Sur les pas Du Père Guillaume-Joseph CHAMINADE

Naissance et jeunesse du Père Chaminade

PERIGUEUX

Etablie sur les collines

qui bordent la vallée de l’Isle, Périgueux compte aujourd’hui près de 30 000 hab., avec son agglomé- ration. On y voit les signes d’un riche passé : des ruines qui remontent à l’empire romain, des rues et de belles maisons de la Renaissance.

Quand naît Guillaume Chaminade, c’est   une ville de plus de

10.000 habitants, dont le centre est entouré de remparts. A côté de la grande paroisse de la cathédrale Saint-Front – nom du premier évêque de la ville – se trouve la paroisse Saint Silain dans le centre, et plusieurs paroisses périphériques dédiées aux Saints Etienne, Georges, Martin, Hilaire… La dévotion mariale est très marquée à Périgueux. Dans la cathédrale, plusieurs autels sont dédiés à la Sainte-Vierge et dans l’église Saint- Silain on vénère Notre-Dame des Neiges. Des sanctuaires votifs à Notre-Dame cernent la ville : ND de la Garde, de Lesdrousse, de la Daurade, des Vertus… Le culte à L’Immaculée Conception est particulièrement marqué.

La famille Chaminade est une famille chrétienne, qui donne le jour à quinze enfants. Sept sont déjà morts quand naît Guillaume et comme le quinzième meurt à sa naissance, il reste ce petit dernier choyé par les aînés : Jean-Baptiste, l’aîné (16 ans), qui entre chez les Jésuites à Bordeaux, Blaise   (14),

Lucrèce (11), Blaise François (5 ½), Louis (Louis-Xavier à sa confirmation) (3), Ursule-Lucrèce (1 ½ )…

Guillaume naît rue Froide (au n°32 de l’actuelle rue Berthe Bonaventure), dans une maison provenant de la famille Beton, famille de Catherine Chaminade. Il est baptisé le même jour, 8 avril 1761, dans l’église Saint-Silain (aujourd’hui disparue).

En juillet 1762, la famille doit quitter cette maison, suite à un conflit familial. Elle s’installe dans la grande rue commerçante qui s’ouvre face au portail roman de la cathédrale, la rue Taillefer. Le magasin du père, marchand drapier, situé place de la Clautre, est transféré là en 1766.

Le petit Guillaume apprend à prier en imitant les grands, en regardant, en interrogeant, en suivant sa mère à l’église. A l’école primaire proche de la maison – « La petite mission » – il apprend à lire, à écrire, à compter…. A la Toussaint 1771, âgé de 10 ans ½, il quitte Périgueux pour le petit séminaire de Mussidan, éloigné de 40 km, où l’accueille son frère aîné Jean- Baptiste.

Nous sommes invités à nous recueillir dans la cathédrale Saint- Front. Celle-ci s’élève à l’emplacement d’une chapelle du VI° siècle et prend la suite d’une église du XI°. Elle a été achevée en 1173. Cas rare en France, elle est de type byzantin, avec un plan en croix grecque (inscrite dans un carré) et cinq coupoles ; elle fait penser à Saint-Marc de Venise et à la basilique de Montmartre à Paris. Assez abîmée au cours des siècles, elle a été restaurée de 1852 à 1901, sur des plans de l’architecte d’Abadie qui lui a ajouté 17 clochetons.

A l’intérieur de la cathédrale on peut admirer un grand retable baroque en noyer, provenant d’une chapelle des Jésuites. Il célèbre le mystère de Marie à travers les deux scènes   de

l’Annonciation et de l’Assomption de Marie. A l’opposé, on reconnaît les restes de l’église du XI° et on peut visiter le cloître.

Une icône du Bienheureux Chaminade accueille les pèlerins venus le visiter et lui confier leurs prières. L’autel métallique situé devant le chœur marial de la cathédrale est dédié au Bienheureux Chaminade, comme l’atteste une petite plaque apposée sur la face tournée vers le chœur.

Il est recommandé aux groupes de pèlerins d’y célébrer l’Eucharistie                                ou quelque autre liturgie. Il y a lieu, à Périgueux, de célé- brer surtout la grâce du baptême, racine de la vie chrétienne et de la sainteté du P. Chaminade.

Dans son enseignement spirituel, il renvoie souvent à ce sacrement-source.

« La lumière de la foi doit éclairer tous les moments de notre existence et nous guider dans toutes nos actions. Il va sans dire que nous la recevons au baptême et que c’est elle qui nous soutient à notre dernière heure et nous montre les portes de l’éternité. C’est par elle seule, qu’entre ces deux termes, nous devons agir en tout. Elle est le pricipe qui doit nous faire vivre : Le juste vit de la foi (Rm 1,17 et Ga 3,11 et He 10,38) » (Notes de la retraite de 1818 : Ecrits sur la foi n°959)

Nous pouvons proclamer ensemble le CREDO

Prière d’action de grâce :

Béni sois-tu, Seigneur, pour nos parents qui nous ont donné la vie et qui nous ont éveillés à la foi chrétienne !

Béni sois-tu Seigneur, pour les personnes qui ont éveillé en nous la foi et qui ont accompagné notre cheminement dans la voie de l’Evangile.

Béni sois-tu, Seigneur, pour tout l’héritage culturel et spirituel qui nous a été transmis dans les cercles de notre famille, de notre ville ou village, de notre paroisse, de notre pays, de notre temps…

Béni sois-tu pour les saints et saintes de notre région qui ont donné un visage concret à l’Evangile dans une vie de fidélité à la grâce de leur baptême et d’engagement dans la mission de l’Eglise.

MUSSIDAN 

En 1771, le jeune GJ Chaminade, âgé de 10 ans et demi, arrive à Mussidan, village de 1500 habitants.

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