 1940)
[3] Cf : notice du Père R. Ninfei, Antony, histoire d’une propriété. Promanuscrito, Maison Saint Jean et aux archives FMI.

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