La Congrégation mariale de M. Chaminade

Ce volume présente en cinq parties l’histoire de la Congrégation de M. Chaminade. Chaque partie comprend un exposé historique, auquel des pièces documentaires ajoutent un excellent complément. Ces pièces sont regroupées dans un tome à part, qu’il est donc utile d’avoir toujours à portée de main lorsqu’on lit ou consulte le tome premier.

INTRODUCTION

En arrivant à Bordeaux dans le dernier quart du seizième siècle, les fils de saint Ignace n’eurent pas à révéler à la population la dévotion à Notre-Dame. De temps immémorial, les mariniers et les bateliers invoquaient la Vierge de Montuzet, près de Roque-de-Thau et, en rétablissant leur confrérie en 1462, Louis XI les avait autorisés à fixer le siège de leur association pieuse dans les paroisses de la ville d’où l’hostilité de la Jurade les avait écartés jusque-là. Au XIIIe siècle, les Carmes et les Dominicains s’étaient établis dans la ville et leur arrivée avait été suivie naturellement de l’érection d’une confrérie vouée à Notre-Dame du Mont Carmel et d’une autre honorant Notre-Dame du Rosaire. Pour leur part, dès avant 1600, les élèves du collège de Guyenne s’assemblaient dans le cloître de la Cathédrale, devant une statue d’albâtre, – la future Notre -Dame de la Nef, – dont l’origine se perdait dans la nuit des temps et qui, « de son seul aspect, dit Gilbert Grimaud, donnait de la dévotion ».

Pourtant, si l’on parle de congrégations mariales, à Bordeaux comme ailleurs on pense immédiatement aux groupements que les Pères jésuites y dirigèrent. De fait, ces groupements eurent une vitalité, un dynamisme et une influence qu’aucune autre institution se réclamant de la Vierge n’a atteints.

On a cru longtemps que ce genre d’association était né fortuitement, en 1563, de l’initiative d’un jeune religieux flamand, régent au collège romain. Aujourd’hui, grâce aux travaux de quelques chercheurs persévérants, nous pouvons remonter jusqu’à saint Ignace en personne.

Dans les Constitutions de la Compagnie, il avait posé le principe de l’apostolat des masses par leurs élites. Ses disciples eurent bien vite compris l’efficacité des associations, soit pour conserver les effets de leurs missions, soit pour étendre leur influence. Ils les multiplièrent. Dès 1540, on voit les Pères Favre et Laynez établir à Parme une association dont les membres travaillent à leur propre sanctification en même temps qu’ils se livrent aux oeuvres de charité.

A Lisbonne, en 1548, une société de 200 personnes se donne pour fin la réception fréquente des sacrements et la pratique de la pénitence corporelle. Des groupements semblables se rencontrent, vers la même époque, à Paula, à Messines, à Naples, à Florence, à Syracuse et en plusieurs autres lieux que nomment les historiens de la Société de Jésus. A Rome, saint Ignace dirige lui-même la Compagnie des Saints Apôtres, douze gentilshommes à qui il a confié le soin de distribuer les aumônes recueillies dans l’Église de la Société de Jésus.

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