27ème jour de carême : le Christ au service de la vie
La rencontre du Christ avec les malades, est souvent le surgissement d’une existence nouvelle. Il les prend sans les juger, au niveau où ils sont. Je crois que c’est important cela, sans les juger tels qu’ils sont.
Le lépreux, il le reçoit dans ce rejet de la société qu’il subit. Il rencontre le paralytique, les paralytiques dans leur maison. Il rencontre cette femme affligée d’un flux de sang dans son découragement, son angoisse profonde, il rencontre ce père de famille dont la fille vient de mourir, cette maman qui conduit son enfant au cimetière.
Oui il les rencontre là avec leurs problèmes, avec leurs souffrances.
C’est tel père c’est telle mère c’est tel ami, il les aide à exister et il les conduit à une existence nouvelle, il les aide à s’exprimer, il les met debout, il n’y a aucun jugement porté par le Christ sur ces malades, il les accepte tels qu’ils sont. Surtout les plus pauvres, ceux que l’on condamne, que l’on méprise, ceux à qui on ne donne pas droit à l’existence, les pécheurs, les impurs, les publicains, les lépreux, les paralytiques, les aveugles de naissance, ceux sur qui pèse un soupçon de péchés.
Oui tous les petits se mettent à exister devant lui. Ils existent par lui, et il partage leurs peines leurs angoisses leurs chagrins. Oh le Christ n’est pas quelqu’un qui vient leur prêcher la résignation. Oh non il le met à leur service toute sa puissance de Dieu sur la maladie et sur la mort, car le Christ est venu pour la vie il est au service de la vie.
6 octobre 1979 Paray-le-Monial « va, ta foi t’a sauvée »
Musique : Zino Saint Martin