La Béatification d’Adèle de Batz

Nous sommes arrivés au jour de la béatification de notre Mère Adèle de Batz de Trenquelléon, cette jeune fille du Lot et Garonne, née au moment où éclataient les grands bouleversements de la Révolutions française : à 38 ans, elle avait achevé sa route terrestre, rejoignant son Bien-aimé. « Le Ciel ! tel est notre but, aussi, au souvenir d’une telle espérance, que notre courage s’affermisse. » (Lettre du 21 juin 1825)

Vénérée à travers le monde

Aujourd’hui, à travers le monde, elle est reconnue et vénérée par les membres de la Famille marianiste, laïcs et consacrés, sur tous les continents, et de manière plus particulière par les religieuses marianistes dont elle posa les fondations le 25 mai 1816.

Voici qu’au 10 juin…

… jour anniversaire de sa naissance et de son baptême (dont elle faisait mémoire avec ferveur chaque année!). L’Eglise, en la déclarant bienheureuse, la propose aux fidèles comme un modèle de sainteté.

Adèle de Batz de TrenquelléonAdèle désirait de tout son âme devenir sainte et elle transmettait cet idéal aux jeunes filles qu’elle avait réunies au sein de la « Petite société », fondée au lendemain de sa confirmation. « Dieu ne nous demande pas de choses extraordinaires, mais il veut que nous nous sanctifions dans les choses que nous faisons tous les jours. » écrivait-elle à Agathe Diché, l’une de ses amies de la première heure. (Lettre 246, août 1814 ).

Elle savait pouvoir compter sur Dieu, source de toute sainteté: « Du courage de nous-mêmes nous n’en viendrons jamais à bout: avec Dieu nous pouvons tout, son secours ne nous manquera jamais !  » « Allons, chère amie, du courage, tout ira bien ! Le palmier, dit St François de Sales ne porte du fruit que très tard, mais il est délicieux. Ne comptons jamais sur nous-mêmes mais comptons beaucoup sur Dieu: il ne nous marquera jamais celui-là. » Lettre 152, 18 mars 1811).

« Travaillons à marcher courageusement dans la voie de la perfection, il n’y a pas de milieu: il faut devenir saintes« , écrivait-elle à une autre fondation, Emilie de Rodat, en novembre 1823. Des appels à la sainteté tels que celui-ci, les lettres de notre future bienheureuse en sont remplies.

Cette béatification est pour nous, quelle que soit notre vocation propre, une triple invitation.

Invitations à la joie et à l’action de grâce:

quelqu’un que nous aimons, que nous connaissons (au moins un peu !), est porté sur les autels par l’Eglise, désigné à notre regard comme un exemple de la réussite de Dieu dans une vie. L’Eglise nous dit en quelque sorte: Vous cherchez comment vivre l’Evangile? Regardez-la ! Ne la copiez pas, mais imitez-la, laissez-vous entraîner par son exemple pour vivre aujourd’hui, là vous êtes, ce que le Seigneur attend vous.

Invitation à la connaître davantage…

… à la fréquenter, à lui devenir intime, pour emprunter son chemin, caractérisé par sa confiance inébranlable en Dieu et son ardeur missionnaire, son « Zèle ». Nous pouvons interroger celles qui la connaissent davantage, aller à la source de sa pensée, à travers sa correspondance et à travers les publications récentes comme le livret édité  » 365 jours avec Adèle » édité en 2016″.

Invitation enfin à vivre avec espérance dans le monde qui est le nôtre.

Adèle nous invite à ouvrir les yeux sur ce qui nous entoure, à entendre les appels qui sont lancés à notre famille : osons-nous, comme elle qui invitait ses amies à « faire de nouvelles conquêtes« . Cela n’est pas toujours faciles, mais c’est possible .

Adèle, attentive aux besoins des enfants du voisinage, ouvrait pour eux sa « petite école », son désir missionnaire la poussait à aller jusqu’au bout du monde.

Aujourd’hui ses filles religieuses sont présentes dans 14 pays. Et des membres de la Congrégation (l’ancêtre des CLM) , elle disait: » Le véritable secret de la Congrégation est de former des âmes remplies de zèle du salut du prochain et de la gloire de Dieu et qui chacune dans son état, soient de petites missionnaires parmi leurs familles, leurs amies, leurs voisines. »(Lettre 452 du 3 septembre 1821)

Comme Adèle et ses amies, qui bien avant la fondation, faisaient retraite à Lompian, oserons-nous pendant l’été qui vient nous mettre à l’écart pour respirer , prendre le temps d’une pause spirituelle: retraite, marche en montagne…

Ecoutons donc Adèle nous redire: »Allez jeter vos filets de l’amour divin dans les lieux où la Providence vous enverra, ne formez aucun choix que celui d’être là où le bon Dieu vous voudra. » Lettre 618)

Marie Annick Rodez Masson, religieuse marianiste

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