La famille de Guillaume-Joseph impressionne par sa qualité de vie humaine et chrétienne, même s’il y a aussi quelques ombres. Faisons connaissance.

Grand-Père paternel : Jean Chaminade, sculpteur à Saint-Astier, village situé entre Périgueux et Mussidan.

Maman Chaminade : Catherine Bethon, Fille d’un commerçant de Périgueux , avec des ancêtres suisses protestants convertis au catholicisme. Elle mourut à Saint-Laurent, dans la propriété de son fils, le 9 septembre 1794.

Papa Chaminade : Blaise Chaminade, Apparemment doué d’un réel sens des affaires, il pratiquait le commerce avec talent. pour faire face aux besoins de sa famille en croissance, il améliorait sa situation financière en exerçant deux métiers, comme vitrier et comme marchand de tissus dans une petite boutique, place de la Claustre. Il  mourut à Périgueux, le 4 mars 1799, pendant l’exil de Guillaume-Joseph en Espagne.

Quinze frères et sœur Chaminade
Neuf décèdent en bas âges et six survivent

1. Jean-Baptiste (1745-1790), l’aîné : jésuite, jusqu’à la suppression de la Société en 1762. En 1771, il est l’un des deux directeurs du collège saint Charles de Mussidan où il formera son frère et l’introduira à la vie spirituelle et religieuse, exerçant  une influence décisive sur lui. Il y meurt peu avant la dispersion de la communauté

2.Blaise.(1747-1822). Une grève de la faim de deux jours lui permit de vaincre l’opposition de son père et de se faire franciscain-récollet en 1762. Pendant la Révolution, il fut exilé en Italie et vécut à Assise. Il retourna ensuite en France où il exerça le sacerdoce comme vicaire à Saint-Astier(près de Périgueux) où il mourut en 1822).

3. Lucrèce  (1750-1826). Mariée, sans enfant. C’est  la marraine  de Guillaume-Joseph. Elle épousa en 1780 un avocat qui mourut la première année de mariage, la laissant veuve. Probablement en 1810 elle partit pour Bordeaux, chez son frère. Elle prit soin de la maison et elle resta jusqu’à sa mort en 1826.

4. François (1755-1844). Il s’associa à son père auquel il succéda dans le commerce de tissus. il se maria et eut quatre enfants. Mais sa femme devint gravement malade et, de son vivant même, il tomba amoureux  d’une employée de la maison, beaucoup plus jeune    que  lui , Cécile, dont il semble qu’il eut quatre enfants. Après la mort de sa femme, il vécut avec Cécile. Il eut un autre enfant, puis se maria civilement et deux mois plus tard à l’église. Le commerce ne lui réussit pas bien et il fit faillite plusieurs fois. La situation de son frère fut un grand sujet de préoccupation pour le P.Chaminade. Des enfants de François sont issus les actuels descendants de la famille, en particulier par son 3è enfant. Sophie, qui épousa François (de) Lala.

5. Louis-Xavier) (1758-1808) prêtre diocésain. C’est celui qui a été le plus uni à Guillaume-Joseph. ils étudièrent ensemble à Mussidan, où ils aidèrent ensuite leur frère aîné diriger le collège de Saint Charles. Ils se retrouvèrent à nouveau en exil, tous deux à Saragosse. les deux frères furent toujours très proches.

Jean-Baptiste, âgé de vingt ans, dut rentrer chez lui comme simple séminariste. En 1769, il fut ordonné prêtre et partit pour enseigner au collège-séminaire Sait-Charles de mussidan dot il devint assez rapidement le supérieur, sinon en titre du moins en fait. C’est là, dans ce collège, que d’abord Louis devenu Louis-Xavier après sa confirmation, puis un peu plus tard Guillaume devenu Guillaume-Joseph lui aussi après sa confirmation, vinrent rejoindre leur frère aîné pour y poursuivre leurs études.

Alors la maison de Périgueux dut paraître bien vide aux parents qui n’avaient plus auprès d’eux que deux enfants: une fille, Lucrèce-Marie, et un fils, François.

Durant les années suivantes, Guillaume et son frère poursuivent leurs études puis tous deux décident de devenir prêtres tout en demeurant à Mussidan. Guillaume sera ordonné, sans doute en 1785. Il est aussi devenu le syndic (nous dirions l’intendant) du collège. Est-il un mauvais administrateur ? Toujours est-il qu’il semble souvent à court d’argent. A qui fait-il appel ? A son frère François, bien sûr, qui a pris la suite de leur père. François se fait bien un peu tirer l’oreille mais il finit toujours par répondre favorablement aux demandes. L’esprit de famille n’est pas un vain mot, et la solidarité subsiste, bien que les routes de la vie aient divergé.

L’histoire va séparer les trois frères. Jean-Baptiste meurt en janvier 1790. Un an plus tard, Louis et Guillaume quitteront Mussidan sans esprit de retour. Louis retourna à Périgueux.

Guillaume, lui, on ne sait trop pourquoi, alla à Bordeaux. C’est là qu’il acheta une propriété connue sous le nom de Saint-Laurent où il fit venir ses parents qui y terminèrent leurs jours. pourquoi? Si l’on peut émettre une hypothèse, peut-être tout simplement parce qu’ils ne s’entendaient pas très bien avec leur Fils François ou du moins qu’ils préféraient ne plus habiter chez lui! Et quand il dut s’exiler en 1797, c’est tout naturellement à Saragosse où se trouvait déjà sonfrère Louis que Guillaume se réfugia.

Oui, la famille de Chaminade a beaucoup compté pour lui. Il demeurera toujours très attaché. C’est à sa mère qu’il devait ses meilleures sentiments et en particulier son grand attachement à la Vierge Marie.

Michelle Héraud
Alliance Mariale

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