Mon Dieu je vous ai vu rentrer chez vous ce soir dans une boite de pastilles Pullmol. Au vu et au su de tout le monde…

Ce n’est donc pas un secret qu’il me faudrait taire. Dans la chapelle où j’attendais l’heure de la célébration de la messe, un prêtre vous a remis au tabernacle en vous sortant de l’une de ces boites en ferraille qui encombrent nos poches en temps de grippe.

Pour venir parmi nous, vous avez connu la crèche et le foin, le bois et les clous, la pierre et les linges. Pour rester parmi nous, vous acceptez le métal et l’eucalyptus, la poche et le mouchoir.

Si l’homme fait des boites, c’est bien pour transporter. Pour vous donner à nous vous avez choisi le pain et le vin. Il nous faut bien les porter à ceux qui ne peuvent plus venir à vous.

Pour arriver à bon port, vous acceptez les conditions du transport, celles que l’homme choisit pour vous, sans trop se soucier de votre confort.

« Le Verbe s’est fait chair, nous dit Saint Jean. En son Fils, Dieu s’est fait homme, l’homme Jésus, de chair et de sang. Mais quand Dieu se fait homme, Il n’est pas encore arrivé au bout de l’amour.

Au bout de l’amour, il y a le pain et le vin, dont Jésus fait sa chair et son sang. Et le pain et le vin deviennent notre chair. Et dans notre chair d’homme nous devenons Dieu. Dans ce mystère d’amour, c’est Dieu qui nous porte ; et c’est en lui qu’il nous transporte.

pulmoll-priere

Ce soir même, au fond d’une poche, sous un mouchoir, dans une vulgaire boite de pastilles Pullmol, reposait tout entier le mystère de l’Amour.

Elisabeth VOINIER

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