Marie, ton samedi saint, comment le penser autrement que dans un silence parfait?
Tu as seulement fait comprendre à tous que tu voulais être seule.
Si le Seigneur avait pleuré sur la mort de Lazare, ne devais-Tu pas, Toi aussi, pleurer après tout ce qui était arrivé ?
Sa vie toute entière, qui était Ta vie, est apparue encore une fois devant ton âme…
Sa souffrance, et, avec cela aussi, l’annonce de la Résurrection.
Ne fallait-il pas que le Christ souffrît tout cela pour entrer dans Sa gloire ?
Ta souffrance se change en action de grâce pour le « Consummatum est ».
Aucun œil humain n’a vu, aucune oreille n’a perçu, il n’est monté au cœur d’aucun homme ce que le Seigneur préparait à sa Mère qui L’aimait plus que tout ce que l’on ne pourra jamais concevoir… (Edith Stein, extraits)
Célébrant la Vierge Marie à la Résurrection du Seigneur, la préface liturgique chante:
« Marie a attendu dans la foi la résurrection de Celui qu’elle avait conçu dans la foi ;
Forte de sa foi, elle a veillé jusqu’au jour de lumière et de vie
qui a dissipé la nuit de la mort, et rempli d’allégresse l’univers entier ;
le jour où l’Eglise naissante, tremblante de joie, retrouve son Seigneur immortel. »
Nous demandons au Père, « qu’ayant proclamé le fils de la Vierge Marie vrai Dieu et vrai homme, nous parvenions au salut et à la joie éternelle par la puissance de sa résurrection ».
Jour d’intimité avec Marie, donc…
Jour de silence…
Jour d’anamnèse : revoir le chemin parcouru avec Jésus depuis la dernière Pâque…
Jour de larmes peut-être…
Jour d’attente, comme une mère enceinte attend la délivrance…
Finalement, nous pouvons chanter avec Marie :
Voici la nuit, la sainte nuit qui s’illumine,
et rien n’existe hormis Jésus,
hormis Jésus où tout culmine :
en s’arrachant à nos tombeaux,
Dieu conduisait au jour nouveau
la Terre où il était vaincu.