Notre frère Antoine Geiller, religieux marianiste de France, vient de terminer son parcours terrestre le 17 février 2017, à l’âge de 79 ans dont 61 de profession religieuse.
Né le 31 mars 1937, au sein d’une famille profondément chrétienne, Antoine a entendu parler des Marianistes dès son plus jeune âge. N’a-t-il pas, au sein de sa propre famille, un oncle maternel qui a été missionnaire marianiste au Japon ? Avec son frère jumeau Eugène, il est orienté au postulat de St Hippolyte où il suit les classes du collège de la 6ème à la 3ème, de 1950 à 1954. C’est à La Tour de Sçay, dans le département du Doubs, qu’il effectue l’année de noviciat et fait la profession des vœux temporaires, le 12 septembre 1955.
Destiné à la vocation de frère-ouvrier
il est affecté à la communauté de la Ferté Hauterive, dans le département de l’Allier où se trouve la ferme d’application de l‘Institut Agricole du Centre qui vient de succéder à l‘école de Grangeneuve. Cinq années de préparation à son futur métier, sous la conduite de M. Alary qui va former Antoine et Eugène à leur profession de moniteur d’application aux travaux pratiques. Car c’est à Ste Maure, dans l’Aube, que ces deux frères, doublement frères si je puis dire, vont œuvrer pendant des décennies, pour la formation, sur le terrain, de nombreuses générations d’élèves.
Nommé à l’école d’agriculture de Sainte Maure
L’établissement forme des élèves à différents niveaux, du CAP au Brevet de technicien agricole et à 2 spécialités de BTS. Antoine est l’organisateur des TP, comme on dit en abrégé, des travaux pratiques. Initier des jeunes qui ne sont pas tous fils d’exploitants à la conduite d’un tracteur, d’un atomiseur ou d’un semoir, d’un épandeur d’engrais ou d’une moissonneuse-batteuse, assurer la traite mécanique d’un troupeau laitier ou alimenter des veaux, demande à la fois une compétence professionnelle et des qualités pédagogiques qui ne sont pas données au 1er venu. Antoine possédait ces qualités, savait adroitement former ses jeunes disciples aux travaux d’une exploitation agricole moderne, qu’il s’agisse d’engins et de machines de plus en plus sophistiqués ou de la surveillance d’un robot de traite.
Est-il besoin d’ajouter qu’il possédait aussi des dons de pédagogue, d’éducateur, de conseiller qui avait le souci de s’adapter à chacun de ses apprentis dont la formation sur le terrain lui était confiée.
Son rôle ne se limitait pas à encadrer les élèves au cours des travaux pratiques sur l’exploitation agricole du lycée. Il assurait régulièrement la traite des 60 laitières un week-end sur deux, ainsi qu’au cours des congés annuels du vacher.