La foi, don de Dieu, vécu dans la communion de toute l’Eglise dans tous les états de vie

La foi a son origine dans l’initiative de Dieu

C’est Dieu, en effet, qui dévoile à qui Il veut et quand Il veut son intimité et invite à participer à sa vie divine. La foi suppose alors une relation personnelle avec Lui, une relation faite de confiance et d’amour : «  l’aimer, de tout son cœur, de toute son âme, de toute sa force. » Dt.6,4. « La foi, c’est décider d’être avec le Seigneur pour vivre avec lui. » (Porta Fidei 10)

La foi se vit ainsi sur le registre de l’alliance. Le Seigneur s’engage avec nous, Il nous livre ce qu’Il est. En son Fils, la Parole incarnée, Il nous dit tout de Lui. Dieu se propose. En son Fils, il se fait vulnérable, mendiant d’amour. « Il se tient à la porte et Il frappe ».

Nous pouvons choisir d’ouvrir notre cœur ou non à cet amour en attente.

Si nous répondons à cet amour, alors nous nous engageons sur un chemin de foi qui nous conduira à accueillir Jésus et à vivre par Lui, avec Lui et en Lui pour la gloire du Père.

La foi se vit dans la communion de toute l’Eglise

« Suivre Jésus dans la foi, c’est marcher avec Lui dans la communion de toute l’Eglise. On ne peut pas suivre Jésus en solitaire » disait Benoît XVI aux JMJ de Madrid (21.8.2011)

C’est en vivant de la foi de l’Eglise par une participation consciente et active aux sacrements, en particulier à l’Eucharistie, par un accueil de la Parole de Dieu, lue et partagée communautairement, par un approfondissement des vérités de la foi que notre foi se fortifie et se fait rayonnante.

Chacun selon sa vocation

L’image du corps que Paul aime développer dans ses lettres est bien parlante. Dans ce Corps qu’est l’Eglise chacun répond à l’amour du Seigneur à partir de sa vocation dans le mariage, le ministère presbytéral, la vie religieuse, le célibat consacré ou non…

Au baptême nous avons tous été faits rois, prêtres, prophètes. Mais si tous, pour être fidèles à notre baptême, nous avons à incarner ces différentes expressions de notre vocation chrétienne, il me semble que chaque vocation met en quelque sorte l’accent sur l’une de ces dimensions et peut ainsi rappeler aux autres ce qu’elle est appelée à vivre.

Les laïcs qu’ils soient mariés, célibataires consacrés ou non, nous redisent l’importance de la création, de la façon de gérer les biens de ce monde pour que chacun puisse vivre dans la dignité. Ils sont en quelque sorte les gérants du Royaume de Dieu sur la terre. Les couples nous font découvrir la beauté de l’alliance vécue dans l’amour et le don mutuel. Ils ont pour mission de veiller sur la famille et de participer à l’extension et au progrès du règne du Christ dans le monde.

Le prêtre, de par son ministère, nous rappelle la présence du Christ qui donne la Vie et qui reprend tout dans l’offrande même du Christ à son Père. Il nous engage à prendre conscience que tout ce que nous faisons est appelé à devenir louange à la gloire de Dieu.

Les religieux/ses, pour leur part, mettent en lumière la dimension prophétique de toute vocation chrétienne. Ils fondent leur vie sur la Parole, se rendent disponibles pour la mission, le regard fixé sur Jésus et avec Lui sur les réalités à venir. De cette façon, ils témoignent que tout est appelé à être transfiguré dans la vie qui ne finit pas.

Dans une Eglise-communion

Si tous, fidèles à notre vocation, nous cherchons à vivre toujours plus de la foi, nous ferons l’expérience de ce que Benoît XVI disait encore aux jeunes : « Avoir la foi, c’est s’appuyer sur la foi de tes frères, et que ta foi serve également d’appui pour celle des autres. » (21.8.2011)

Comptant les uns sur les autres, nous donnerons le témoignage d’une église qui est communion, une église où l’on s’édifie les uns les autres, où l’on se stimule, où l’on s’aime.

Développer une spiritualité de la communion, n’est-ce pas ce à quoi nous invitait Jean Paul II dans sa lettre apostolique pour le nouveau millénaire ?

Une telle spiritualité vaut pour tous quelle que soit notre vocation : « Une spiritualité de la communion consiste avant tout en un regard du cœur porté sur le mystère de la Trinité qui habite en nous, et dont la lumière doit aussi être perçue sur le visage des frères qui sont à nos côtés. Une spiritualité de la communion, cela veut dire la capacité d’être attentif, dans l’unité profonde du Corps mystique, à son frère dans la foi, le considérant donc comme « l’un des nôtres », pour savoir partager ses joies et ses souffrances, pour deviner ses désirs et répondre à ses besoins, pour lui offrir une amitié vraie et profonde. Une spiritualité de la communion est aussi la capacité de voir surtout ce qu’il y a de positif dans l’autre, pour l’accueillir et le valoriser comme un don de Dieu: un « don pour moi », et pas seulement pour le frère qui l’a directement reçu. Une spiritualité de la communion, c’est enfin savoir « donner une place » à son frère, en portant « les fardeaux les uns des autres » (Ga 6,2)

N’est-ce pas le signe fort que nous a donné le Pape François lorsqu’il a demandé à la foule massée sur la Place saint Pierre au jour de son élection, de faire silence pour demander à Dieu de le bénir avant que lui-même puisse donner la bénédiction de Dieu au monde entier ?

Article Attachments

Est-ce que cet article vous a aidé ?

Articles similaires