Les années 2016 et 2017 verront le bicentenaire de la fondation des Filles de Marie Immaculée et de la Société de Marie, les deux instituts religieux Marianistes ! Sœur Marie-Laurence Cosnard, Provinciale des religieuses Marianistes et le Père Robert Witwicki, membre de la commission préparatoire, nous en disent plus :
1. Comment se préparent les festivités de ce bicentenaire et quels en sont les objectifs ?
Père Robert Witwicki : Depuis deux cents ans, des religieuses et des religieux marianistes cheminent dans la vie consacrée en mettant leurs pas dans les pas du P. Chaminade et de Mère Adèle de Trenquelléon. Ils s’inspirent de leur esprit et poursuivent leur mission dans l’Eglise : éduquer la foi des baptisés, en particulier des jeunes, le regard et le cœur tournés vers Marie. Pour eux, 2016-2017 c’est l’occasion de remercier Dieu pour ce que le charisme qu’il a donné aux fondateurs a produit dans la vie de leurs disciples et de toutes les personnes qui, à travers eux, ont reçu l’Evangile. Le jubilé sera célébré localement, dans les communautés et les œuvres marianistes, mais aussi par quelques grands rassemblements, à Agen (Pentecôte 2016), Bordeaux (octobre 2017), Lourdes et, pour finir, en Inde (janvier 2018). En même temps que tout cela se prépare en coulisses, paraît une Histoire de la Société de Marie. Prolongeant l’année de la vie consacrée, on va faire mémoire avec gratitude, envisager l’avenir avec espérance et vivre le présent avec passion.
2. Quels mots caractérisent d’après vous ces deux siècles d’histoire marianiste ?
Soeur Marie-Laurence Cosnard : Permettez-moi, avant de décliner quelques mots caractérisant ces deux siècles d’histoire, de dire qu’ils s’inscrivent dans une histoire plus vaste, l’histoire de France, l’histoire de l’Eglise mais surtout l’histoire du Salut. C’est bien pour prendre notre modeste place dans cette histoire que le Seigneur a suscité nos deux instituts religieux au cœur d’une famille plus large où le même charisme est vécu dans différents états de vie.
Il s’agit avant tout d’une histoire de CONFIANCE, de FIDELITE, d’APPROFONDISSEMENT, d’ENRACINEMENT dans le temps et l’espace, de PERSEVERANCE, de LIENS tissés pour le service de la Vierge Marie.
3. Quels sont les défis éducatifs à venir pour la famille marianiste dans le monde actuel ?
Père Robert Witwicki : Aujourd’hui comme au XIXe s., il s’agit, pour les éducateurs de la Famille marianiste, de regarder leurs contemporains avec confiance et bienveillance, surtout les petits et les faibles, mais sans naïveté, car de nombreux obstacles se dressent sur le chemin de l’accomplissement humain et de la sainteté. Le P. Chaminade dénonçait l’indifférence religieuse de son temps. Aujourd’hui, il nous dirait : écoutez le pape François ! Après nous avoir redonné le goût de « La joie de l’Evangile », il a ensuite, dans son encyclique « Laudato si’ », éclairé notre regard sur la beauté de notre monde et des nobles réalisations des hommes, mais il nous met aussi en garde contre les dangers que courent dans ce monde matérialiste, hédoniste, consumériste, idolâtre de l’argent.., non seulement les enfants des hommes mais toutes les créatures et même la Terre entière. Aider les jeunes d’aujourd’hui et de demain à s’épanouir dans ce monde, à le gérer en enfants du Créateur, et à cheminer vers l’éternité, voilà notre défi éducatif de toujours.
Que notre dévouement prolonge sur terre la charité maternelle de Marie et fasse croître l’Eglise, le Corps du Christ », dit l’acte de consécration quotidien des religieux…
4. Quel rôle la Fondation Marianiste peut-elle y jouer ?
Soeur Marie-Laurence Cosnard : La Fondation Marianiste a trois missions : éduquer, développer et fédérer ; il me semble donc que c’est en concrétisant ces 3 défis autour d’une action cible à définir, action modeste peut-être mais rejoignant frères et sœurs ensemble, que la Fondation pourrait jouer un rôle à l’occasion du bicentenaire.