Méditation pour la quatrième semaine

marie-4emesemaine-texte« Conduis-nous, par sa Passion et par sa Croix, avec le secours de la Vierge Marie, jusqu’à la gloire de la Résurrection. » (Oraison de l’Angélus)  
C’est pour nous ouvrir le chemin vers le Père que le Fils de Dieu a pris le chemin des hommes à Noël. Bergers et mages sont d’abord conduits par des anges vers le fils de Marie, à Bethléem, mais ensuite leur parcours se poursuit « par un autre chemin » (Mt 2, 12).

Une fois que Jésus adulte est sorti de Nazareth pour annoncer le Règne de Dieu, il invite les disciples qu’il attire à lui à prendre leur croix pour le suivre (Mt 16, 24). Beaucoup, trouvant le chemin difficile, quittent Jésus, si bien qu’au Calvaire ne se trouvent plus, près de Jésus, que Marie et Jean. Mais Jésus ressuscité rejoint sur leur chemin les hommes qui baissaient la tête et sa présence leur redonne joie et force (cf. Lc 24, 13-35)

Les « promesses du Christ » n’étaient pas vaines ; « tout est accompli ». Alors les disciples sont prêts à prendre les routes du monde pour faire connaître à tous « le Chemin, la Vérité et la Vie » (cf. Jn 14, 6), entraînés par « la première en chemin, Marie… »

Noël a ouvert une voie et la lumière qui est entrée dans le monde va progressivement chasser les ténèbres qui s’étendaient sur la terre.

En 1835, le p. Chaminade écrit à Jules Perrodin, à Acey : « Je bénis le Seigneur, mon respectable fils, de ce qu’il vous a fait voir de plus en plus l’unique nécessaire et la perfection qu’il exigeait de vous : c’est une faveur de prédilection. Nous marcherons désormais ensemble dans la voie étroite qui conduit à la vie. Jésus-Christ est cette voie, comme il en est la porte ; nous nous efforcerons de suivre Jésus-Christ, accompagnés toujours de notre auguste Mère, Marie, la Mère de Dieu. Travaillez, en communauté, à croître dans l’amour de Dieu et dans l’abnégation de vous-mêmes ; encouragez-vous mutuellement pour aller toujours en avant. »

Quelques questions pour cheminer cette semaine

  • Quelle image me parle habituellement le plus : celle de la demeure ou celle du chemin ? Et pour quelle raison ?
  • Comment est-ce que je vis l’exigence de Jésus de porter ma croix à sa suite ?
  • La prière de l’Angélus va-t-elle avoir un impact sur ma relation à Marie ?

Méditation pour la troisième semaine

« Et le Verbe s’est fait chair – et il a demeuré parmi nous ! » (Jn 1, 14)

trois-bougies-de-l-avent-unePour que Noël soit possible, pour que la Parole éternelle du Père puisse s’exprimer dans une existence humaine, il faut toujours que se soient rencontrés l’appel du Père et, côté hommes, une réponse libre et engagée ; qu’ait été accueilli dans un sein pur l’action de l’Esprit. Dieu rêve depuis toujours, s’émerveille St Jean, de demeurer parmi les hommes. Peu lui importe que ce soit une crèche ou la basilique St Pierre, c’est le « parmi nous » ou « en nous » qui comptent. « Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu et Dieu en lui. Par là nous connaissons qu’il demeure en nous, grâce à l’Esprit dont il nous a fait don » (I Jn 3, 24). Le pape François le rappelle au début de « La joie de l’Evangile » : « Quand quelqu’un fait un pas vers Jésus, il découvre que celui-ci attendait déjà sa venue à bras ouverts » (n°2).

  • La présence eucharistique du Seigneur inspire le P. Chaminade écrivant à son disciple Claude, en 1840 : « Plus vous aurez de foi en Jésus Christ, Dieu et homme, une foi qui approche de celle de St Pierre professant : « Vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant », plus aussi vous vous pénétrerez de ses abaissements, spécialement dans le Très Saint Sacrement, où il est comme Dieu et comme homme en toute réalité. Tenez-vous avec respect devant le Saint Sacrement et votre foi grandira et vous fera remplir comme habituellement, au moins de cœur, le premier devoir des chrétiens envers Dieu : l’adoration et l’abaissement. »
  • Quelques questions pour cheminer cette semaine

Il y a ce lieu privilégié pour signifier la présence de Celui qui « demeure parmi nous » :

le tabernacle de nos églises et de nos chapelles. Je vais l’y rencontrer parfois ?

La crèche aussi veut être une demeure de l’Emmanuel : que dit-elle de particulier ?

« Demeurer » demeure… Et comment est-ce que je Le vois demeurer dans ma chambre, ma maison, ma « boîte », ma communauté chrétienne, le monde d’aujourd’hui ?

 

Méditation pour la seconde semaine

deux-bougies-de-l-avent-texteVoici la Servante du Seigneur – qu’il me soit fait selon ta Parole ! (Lc 1, 38)

La foi comme la prière et l’amour est dialogue, échange. Par Gabriel, Dieu a parlé à Marie ; Marie répond : je suis là, j’ai entendu que c’est le Seigneur qui m’a parlé, qui m’appelle : je réponds : « Me voici ! », j’obéis au Seigneur : que sa volonté s’accomplisse ! j’y mettrai tout mon cœur, toute ma vie ! Je serai sa servante !

Joseph, l’époux de Marie, a eu la même réaction : St Matthieu ne rapporte pas les paroles de sa réponse à l’appel de Dieu mais nous montre sa réaction à l’apparition de l’Ange qui lui a parlé en songe : « A son réveil, Joseph fit ce que l’Ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse… » (Mt 1, 24)

Le Puissant ne peut faire des merveilles dans nos vies, comme le chante Marie, que si librement nous nous mettons à son service, si nous soumettons notre volonté à sa volonté. Non plus : « je fais ce qui me plaît ! » mais « que Ta volonté soit faite ! »

« Suivre pas à pas les vues de Dieu en faisant les œuvres qu’il daigne me déléguer, voilà tout mon système, écrit Chaminade en mai 1824.

Et d’exhorter son correspondant en ces termes :

« Travaillons avec courage et de concert : le Bon Dieu bénira notre sollicitude, parce qu’elle n’aura d’autre motif que sa gloire ».

 

En recevant l’Esprit Saint par l’onction du baptême je suis devenu « prêtre, prophète et roi ». Trois types d’engagement et de service de Dieu et des hommes. Qu’en est-il dans ma vie concrète ?

La liturgie de ce temps met devant nos yeux des femmes et des hommes de Dieu dont je pourrais m’inspirer pour réactiver l’exercice de mes missions : Marie et Joseph, mais aussi Jean-Baptiste et ses parents, les bergers, les mages, Syméon et Anne…

Méditation pour la première semaine

priereL’ange du Seigneur apporta l’annonce à Marie – et elle a conçu du Saint-Esprit !(Lc 1,28.35)

Première semaine, première étape, première considération sur laquelle nous attarder : l’Ange Gabriel qui vient au-devant de Marie nous redit que l’origine absolue de tout – de toute vie, de toute vérité, de tout amour, de toute liberté, de toute vocation, de toute fécondité… vient de Dieu.

Cette conviction première de la foi en Dieu, Marie l’avait acquise, comme tous les saints de la Première Alliance, de la lecture et de la méditation de la Bible.

C’est la première chose qu’elle chantera dans la maison d’Elisabeth, mère de Jean le Baptiste : « Mon âme exalte le Seigneur : il s’est penché sur son humble servante ! »

Ce que le pape François disait récemment des ministres de l’Eglise vaut pour Marie et pour moi : « il faut avoir conscience qu’on n’est pas évêque… parce qu’on est plus intelligent, plus fort ou meilleur que les autres, mais seulement par la force d’un don d’amour prodigué par Dieu, dans la puissance de son Esprit, pour le bien de son peuple. Tout découle de la miséricorde et du cœur de Dieu. »« Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? » (I Co 4, 6)

  • Le P. Chaminade écrit à son disciple Georges, en 1824 : « Je vois avec plaisir, mais sans étonnement, que la bénédiction du Seigneur vous accompagne : mettez en sa grâce et en la protection de notre auguste Mère toute votre confiance. Tout est possible à l’homme d’une véritable foi ; d’ailleurs nous ne voulons que ce que Dieu veut lui-même ; prenons garde seulement à ne mettre aucun obstacle à l’exécution de ses desseins de miséricorde. »

Deux questions pour cheminer cette semaine

– A quel(s) moment(s) de ma propre vie me fait penser : « Il s’est penché sur son humble servante/serviteur » ? Et ça me donne quel sentiment, ça m’inspire quelle prière ?

– Qui pourrais-je aider à (re)découvrir que Dieu se penche avec amour sur lui/elle ?

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Les quatre semaines de l’Avent au rythme de la prière de l’Angélus

L’Angélus ? – ce sont, depuis l’origine, au moyen-âge, trois Ave – « Je vous salue, Marie ». Puis on a introduit chaque Ave par une phrase d’Evangile, comme les antiennes avant les psaumes qu’on chante dans la liturgie des Heures.

Ces phrases dessinent un parcours, une mini-vie du Christ, de sa conception à sa Résurrection, que la prière de l’Angélus nous invite à parcourir à notre tour pour que notre vie de disciples soit de plus en plus conforme à celle du Christ. Et ce parcours, nous le faisons avec Marie, la Mère du Christ et notre mère, qui nous initie ainsi à sa foi joyeuse et féconde, à son courage sur le chemin du Calvaire, à son espérance au matin de Pâques.

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