La foi chez les fondateurs et dans la lettre de St Benoît XVI : la porte de la foi

La foi a un contenu qui s’enseigne

Benoît XVI nous rappelle que la foi a un contenu et nous renvoie au catéchisme de l’Eglise catholique

Lettre Chaminade IV, 962, 2/05/1837

C’est ainsi qu’il faut procéder pour l’explication du Symbole de notre foi et pour toutes les vérités proposées par l’Eglise, l’Eglise étant elle-même une des vérités de toutes les vérités proposées par l’Eglise, l’Eglise étant elle-même une des vérités de notre foi. Comment voulez-vous que, de prime abord, je dise à quelqu’un : croyez en la sainte Eglise, une, catholique, apostolique, parce que l’Eglise me propose cette vérité ? Il est bien vrai qu’il ne faut pas discuter sur la foi au temps de la tentation ; mais il est encore très vrai qu’il faut instruire et bien établir les motifs de crédibilité. Il peut venir assez aisément à croire en Dieu et en Jésus Christ son adorable Fils, et par la foi en Dieu et en Jésus Christ, vous pouvez le corriger de tous ses vices et le faire avancer dans toutes les vertus.

Ce contenu, au fur et à mesure qu’il s’acquiert, doit être intériorisé

Ecrits sur la foi n°1140 Nota 1

Qu’on se rappelle que la foi appartient plus au cœur encore qu’à l’esprit : vous croyez que Dieu est votre tout, vous croyez que Dieu est votre créateur, vous croyez qu’il est le conservateur de votre être, vous croyez qu’il est votre dernière fin, goûtez ces vérités, goûtez les vérités qui y sont essentiellement renfermées.

Vous croyez que Dieu est Tout, vous goûtez cette vérité, comment ne goûteriez-vous pas celle qui y est essentiellement renfermée ? [2] Celle, c’est-à-dire, que vous n’êtes rien, comment alors n’aimeriez-vous pas à vous anéantir devant la Majesté suprême ?

Vous croyez que Dieu est votre Créateur ; pouvez-vous ne pas aimer le Créateur de votre être ? C’est l’amour qu’il a pour vous de toute éternité qui l’a porté à vous créer.

Mais ne voyez-vous pas dans la vérité de foi au Dieu créateur, l’absolue dépendance où vous êtes de votre Dieu, et le besoin, par conséquent, que vous avez de sa Providence dans l’ordre de la nature et de la grâce ? Aimez, goûtez cette dépendance.

Vous croyez que Dieu est le conservateur de votre être, vous avez en Dieu l’être, le mouvement et la vie ; quel doux repos vous devez trouver en lui ! Et néanmoins quelle crainte filiale doit vous inspirer cette position ! Dieu peut vous écraser à tout instant si vous lui déplaisez !

Vous croyez que Dieu est votre dernière fin, qu’il ne vous a créé que pour lui, et que ce n’est qu’en lui que vous pouvez trouver la souveraine félicité que votre cœur ambitionne ; aimez ces desseins de votre Dieu dans votre création, et aussi dans la conservation de votre être, mais en même temps aimez l’obligation qui est renfermée dans cette heureuse destinée : toutes vos pensées, tous vos désirs, tous vos projets, tous vos discours, toutes vos actions, et les démarches de votre vie doivent se rapporter à cette dernière fin de votre création. 

Ainsi la foi deviendra ferme

Ecrits sur la foi n°1011

Il faut que notre foi soit ferme. Cette fermeté est une des qualités essentielles. (…) parce qu’elle est appuyée sur la véracité de Dieu même. Ce serait une injure de ne pas croire fermement quand Dieu a parlé.

Sans doute, il faut qu’elle soit animée par la charité…

On ne peut entrer dans la justice que par la foi du coeur… 

EF I, 235, p 299j : La foi étant le fondement et la racine de toute notre justice, tout ce qu’il y a de bien en nous n’a de solidité ni de vie qu’autant qu’il pose sur ce fondement et qu’il vient de cette racine. 

Elle devient foi du cœur

La vraie foi est don de Dieu. C’est une foi vive, ardente, d’amour, qui transforme l’homme, qui le rend meilleur. La foi qui est seulement de la raison ne nous sauve pas. 

Lettre apostolique de Benoît XVI – La porte de la foi

n°10 : Le cœur indique que le premier acte par lequel on vient à la foi est don de Dieu et action de la grâce qui agit et transforme la personne jusqu’au plus profond d’elle-même.

n° 6 : L’Année de la foi est une invitation à une conversion authentique et renouvelée au Seigneur, unique Sauveur du monde. Dans le mystère de sa mort et de sa résurrection, Dieu a révélé en plénitude l’Amour qui sauve et qui appelle les hommes à convertir leur vie par la rémission des péchés (cf. Ac 5, 31). Pour l’Apôtre Paul, cet Amour introduit l’homme à une vie nouvelle : « Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême dans la mort, afin que, comme le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous vivions nous aussi dans une vie nouvelle » (Rm 6, 4).

Grâce à la foi, cette vie nouvelle modèle toute l’existence humaine sur la nouveauté radicale de la résurrection. Dans la mesure de sa libre disponibilité, les pensées et les sentiments, la mentalité et le comportement de l’homme sont lentement purifiés et transformés, sur un chemin jamais complètement terminé en cette vie. La « foi opérant par la charité » (Ga 5, 6) devient un nouveau critère d’intelligence et d’action qui change toute la vie de l’homme (cf. Rm 12, 2 ; Col 3, 9-10 ; Ep 4, 20-29 ; 2 Co 5, 17).

Retraite de 1813 Ecrits et Paroles T I n°82

Croire en Dieu c’est faire un acte de foi, d’espérance et de charité ; de foi en reconnaissant qu’il existe, d’espérance en croyant en lui, de charité en lui donnant son amour, en se déclarant son serviteur, son adorateur.

Paragraphe 28-29

La manifestation de Dieu nous mène à la foi par notre raison ; mais cette foi que nous donne notre raison ne nous sauvera pas. Elle est même très bornée ; elle convainc notre esprit et n’échauffe pas notre cœur  ; ce n’est pas de celle-là que l’apôtre dit : [ Vous êtes les fils de la foi, Cf. Ga 3, 26 . Ce n’est pas celle-là qui nous fait chrétiens, qui nous engendre en Jésus-Christ.

La vraie foi est un don de Dieu ; demandons-la avec instance, cette foi vive, ardente, cette foi d’amour. Mais lorsqu’il nous la donnera, n’en mésusons pas mais devenons meilleurs, accomplissant ses commande­ments pour l’avoir et soyons-y fidèles lorsque nous l’aurons : être fidèle, c’est agir selon ce don de la foi.

Autres citations

La foi, c’est une espèce de télescope spirituel qui nous fait apercevoir des objets jusqu’auxquels notre raison n’aurait jamais pu parvenir.

Tout acte d’adoration qui tient de la foi vive doit être plein d’amour.
S’il n’y a pas l’amour, si l’amour n’est pas le principe, s’il n’est pas le principe de l’acte de foi, de l’acte d’espérance, ces actes ne valent rien !

Plus on est attentif à entendre et méditer la Parole, plus on la goûte et plus on l’aime,

plus on la comprend, plus on y découvre des trésors.

Cette foi efficace nous unit à Jésus Christ. Par la foi, il vit en nous

Ecrits et Paroles – T 5 p 457-460 -Retraite de 1818 – Notes de Lalanne

La lumière de la foi divine, de la foi de Dieu, c’est la parole même de Dieu ; (…) Lors donc que la lumière de la foi pénètre dans nos âmes, c’est le Verbe de Dieu qui y vient habiter. (…)

Si la lumière de la foi est le Verbe de Dieu, si par elle, c’est le Verbe adorable qui daigne venir habiter en nous, on conçoit que la foi, la conviction qui résulte de l’impression de cette lumière, est précisément l’union de Jésus-Christ avec nous : union qui va jusqu’à nous transformer en Jésus-Christ.

Par la foi, en effet, ainsi que nous l’avons vu, notre esprit éclairé ne pense plus que comme Jésus-Christ : c’est Jésus-Christ qui s’est uni à notre esprit. Notre cœur animé ne sent plus et n’aime plus que comme Jésus-Christ : c’est Jésus-Christ qui s’est uni à notre cœur.

Notre volonté dirigée n’agit plus que comme Jésus-Christ : c’est Jésus-Christ qui s’est uni à notre volonté. Ainsi l’homme nouveau s’est formé en nous.

Ecrits et Paroles – T I I.139. : De l’excellence de la lumière de la foi

Quand Dieu nous donne la foi, dit St. François de Sales, il entre en notre âme et parle à notre esprit, non par manière de discours, mais par manière d’inspiration, proposant si agréablement à l’entendement ce qu’il faut croire, que la volonté en reçoit une grande complaisance et porte l’esprit à consentir à la vérité sans aucun doute ni défiance.

Elle rend plus d’honneur à Dieu, elle nous unit à lui de plus près et nous donne plus de crédit auprès de lui.

Cette foi vivante nous entraîne à renoncer à tout ce qui n’est pas en cohérence avec elle

Lettre Chaminade III, 633, 13/07/1832

Un exercice général pour croître dans toutes les vertus de pénitence, de mortification, d’humilité, est de s’unir au Sacré-Cœur de Jésus Christ pénitent dans un esprit de foi et d’amour.

Lettre Chaminade IV 13/01/1838

Le fond du plan est toujours le même : former des hommes qu’on puisse appeler des hommes de foi, et par la foi en venir à une entière abnégation de soi-même. 

Ecrits et paroles – Tome VII – 34 : In omnibus respice finem

Le Sauveur du monde nous apprend lui-même que la condition indispensable pour voir Dieu, c’est d’avoir le cœur pur. En vain donc l’âme serait-elle éclairée des plus brillantes splendeurs de la foi si le cœur n’était pas pur. Cette foi, retenue captive, ne servirait qu’à la rendre plus coupable et plus malheureuse.

Ainsi tous nos efforts, tous nos travaux, tous nos combats, doivent tendre à purifier notre cœur. Et c’est là effectivement tout l’objet du christianisme.

Car, avoir le cœur pur, c’est n’aimer que Dieu, ne chercher que lui et ne tendre qu’à lui de toutes ses forces ; c’est fuir le péché et l’ombre du péché ; c’est observer ses lois, craindre sa justice, adorer ses volontés suprêmes ; en un mot, avoir le cœur pur, c’est pratiquer la foi, c’est mettre en oeuvre les leçons de la foi : d’où l’on voit que la foi qui fait voir Dieu n’est proprement que celle qui purifie le cœur c’est-à-dire la foi opérante.

Or qu’est-ce que le Christianisme, sinon la pratique des enseignements de la foi ? La foi nous dit que tous les fils d’Adam, par suite de la désobéissance de leur premier père, naissent esclaves de la triple concupiscence des yeux, de la chair et de l’orgueil ; qu’au baptême, ces trois concupiscences sont, il est vrai, asservies à l’âme qui les domine, mais qu’elles ne sont pas détruites, et qu’elles militent sans cesse pour reprendre l’empire qu’elles ont perdu.

Enfin la foi ajoute que le monde et l’enfer unissent leurs efforts aux efforts déjà trop redoutables de la chair, pour perdre l’esprit. Et J.-C. n’est venu parmi nous que pour abolir notre honteux esclavage, et pour nous mettre à même de nous maintenir dans l’affranchissement qu’il nous a mérité par sa mort.

Les moyens qu’il nous a laissés sont : les sacrements, les vertus théologiques et morales, les dons du Saint-Esprit et sa loi. Les uns sont pour l’esprit et les autres pour le cœur : tous concourent efficacement à purifier le cœur et à faire voir Dieu. Mais il faut les mettre en œuvre ; car Dieu n a pas voulu que notre perfection fût tellement son œuvre qu’elle ne fût aussi celle de notre coopération.

Ainsi notre foi pourra devenir active et se mettre au service de nos frères

Lettre apostolique de Benoît XVI – La porte de la foi – N°14 § 2

« La foi sans la charité ne porte pas de fruit et la charité sans la foi serait un sentiment à la merci constante du doute. Foi et charité se réclament réciproquement, si bien que l’une permet à l’autre de réaliser son chemin. En effet de nombreux chrétiens consacrent leur vie avec amour à celui qui est seul, marginal ou exclus comme à celui qui est le premier vers qui aller et le plus important à soutenir, parce que justement en lui se reflète le visage même du Christ. Grâce à la foi nous pouvons reconnaître en tous ceux qui demandent notre amour, le visage du Seigneur ressuscité. « Dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40) : ces paroles du Seigneur sont un avertissement à ne pas oublier et une invitation permanente à redonner cet amour par lequel il prend soin de nous. C’est la foi qui permet de reconnaître le Christ et c’est son amour lui-même qui pousse à le secourir chaque fois qu’il se fait notre prochain sur le chemin de la vie. Soutenus par la foi, regardons avec espérance notre engagement dans le monde, en attente « d’un ciel nouveau et d’une terre nouvelle où résidera la justice » (2 Pi 3, 13 ; cf. Ap 21, 1). »

E.F. I 239

Vivre de la foi, c’est agir conformément à sa foi.

Etre fidèle n’est pas seulement croire ce que Notre Seigneur nous a enseigné, mais le mettre en pratique.

Agir par la foi, pratiquer la foi et vivre de la foi, c’est regarder tous les objets, naturels ou surnaturels, qui se présentent à nous dans la connaissance que Dieu en a et qu’il nous donne par la foi, et ensuite les examiner et en juger selon cette lumière pour y conformer notre vie… 

Agir par la foi n’est pas spontané, cela s’apprend et demande une vie d’oraison

 Lettre Chaminade T II n°493

Pour éviter la routine, l’activité naturelle, ou l’amour-propre, faites-vous une loi de ne jamais commencer aucune action sans faire quelque acte de foi et vous remettre en la présence de Dieu et sans offrir à Dieu votre action.

Lettres d’Adèle, Tome II 532.4

Appliquez-vous beaucoup à animer toutes vos actions de l’esprit de la foi. Je ne doute pas que ce soit par cette voie que le bon Dieu ne veuille vous conduire : une vie commune, des actions ordinaires, mais faites avec des intentions non ordinaires, voilà ce que le bon Dieu veut de sa chère enfant. 

Lettre Chaminade IV 8/01/1838

Le combat que vous avez à soutenir deviendra toujours plus facile, et vous faisant néanmoins remporter toujours de nouvelles victoires, si vous savez toujours vous servir de l’arme de la foi : avec cette arme bien maniée, nous pouvons toujours triompher de tous les ennemis invisibles de notre salut. 

Lettre du Père Chaminade T II du 28/01/1828 n°447

« Quant à vous, mon cher Fils, je me fais une vraie idée , je le crois, de l’étendue et des difficultés de votre sollicitude : cela n’empêche pas de vous dire que, plus vous avez d’affaires, plus vous devez vous posséder ; plus vous avez besoin du triple silence intérieur que nous recommandons tant, les silences, c’est-à-dire, de l’imagination, de l’esprit et des passions ; plus vous avez besoin de prier ; plus vous avez besoin de devenir un homme de foi et d’oraison. Jamais vous ne remplirez mieux l’étendue de vos devoirs que quand vous prierez mieux, et quand vous vous acquitterez de vos exercices de piété avec plus de recueillement et de foi – Mais où trouverai-je le temps, me direz-vous ? – Il faut tâcher de le trouver, mon cher Fils, et très certainement vous le trouverez, si vous le cherchez avec détermination et prudence, si vous vous possédez bien et si vous vous conduisez avec un esprit de foi. Je soutiens que vous aurez plus de temps, ne fût-ce que parce que vous expédierez plus promptement les affaires, et que vous les expédierez avec plus de succès. »

Ce n’est pas gagné !

Lettre Chaminade II, 334, 20/04/1825

On prie ici pour vous : et vous, priez pour moi, que je me tienne toujours dans la voie de la foi que je cherche toujours à montrer aux autres.

C’est le chemin de la vie : voilà l’expérience de foi vécue par Adèle dans sa maladie

Lettre au Père Chaminade du 22/05/1820

La cessation de l’oeuvre extérieure où j’étais, pour ainsi dire appliquée depuis quatorze ans, est un véritable sacrifice pour moi ! Je trouve un vide pénible dans mes journées, que je désirerais remplir par l’amour de Dieu et par une surveillance plus habituelle sur la communauté. Pour ce qui est de l’amour de Dieu, mon coeur est sec et aride et ne peut absolument s’occuper seul à seul avec son Dieu. Apprenez-moi à le faire, mon digne et unique Père ! Car je sens que Dieu a une vue de perfection personnelle pour moi dans ce qui se passe.

Lettre à Mère Marie du Sacré-Cœur du 23/03/1824

Priez, chère amie, que cette maladie ne soit pas pour ma perte, car je suis dans un grand relâchement, accablée de tentations. La nature et l’amour-propre trouvent bien leur compte en ceci. Ô Jésus, périsse mon corps, mais que mon âme vive et vive de Vous, en Vous et pour Vous: vie d’une religieuse !

Lettre à Mère Marie du Sacré-Cœur du 8/08/1824

J’ai été un peu souffrante ici, la semaine dernière, et le bon Père m’a mise dans une obéissance pénible: je ne dois faire des conférences que d’un quart d’heure ! Je vous avoue que je pourrais bien mériter, si j’obéis fidèlement, car cela me contrarie bien. Mais je me console, en pensant que, comme la créature ne peut rien et que c’est Dieu qui fait tout, un quart d’heure d’obéissance fera plus de fruit qu’une heure de la conférence la plus sublime.

Lettre à Mère Marie du Sacré-Cœur du 26/05/1826

Je vous assure qu’on exagère bien mon mal. Le bon Dieu le permet pour me faire mourir à ma volonté car on me fait rester longtemps au lit que je n’aime guère et, de là, presque toujours privée de la sainte communion. Priez pour moi, que je fasse un saint usage de toutes ces contrariétés.

Lettre à Mère Louis de Gonzague du 6/10/1827

Ma santé ne s’améliore pas, je vais clopin-clopant… La sainte volonté de Dieu ! Priez pour mon âme, plus langoureuse que mon corps ; je suis dans une lâcheté bien grande et l’éternité s’avance.

Lettre à Mère Louis de Gonzague du 21/11/1827

Ma santé ne s’améliore pas, je suis aux invalides: fiat !

Lettre à Mère Marie du Sacré-Cœur du 28/11/1827

Je ne puis pas écrire plus au long vu mon état de souffrance. Mon coeur vous chérit toutes et prend part à vos peines et vous veut grandes saintes.

Enfin, c’est la foi qui transforme le monde :

Lettre apostolique de Benoît XVI – La porte de la foi n°13 (cf. Hb 11)

Par la foi, Marie a accueilli la parole de l’Ange et elle a cru à l’annonce qu’elle serait devenue Mère de Dieu dans l’obéissance de son dévouement (cf. Lc 1, 38). Visitant Elisabeth elle éleva son cantique de louange vers le Très-Haut pour les merveilles qu’il accomplissait en tous ceux qui s’en remettent à lui (cf. Lc 1, 46-55). Avec joie et anxiété elle met au jour son fils unique, maintenant intacte sa virginité (cf. Lc 2, 6-7).

Comptant sur Joseph son Époux, elle porta Jésus en Égypte pour le sauver de la persécution d’Hérode (cf. Mt 2, 13-15). Avec la même foi elle a suivi le Seigneur dans sa prédication et elle demeura avec lui jusque sur le Golgotha (cf. Jn 19, 25-27).

Avec foi Marie goûta les fruits de la résurrection de Jésus et, conservant chaque souvenir dans son cœur (cf. Lc 2, 19.51), elle les transmit aux Douze réunis avec elle au Cénacle pour recevoir l’Esprit-Saint (cf. Ac 1, 14 ; 2, 1-4).

Par la foi, les Apôtres laissèrent tout pour suivre le Maître (cf. Mc 10, 28). Ils crurent aux paroles par lesquelles il annonçait le Royaume de Dieu présent et réalisé dans sa personne (cf. Lc 11, 20).

Ils vécurent en communion de vie avec Jésus qui les instruisait par son enseignement, leur laissant une nouvelle règle de vie par laquelle ils auraient été reconnus comme ses disciples après sa mort (cf. Jn 13, 34-35).

Par la foi, ils allèrent dans le monde entier, suivant le mandat de porter l’Évangile à toute créature (cf. Mc 16, 15) et, sans aucune crainte, ils annoncèrent à tous la joie de la résurrection dont ils furent de fidèles témoins.

Par la foi, les disciples formèrent la première communauté regroupée autour de l’enseignement des Apôtres, dans la prière, dans la célébration de l’Eucharistie, mettant en commun tout ce qu’ils possédaient pour subvenir aux besoins des frères (cf. Ac 2, 42-47).

Par la foi, les martyrs donnèrent leur vie, pour témoigner de la vérité de l’Évangile qui les avait transformés et rendus capables de parvenir au don le plus grand de l’amour avec le pardon de leurs propres persécuteurs.

Par la foi, des hommes et des femmes ont consacré leur vie au Christ, laissant tout pour vivre dans la simplicité évangélique l’obéissance, la pauvreté et la chasteté, signes concrets de l’attente du Seigneur qui ne tarde pas à venir. Par la foi, de nombreux chrétiens ont promu une action en faveur de la justice pour rendre concrète la parole du Seigneur venu annoncer la libération de l’oppression et une année de grâce pour tous (cf. Lc 4, 18-19).

Par la foi, au cours des siècles, des hommes et des femmes de tous les âges, dont le nom est inscrit au Livre de vie (cf. Ap 7, 9 ; 13, 8), ont confessé la beauté de suivre le Seigneur Jésus là où ils étaient appelés à donner le témoignage de leur être chrétiens : dans la famille, dans la profession, dans la vie publique, dans l’exercice des charismes et des ministères auxquels ils furent appelés.

Par la foi, nous vivons nous aussi : par la reconnaissance vivante du Seigneur Jésus, présent dans notre existence et dans l’histoire.

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