Allons voir CHAMINADE !

Pèlerinage à la Madeleine et à la Maison Chaminade
Chapelle de la Madeleine – Bordeaux – 2004

VISITE GUIDEE – CHAPELLES
– de la Madeleine
– du Bx Chaminade 

MAISON CHAMINADE

N.B. On peut faire cette visite à des rythmes et à des niveaux de profondeur divers.

– Etes-vous touriste, curieux mais plutôt pressé ? alors vous jetez un coup d’œil sur les lieux et les objets et vous vous contentez de quelques indications pratiques…

– Si vous êtes pèlerin, si vous désirez vous imprégner de l’esprit des lieux et capter leur message pour votre vie spirituelle, vous prenez plus de temps, vous vous asseyez ici ou là pour méditer, et alors les pistes spirituelles proposées par ce livret sont pour vous.

– Si votre recherche est d’ordre historique, ou artistique, ou autre, contactez un membre de la communauté marianiste. Vous trouverez peut-être votre bonheur dans la bibliothèque ou dans les archives…

Façades

Chapelle de la Madeleine, Cours Pasteur,
Maison Chaminade, 4 Rue de Lalande.

ORIENTATION, notre place dans la ville.

– La façade actuelle de la Chapelle de la Madeleine date de 1950, année du centenaire de la mort du P. Guillaume-Joseph Chaminade. A cette occasion a été placée au-dessus de la porte d’entrée de la Chapelle la grande statue de bronze du P. Chaminade.

– La façade précédente remontait à 1902, date à laquelle la ville de Bordeaux a taillé le Cours Pasteur à travers le quartier, pour relier la place de la Victoire à la cathédrale Saint André. La chapelle a été tronquée à ce moment-là.

– La façade de la chapelle et des bâtiments marianistes qu’a connue le P. Chaminade donnait sur la rue de Lalande et toute la largeur du Cours était couverte de bâtiments. Des photos anciennes nous montreront, dans la maison, ce que voyaient le P. Chaminade et ses contemporains.

Avant d’entrer, il est bon de jeter un coup d’œil circulaire pour se repérer dans le centre de Bordeaux. La tour Pey Berland, vers le nord, ne portait pas encore la grande statue de la Vierge Marie au temps de Chaminade. La rue Canihac, derrière la Madeleine s’appelait « rue des Carmes », parce qu’à l’emplacement de « Darty » se trouvait, avant la Révolution, un couvent de Carmes.

En suivant le cours Victor Hugo, vers l’est, on croise la rue Sainte Catherine – nord-sud – puis on passe, à droite, devant le lycée Montaigne et la rue du Mirail, et, à gauche, devant la grande cloche, pour aboutir à la Garonne et au Pont de Pierre, qu’a projeté de faire construire Napoléon Ier et qui a été achevé en 1824. Une ligne de tram traverse le pont depuis fin 2003.

Dans l’autre direction, par la rue de Cursol, on arrive à la place de la République, avec, du côté gauche, l’hôpital St André et, lui faisant face, le palais de justice. Entre l’hôpital et la Madeleine se trouvent l’église Sainte Eulalie et l’ancien couvent de la Miséricorde, où oeuvrait au temps du P. Chaminade une de ses proches collaboratrices, Marie-Thérèse-Charlotte de Lamourous.

En remontant le cours d’Albret, à droite après le palais de Justice, on laisse sur la gauche Meriadeck et, plus loin, le cimetière de la Chartreuse, où se trouve le tombeau du P. Chaminade, et on se dirige vers la Place Gambetta, emplacement de la guillotine pendant la Révolution et la Terreur.

De là aussi on peut rejoindre l’emplacement du premier noviciat marianiste, à Saint Laurent au bout de la rue du Tondu et, plus à droite, à Caudéran, l’école marianiste Sainte-Marie Grand-Lebrun, à une cinquantaine de minutes à pied de la Madeleine.

Bien souvent, en sortant de sa maison, le P. Chaminade s’est dirigé vers la Miséricorde et l’église paroissiale Ste Eulalie, vers la propriété de St Laurent, ou encore, dans sa vieillesse, vers le noviciat Sainte Anne, sur l’emplacement de l’actuel lycée St Genès…

Entrée de la Maison Chaminade, 4 r. de Lalande

En franchissant la porte de la Maison Chaminade, rénovée et rehaussée d’un étage pour l’an 2000, à l’occasion du 150e anniversaire de la mort du P. Chaminade, nous nous trouvons dans un étroit corridor, face à un escalier de bois qui monte jusqu’au troisième étage. Au temps du P. Chaminade l’escalier montait dans l’autre sens, du fond du couloir vers la rue.

– Au fond nous accueille une statue de Notre-Dame del Pilar. Nous la retrouverons plusieurs fois au cours de la visite. Un croquis nous explique, sur le mur de droite, les conséquences sur les constructions du percement du Cours Pasteur, en 1902.

Sous l’escalier de bois, un escalier de pierre descend dans une belle cave voûtée…

– Des portraits du P. Chaminade vous accompagnent tandis que vous montez à sa chambre, au premier étage. Ils sont classés dans l’ordre de leur réalisation. Les trois premiers sont contemporains du personnage et les deux premiers nous livrent vraisemblablement une image proche du modèle. D’autres de ces portraits sont plus maladroits ou plus fantaisistes… On observe également des séries de portraits dont les auteurs ont dû s’inspirer l’un de l’autre.

NB: Dans la grande chapelle, près des marches menant à la chapelle Chaminade, on voit également un buste coloré du Fondateur, qui est l’œuvre d’un artiste marianiste du Midi, M. Henri Vabre. Rappelons également la statue qui surplombe la porte de la chapelle, côté cours Pasteur.

Pallier devant la Chambre du P. Chaminade

– A l’emplacement de ce pallier et bureaux qui se trouvent à gauche de l’ascenseur (rénovés en l’an 2000), se trouvait le bureau du secrétaire du P. Chaminade. Pendant les trente ans que le P. Chaminade a vécus ici, ce bureau a été occupé par M. David Monier, mort un an avant son maître. Il avait sa chambre au-dessus de celle du Bienheureux. Mais plus de dix autres y ont œuvré, plus ou moins longtemps.

– La grande photo montre la façade de la chapelle du temps du P. Chaminade : une grille séparait de la rue une petite cour menant à la porte monumentale de la chapelle. De part et d’autre de la porte, les statues de St Jean et de Marie-Madeleine, la Patronne du lieu ; au-dessus de la porte, deux vitraux éclairant la tribune et l’orgue …

Qui frappait à la porte du P.Chaminade ? Certainement ses secrétaires, ses collaborateurs proches, dont un employé de maison qui était aussi sacristain, une femme de ménage, ses successeurs, des amis …, parfois des membres de sa famille…, les « préfets » ou responsables de groupes de la Congrégation mariale, etc. …

– Avant de pénétrer dans la chambre du P. Chaminade, rappelons quelques dates essentielles de sa vie.

APERÇU BIOGRAPHIQUE

1761 – 14e enfant d’une famille commerçante du centre de Périgueux, Guillaume est le 8 avril 1761. A sa confirmation, il ajoute à Guillaume le nom de Joseph, un saint qu’il aime. Son frère aîné, Jean-Baptiste ainsi que deux autres frères – Louis-Xavier et Blaise-Elie – seront prêtres.

1771 – Dès l’âge de dix ans, Guillaume est interne au petit séminaire de Mussidan, que dirige son frère Jésuite. Il prononce très jeune des vœux privés de religion, auxquels il reste fidèle toute sa vie.

1785 – Il est ordonné prêtre et travaille à l’école de Mussidan.

1789 – C’est la Révolution. Chaminade refuse de prêter serment à la constitution civile du clergé.

1791 – L’école de Mussidan étant fermée, Chaminade s’installe à Bordeaux et y travaille clandestinement comme prêtre, au péril de sa vie.

1797 – Il doit s’exiler et part à Saragosse (Espagne). Il y passe trois ans et prépare, dans la prière et les échanges avec d’autres exilés, la reconstruction spirituelle de l’Eglise en France.

1800 – Il rentre en octobre et se met tout de suite au travail pour fonder une Congrégation mariale : c’est par des laïcs engagés qu’il veut renouveler l’Eglise.

1801 – M.-Thérèse de Lamourous (1754-1836), une proche du P. Chaminade, fonde l’œuvre de la Miséricorde.

1804 : G.-J. Chaminade est nommé desservant de la chapelle de la Madeleine, désormais son Q.G.

1809 – Napoléon ayant supprimé la Congrégation, certains chrétiens plus fervents, parmi ses disciples, font des vœux et forment le premier noyau d’un Institut séculier avant la lettre (aujourd’hui : l’Alliance Mariale).

1816 – Chaminade et la jeune Adèle de Batz de Trenquelléon, née en 1789, fondent ensemble, à Agen, l’Institut des Filles de Marie, les « Sœurs marianistes ».

1817 – Naissance à Bordeaux de la branche masculine : la Société de Marie, Marianistes. Le Fondateur s’installe à côté de la Madeleine, au 4 rue de Lalande.

1830 – La Révolution de juillet oblige Chaminade à s’exiler de nouveau loin de Bordeaux, jusqu’en 1836. Il se consacre aux Sœurs à Agen et visite les communautés de Frères dans l’Est de la France.

1839 – Décret de louange du pape pour les Constitutions des congrégations marianistes.

1850 – Fatigué, à 89 ans, et éprouvé par des conflits internes à la Société, le P. Chaminade meurt le 22 janviers dans sa chambre du 4 rue De Lalande.

         Il est enterré dans le caveau des chanoines de Bordeaux, au cimetière de la Chartreuse.

2000 : Béatification par Jean-Paul II, le 3 septembre à Rome. Une partie des ossements du Bienheureux sont déposés dans un autel-reliquaire, à la Chapelle Chaminade.

La chambre du P. Chaminade

– Avant de parler, recueillons-nous un instant. ..

-Le P. Chaminade nous regarde, non seulement avec les yeux du portrait qui fait face à la porte, mais surtout d’auprès du Seigneur et de Marie. – Ce portrait n’est pas le plus authentique mais c’est un beau travail au pastel, dans un beau cadre. C’est un autre portrait qui représentait le P. Chaminade sur la place Saint Pierre le jour de sa béatification, celui qu’on retrouve sur des images.

-Tout ce qu’il y a dans cette chambre ne s’y trouvait pas au temps du P. Chaminade. Mais la chambre elle-même est bien celle où le Fondateur a vécu, où il a respiré, prié, pensé, écrit, dormi ; où il a parfois prisé, ou pleuré ; où il a aussi souffert de diverses maladies, surtout l’hiver, et où il est mort.

Dans sa biographie par le P. Joseph Simler, son 3e successeur comme Supérieur Général, on lit ces phrases :

« La grande chambre mal éclairée qu’il a habitée pendant les trente dernières années de sa vie ne renferment que son lit et quelques vieux meubles. Elle est ornée de deux ou trois images de piété rapportées d’Espagne, et d’autant de tableaux en broderie, probablement des souvenirs de famille. Ces divers objets de piété lui fournissent l’occasion de transporter la conversation sur les choses spirituelles et d’élever à Dieu l’âme de ses visiteurs : un tableau de la Samaritaine provoque des appels enflammés à une foi plus vive : « Si tu savais le don de Dieu » s’écrie-t-il, après avoir décrit la scène évangélique. »

– La porte par laquelle nous entrons n’est pas d’époque. Ce passage existait, cependant, entre la chambre et le secrétariat, situé vers l’arrière de la maison. L’espace David Monier, pourrait-on dire !

L’entrée principale dans le chambre du P. Chaminade, c’est la porte monumentale située sur la droite. Elle donnait sur un couloir qui courait d’arrière en avant du bâtiment et où montait un escalier depuis le rez-de-chaussée, du fond du bâtiment vers la rue.

– Le pan coupé du mur de la façade est toujours la conséquence du percement du cours Pasteur en 1902.

– Le plancher, on le voit, n’est pas régulièrement posé. Il y a eu des changements. Sur le côté gauche, contre le mur et vers la rue, il y avait une cheminée (cf. photo). Quand on a coupé l’angle de la maison, on a installé cette cheminée contre le mur de la façade. On l’a finalement enlevée quand on a installé le chauffage central dans la maison.

Au centre se dresse une table de cuisine, en mauvais état, posée sur un cadre pour la surélever. On voit bien l’emplacement du tiroir, côté mur. Dans cette table a été insérée une pierre d’autel avec des reliques. Cette table se trouvait chez Melle de Lamourous, au Pian Médoc. Des prêtres réfractaires y célébraient la messe clandestinement pendant la Révolution. Parmi eux, le P. Chaminade.

– Le lit du P. Chaminade, on ne sait pas ce qu’il est devenu. Il se trouvait dans l’angle derrière la petite porte, là où on a placé la table de lecture. Ce meuble a été fabriqué avec les panneaux des portes d’une armoire ayant appartenu au P. Chaminade. La table de lecture était destinée au noviciat, où l’on faisait la lecture de table pendant les repas.

– L’oratoire qui est là, avec des reliques de la Sainte Croix, a souvent servi au P. Chaminade. Il devait se trouver au même endroit, au pied du lit. Comme l’a évoqué le P. Simler, il y avait aussi aux murs quelques tableaux et des broderies.

– Chaminade aimait les reliques. Le grand reliquaire entre la porte et la fenêtre lui appartenait. A l’entrée de la chambre, le bénitier, et, de part et d’autre de la porte, deux autres reliquaires, souvenirs de sa famille de Périgueux, sauvés de la destruction au moment de la Révolution par son frère Louis-Xavier. Sur la table se trouvent les authentifications de ces reliquaires par le P. Chaminade. Il s’agit de reliques des saints a) Placide et Maximin, b) saints Boniface et Colomban, provenant de l’église des Récollets à Périgueux.

– D’autres reliques sont rassemblées dans un tableau : un bout de ceinture de St Charles Borromée – en souvenir de l’école St Charles de Mussidan -, et une relique de Jean-Baptiste Chaminade, le frère aîné, Jésuite, et enfin un bout d’étoffe de l’abbé Langoiran, vicaire général, guillotiné pendant la Révolution.

– Le catéchisme du diocèse de Bellay a été remis par Jean-Marie Vianney, le St Curé d’Ars à un de ses amis, qui était aussi ami de la Société de Marie…

– Dans un autre petit coffret, des cheveux du P. Chaminade.

– Dans l’armoire sont exposés quelques livres anciens qui l’ont inspiré, ainsi que les écrits du P. Chaminade lui-même, huit tomes de lettres et sept d’Ecrits et Paroles.

– Dans le coin de la fenêtre, une statue de N.D. del Pilar rappelle les années d’exil du P. Chaminade à Saragosse.

La statue originale de N.D. del Pilar, à Saragosse, est haute de 38 cm; elle est en bois sculpté et doré. Elle représente Marie portant son Fils sur le bras gauche, tandis que sa main droite ramène contre elle son manteau. Petite et un peu massive, elle repose sur un pilier antique de marbre rouge. Son auréole, ornée d’innombrable pierres précieuses, se détache sur un fond bleu sombre. Un « manteau » dont la couleur change avec celle des ornements liturgiques recouvre le haut du pilier. » (in ‘L’apôtre de Marie’, n° 365, 1952)

– Auprès du grand portrait du Fondateur, une série de petits tableaux avec des portraits évoquent quelques proches, amis et collaborateurs du P. Chaminade : Adèle de Trenquelléon, Melle de Lamourous, Mgr D’Aviau du Bois de Sanzay, qui lui a confié la chapelle de la Madeleine en 1804 et qui est ici représenté très âgé (il est mort brûlé dans son lit en feu) ; M. David Monier, fidèle secrétaire du P. Chaminade, et Jean-Baptiste Lalanne, un des premiers Marianistes.

L’actuelle antichambre

Devant l’entrée de la chambre du P. Chaminade il n’y avait pas d’antichambre : c’était un couloir sur lequel aboutissait l’escalier.

– Voir, dans la vitrine, ce qu’on a retrouvé en 2000, lors de la reconnaissance des restes du P. Chaminade en vue de sa béatification. Une première reconnaissance des restes avait été faite en 1922, avec l’autorisation du cardinal Andrieu, qui avait accepté le procès diocésain et qui pensait que le P. Chaminade serait rapidement canonisé. En fait, il a fallu attendre encore quatre-vingt ans pour cela ! On voit dans la vitrine le parchemin de cette première authentification, ainsi que le tube de verre qui l’avait contenue.

– De la 2e reconnaissance, on à conservé ici un crucifix qui provient de 4e cercueil du P.Chaminade, le plus extérieur, ainsi que la plaque permettant d’identifier le cercueil.

Dans la partie basse de la vitrine, un petit Christ, provenant du premier cercueil, le plus intérieur, et une urne avec des cendre du P. Chaminade.

– Une paire de ciseaux et un chaussepieds du P. Chaminade, récupéré par l’abbé Estignard, ex-Marianiste, homme très original, qui a construit l’actuel tombeau monumental en l’honneur de son cher P. Chaminade, au cimetière de la Chartreuse.

– Deux chandeliers en fer forgé ayant appartenu au P. Chaminade.

Voir aussi les PHOTOS sur le présentoir.

Rue de Lalande avant 1902; la façade de la chapelle.

– L‘intérieur de la chapelle avant la restauration, très sombre, avec des autels latéraux, des tableaux, etc… Le P. Chaminade se mettait dans les stalles du chœur, adossées au mur de la petite chapelle, et qui ont disparu depuis qu’on a élargi l’ouverture entre les deux chapelles. En face, côté gauche du chœur, vu de la nef, la chaire de vérité pour le prédicateur.

– L‘orgue avant 1902, avec les deux vitraux par derrière, donnant alors sur la rue de Lalande.

– La petite chapelle latérale – actuelle chapelle Chaminade – avec l’autel et les confessionnaux de part et d’autre de l’autel. Une peinture du couronnement de Marie sur la voûte surplombant l’autel.

– La chambre du P. Chaminade autrefois, avec autel, chandeliers – qui ont disparu -, cheminée…

– Le passeport intérieur du P. Chaminade, à 74 ans, pour revenir de Colmar à Bordeaux. Selon ce document, il avait les cheveux blancs, un grand front découvert, des sourcils gris, un nez moyen, la bouche moyenne, la barbe blanche, le menton rond et relevé, le visage ovale, le teint blanc…Il mesurait 1m 68.

– Le noviciat Ste Anne (1841-1870) (lycée St Genès).

L’abbaye d’Ebersmunster, en Alsace. Un noviciat marianiste y a été ouvert en 1833.

– Les portraits des PP Caillet, Chevaux, Simler…, successeurs du P. Chaminade à la tête de la SM.

Avant de quitter ce lieu, un moment de prière…

« Soit faite, louée et éternellement

exaltée la très juste, très haute et très aimable volonté de Dieu en toutes choses ! »

Prière favorite du P. Chaminade. Récitons-la souvent, comme lui et par fidélité à son égard … Ou :

« Que le Père et le Fils et le Saint Esprit soient glorifiés  en tous lieux par l’Immaculée Vierge Marie ! »

Petit hall du rez de chaussée

– Description des lieux, autrefois (cour, cuisine, salle à manger… ) et aujourd’hui : bibliothèque, salle St Joseph, salle de reliure, accès à la chapelle de la Madeleine… Chaminade passait souvent par là pour entrer dans la chapelle. Le P. Simler écrit dans sa biographie :

Avait-il besoin de lumière sur quelque point, il descendait dans la chapelle de la Madeleine par la porte qui communiquait directement avec sa maison et se prosternait longuement devant le Saint Sacrement et se relevait prêt à donner une solution. Cette solution une fois trouvée, aucun obstacle ne l’arrêtait. Il déconcertait même les gens par sa hardiesse, lui qu’on savait si réservé et si prudent. C’est que sa prudence naturelle cédait alors le pas à une prudence toute surnaturelle. (P. Simler, Biographie)

– Dans les travaux de modernisation de la Maison Chaminade, pour l’an 2000, la transformation et la modernisation de la bibliothèque a représenté un élément important. C’est un instrument de travail pour des membres de la Famille Marianiste, toutes branches confondues, qui veulent étudier la pensée et l’héritage du P. Chaminade.

– Dans cette bibliothèque on veille en outre à maintenir à jour les rayons de mariologie, d’histoire de l’Eglise, surtout pour la période contemporaine du P. Chaminade, de documentation sur la vie religieuse et les fondateurs, fondatrices, sur Bordeaux et le Sud-Ouest, berceau de la Famille Marianiste, etc. Des étudiants sont admis à la bibliothèque pour des travaux de recherche.

– Certains Congréganistes ont eu pour activité apostolique « les bons livres » : faire lire des livres sains, édifiants, moralement recommandables… Un Marianiste, apôtres des bons livres, a fondé les Editions Téqui.

– La SALLE ST JOSEPH sert à des réunions de petites groupes – Praesidia de la Légion de Marie, Fraternités Marianistes, etc. Une carte du monde permet de se faire une idée de la présence marianiste dans le monde entier. Le nom de St Joseph devait figurer dans la maison du P. Chaminade, tellement grande a été la confiance de ce dernier pour le saint. – qui lui a, de fait, rendu de nombreux services.

« Jésus, Marie, Joseph : je vous donne mon cœur, mon esprit et ma vie ! » priait-on autrefois dans la Société de Marie…

***

En entrant dans la chapelle : « Dieu nous accueille en sa maison, Dieu nous invite à son festin, jour d’allégresse et jour de joie, Alleluia ! »

ou : « J’étais dans la joie, Alleluia, quand je suis parti vers la Maison du Seigneur.. »

La grande chapelle, de La Madeleine

Ce qui frappe tout de suite, c’est qu’il y a ici deux chapelles juxtaposées. Initialement c’était une chapelle de couvent , de Sœurs cloîtrées : les Madelonnettes. Pour la prière, les Sœurs elles-mêmes se tenaient dans la petite chapelle, perpendiculaire au grand chœur, à droite. C’est aujourd’hui la Chapelle Chaminade.

– La grande chapelle, chapelle de la Madeleine, était réservée au public, aux gens du quartier.

– Cette chapelle a été construite en 1688, dans un style baroque. On s’est inspiré alors de la chapelle St Joseph, rue Paul Louis Lande, tout en s’efforçant de faire mieux !

– A la Révolution de 1789, cette chapelle est désaffectée, vendue et transformée en entrepôt. Elle a été récupérée aussitôt que possible pour le culte.

– En 1804 (par décret du 14 août), l’archevêque de l’époque, Mgr D’Aviau du Bois de Sanzay a confié cette chapelle aux groupes apostoliques fondés par P. Chaminade pour les réunions de ses œuvres. Dès 1800, en effet, Chaminade avait fondé à Bordeaux une Congrégation Mariale et il se trouvait à l’étroit dans les locaux où elle se réunissait alors, rue Saint-Siméon.

– A partir de 1804, le P. Chaminade a acquis, par étapes, la chapelle et les bâtiments qui l’entouraient des deux côtés, pour des salles de réunion, pour les religieux marianistes (après 1817) et, finalement, pour habiter lui-même dans l’actuelle « maison Chaminade », ce qu’il fit vers 1820.

– Après la mort du P. Chaminade, en 1850, son successeur, le P. Georges Caillet, a fait des travaux d’embellissement de la chapelle : peinture, autels latéraux, statues…

– En 1968 on a voulu nettoyer cette chapelle, devenue très sombre, et on a constaté que les voûtes étaient fissurées. On a donc fait tomber toutes les décorations pour restaurer la chapelle, et on a abouti à ce que vous voyez : des murs bruts, sobres, mais plus lumineux.

– En 1970 : on a également fait nettoyer la petite chapelle, qui était décorée et meublée à la manière de la grande, ainsi que la sacristie…

DANS LA GRANDE CHAPELLE, que voyons-nous ?

– Sur le mur de droite, un ensemble de deux statues représentant la scène de l’Annonciation. Ce sont des statues en bois peint, du XVIIIe s.. Elles ont été achetées en 1791 par le P. Chaminade à peine arrivé de Mussidan à Bordeaux. Une confrérie du Rosaire qui, ne pouvant plus se réunir dans sa chapelle, confisquée par la Révolution, a vendu ce qu’elle pouvait.

Ces statues ont d’abord été installées dans la maison personnelle du P. Chaminade, rue du Tondu, à la « propriété St Laurent », et ensuite elles ont pris place de part et d’autre du maître autel, dans le fond du chœur, tandis qu’au centre, surélevée, se dressait, par-dessus le tabernacle, la grande statue de Notre-Dame des Victoires, qui se trouve sur le mur de gauche de la nef, faisant face à l’Annonciation. Autrefois, c’était l’emplacement de l’autel Saint Joseph, tandis qu’un autel en l’honneur de l’Immaculée occupait l’emplacement de l’Annonciation.

– Nous pouvons nous tourner vers l’Annonciation et prier l’Angélus

PRIERE DE L’ANGÉLUS

Versets :

* L’ange du Seigneur apporta l’annonce à Marie
– et Elle a conçu du Saint-Esprit !
JE VOUS SALUE, MARIE…

* « Voici la Servante du Seigneur,
– qu’il me soit fait selon ta Parole ! »
JE VOUS SALUE, MARIE…

* « Et le Verbe s’est fait chair
– et il a demeuré parmi nous ! »
JE VOUS SALUE, MARIE…

Répons :

* Prie pour nous, Sainte Mère de Dieu !
– Afin que nous devenions dignes des promesses du Christ.

Oraison :
Que ta grâce, Seigneur notre Père,
se répande en nous cœurs.
Par le message de l’Ange,
tu nous as fait connaître
l’Incarnation de ton Fils bien-aimé,
conduis-nous, par sa Passion et par sa Croix,
avec le secours de la Vierge Marie,
jusqu’à la gloire de la Résurrection.
Par le Christ, notre Seigneur. AMEN ! 

Dans le chœur,

– une cloche. La plaque apposée sur le support précise :

« Je m’appelle Marie-Charlotte. Je sonne pour Marie, Mère de Dieu. M. G.- Joseph Chaminade m’a bénie en 1818 à la Madeleine. M. Jean-Baptiste Mathurin Rauzan est mon parrain. Mme Marie-Charlotte Belisle Forcade est ma marraine ».

Le petit clocher a été tour à tour à l’avant puis à l’arrière de la chapelle. Quand il a menacé, ruine, la cloche a été descendue.

– Dans le maître autel sont scellées des reliques des saint martyrs de l’Ouganda, en Afrique de l’Est.

– Les derniers grands travaux d’embellissement de la chapelle ont été faits à l’approche de la béatification du P. Chaminade, en l’an 2000. Le P. Vincent Gizard, alors Provincial de France, fit sculpter le grand calvaire en bois que nous voyons dans le chœur : le Christ au centre, Marie à gauche – par rapport aux fidèles – et Jean à droite.

Le sculpteur, M. Patrice Carbillet, de la région de Valence (cf. plaque), avait pour modèle et comme référence le grand calvaire de cuivre qui se dressait autrefois sur le mur du chœur de la chapelle N.D. des Sept Douleurs du séminaire international marianiste de Fribourg, en Suisse.

– Les Marianistes aiment à prier devant le Calvaire, surtout à l’heure de la mort du Christ en Croix. Ils ont leur « rendez-vous du Calvaire« , la Prière de Trois Heures.

« Prière de trois heures » de la Famille Marianiste  

Seigneur Jésus,
nous voici réunis au pied de la Croix
avec ta Mère et le disciple que tu aimais.
Nous te demandons pardon de nos péchés
qui sont la cause de ta mort.
Nous te remercions d’avoir pensé à nous
en cette heure de salut
et de nous avoir donné Marie pour Mère.

Vierge Sainte,
prends-nous sous ta protection
et rends-nous dociles à l’action de l’Esprit Saint.

Saint Jean,
obtiens-nous la grâce d’accueillir, comme toi,
Marie dans notre vie
et de l’assister dans sa mission. Amen

Que le Père et le Fils et le Saint Esprit soient glorifiés en tous lieux par l’Immaculée Vierge Marie !

Certaines personnes ont confondu St Jean, que nous voyons à droite du Christ, avec Marie Madeleine, dont l’Evangile signale également la présence au Calvaire et qui, de plus, a donné son nom à la chapelle.

– En fait, Marie Madeleine et St Jean avaient leurs statues de part et d’autre du portail d’entrée à la chapelle, dans deux niches de la façade de la rue de Lalande, avant le percement du Cours Pasteur.

Ces statues se trouvent actuellement dans la petite entrée Saint Luc qui donne directement sur le côté droit de la chapelle Chaminade, à gauche du confessionnal.

– Le buste du P. Chaminade qui signale l’entrée dans la chapelle latérale est l’œuvre d’un marianiste, M. Henri Vabre, qui a longtemps travaillé à Fiac, près de Toulouse.

Le mur du fond de la chapelle, comme on le constate aisément, est de biais par rapport à l’axe de la nef. C’est qu’en 1902, quand la municipalité de Bordeaux a fait percer le Cours Pasteur, la chapelle a été amputée d’une partie de sa nef et privée de sa façade qui, auparavant, donnait sur la rue de Lalande. Sachant que le Cours Pasteur fait dix-sept mètres de large, on voit l’importance des bâtiments qui ont été détruits.

Pour dédommager les habitants lésés par ces travaux d’urbanisme, dont les Marianistes, on nous a construit un étage supplémentaire au dessus des bâtiments restants, côté chapelle Chaminade.

– Sur le mur du fond, près de la porte, l’eau des deux grands bénitiers nous invite à ne pas oublier notre baptême mais à nous retremper souvent dans sa grâce.

L’actuelle MISSION

de la Chapelle de la Madeleine, c’est d’abord d’être un lieu d’écoute spirituelle et de célébration du sacrement du pardon (la confession). Au confessionnal, une permanence est assurée pendant huit heures chaque jour, sauf le lundi, et un peu moins longtemps pendant les temps de vacances – d’été, de Noël et de Pâques.

A la chapelle on s’efforce également de célébrer une liturgie digne, fervente, belle. Trois messes sont célébrées chaque jour (9h30, 12h00, 17h30),ainsi que l’Office du matin (Laudes) et du soir (Vêpres).

Le chapelet est commenté avant la messe du soir.

Le Vendredi après-midi il y a adoration du Saint Sacrement pendant plusieurs heures.

La Chapelle Chaminade

La chapelle Chaminade était autrefois la chapelle des Sœurs Madelonnettes, venues de Paris à Bordeaux en 1641. Leur apostolat était de recueillir et de rééduquer des prostituées « repenties » ou des personnes placées par leurs familles. Il y avait aussi à l’intérieur de ce couvent une école pour les jeunes filles.

Les Sœurs suivaient l’office grâce à une ouverture discrète entre les deux chapelles, mais restaient bien isolées du reste de l’assemblée.

A la Révolution française de 1789, les Madelonnettes ont été chassées et la chapelle a été transformée en dépôt pour grains et diverses choses. L’ouverture entre les deux chapelles a été murée et les diverses parties ont été louées à des personnes différentes.

En 2000, la chapelle des Madelonnettes est devenue « Chapelle Chaminade« , à l’occasion de la béatification de son titulaire.

Dans le chœur se trouve un bel ensemble liturgique réalisé par le même artiste, M. Bris, qui travaille dans la région de Millau :

– l’autel en laiton, qui renferme un grand reliquaire, qu’on aperçoit grâce à quatre ouvertures en forme d’étoiles sur les quatre faces du bloc inférieur, et dans lequel est déposé le crâne du P. Chaminade ;

– sur la face avant, à droite, une petite représentation en fer de N.D. del Pilar, la Vierge de Saragosse, où le P. Chaminade a vécu trois années d’exil (1797-1800) capitales pour la carrière apostolique qui allait suivre. Il a beaucoup prié devant N.D. del Pilar et le Seigneur lui a fait mieux comprendre ce qu’il fallait faire pour rechristianiser la France après la Révolution.

– Devant l’autel, dans le sol, une plaque en bronze avec l’inscription suivante :

Dans cet autel reposent des restes mortels de Guillaume-Joseph Chaminade, prêtre, fondateur de la Famille Marianiste 1761-1850 – Béatifié par le pape Jean-Paul II Le 3 septembre 2000

– Auprès de cet autel-reliquaire nous pouvons penser aussi aux autres Marianistes béatifiés ou dont le procès est en cours à Rome :

  1. trois Frères espagnols, morts martyrs pendant la guerre civile de 1936 : Fidel Fuidio, Carlos Erana, Jesus Hita ;
  2. le P. Jakob Gapp, autrichien, guillotiné par les nazis en 1943 pour avoir dénoncé la perversité de l’idéologie nazie ;
  3. Mère Adèle de Batz de Trenquelléon, fondatrice en 1816 des Filles de Marie, Marianistes, et dont on attend la béatification ;
  4. Melle Marie-Thérèse-Charlotte de Lamourous, fondatrice des Sœurs de la Miséricorde ;
  5. Faustino Pérez-Manglano, jeune espagnol mort malade en 1962…

– Les portes du tabernacle peuvent faire penser aux tables de la Loi que Moïse a rapportées du Sinaï, où il avait rencontré et écouté Dieu, et qui sont ici illuminées par une langue de feu qui nous rappelle l’Esprit de Dieu descendant sur les Apôtres à la Pentecôte.

– En avant du tabernacle, les trois chandeliers qui dansent comme trois grandes flammes, peuvent évoquer le buisson ardent, où le même Moïse a fait l’expérience de la présence de Dieu et de la vocation ; Dieu lui a parlé : va libérer son peuple opprimé !

– L’ambon présente la Bible face à nous, cette Parole qui est notre loi et notre pain quotidien pour la route de notre vie chrétienne.

– Dominant tout le reste, le Christ élevé sur la croix tend vers le ciel des bras déjà libérés des liens de la mort : c’est le Christ déjà ressuscité, glorieux.

– Par la porte vitrée – à l’avant, à droite de la chapelle -et un corridor- l’entrée Saint Luc -, on peut sortir sur le Cours Pasteur.

– Entre cette porte et la grande chapelle se situe le local d’accueil pour la confession et l’entretien spirituel.

Dans la chapelle Chaminade on est encouragé à prier le Bienheureux ; beaucoup de gens inscrivent leurs intentions dans le cahier qui se trouve près de la sacristie.

PAR L’INTERCESSION DU Bx CHAMINADE, PRIONS :

Seigneur, tu es continuellement à l’œuvre dans ton Eglise,
et, à travers les personnes et les communautés,
tu manifestes ton Esprit pour le bien de ton peuple.
Tu as accordé ton Esprit d’une manière spéciale
au Bienheureux Guillaume-Joseph Chaminade,
pour qu’il vive dans la plus grande fidélité à l’Évangile
et se dévoue avec ardeur au salut des hommes ;
et tu as inspiré à plusieurs groupes d’hommes
et de femmes de se mettre à sa suite en se consacrant
à toi, pour servir l’Eglise sous la conduite de Marie.
Donne-nous les signes visibles de sa sainteté
en accordant les grâces que nous sollicitons
par son intercession…
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

O Marie conçue sans péché, priez pour nous, qui avons recours à vous !

– Bienheureux Guillaume-Joseph Chaminade, priez pour nous !

– Bienheureux Guillaume-Joseph Chaminade, intercédez pour nous!

– Que le Père et le Fils et le Saint-Esprit Soient glorifiés en tous lieux Par l’Immaculée Vierge Marie !

La sacristie

est construite en deux parties. Au temps des Madelonnettes, la partie qui sert aujourd’hui de sacristie était accessible aux Sœurs seulement, tandis que l’autre côté de l’arc était la sacristie du célébrant. Un tour permettait aux Sœurs de passer de l’autre côté ce qui était nécessaire. Le long du mur du fond, un petit couloir permettait de passer de la rue Canihac, ancienne rue des Carmes, directement dans la grande chapelle. C’est aussi par ce côté, à gauche du chœur, qu’entrait le célébrant pour se rendre à l’autel.

A l’emplacement de l’ancienne « sacristie du célébrant » se trouve un garage, surmonté d’une mezzanine.

– Une plaque nous rappelle que le 11 décembre 1817, jour octave de la fête de l’Immaculée Conception, les premiers religieux marianistes ont émis leurs vœux dans la première sacristie, entre les mains du P. Chaminade, en ces termes :

« Je promets de garder jusqu’à l’Annonciation les vœux d’obéissance, de chasteté, de pauvreté que je fais entre vos mains, tels qu’ils ont été convenus entre nous ».

Résidence de la Communauté religieuse

Au-dessus de la Chapelle Chaminade habite la communauté des religieux marianistes, plusieurs prêtres – vu l’importance des confessions – et au moins un Frère. Au rez-de-chaussée on peut sortir par un corridor sur la rue Canihac (n° 7).

Au-dessus de la sacristie se trouve le local des archives de la Province marianiste de France.

Le grand crucifix en bois, dans la cage d’escalier, a orné le chœur avant le Calvaire actuel.

————————————–

Merci de faire une prière pour la communauté marianiste de la Madeleine et pour ses collaborateurs/trices

Questions, réflexions

  • A l’occasion de cette visite, qu’est-ce que j’ai découvert sur le Bienheureux Chaminade ?
  • Pourquoi, selon moi, méritait-il d’être déclaré Bienheureux ?
  • En quoi consiste son originalité, sa grâce – son charisme ?
  • Comment a-t-il compris et réalisé sa mission ?
  • Par qui et comment cette mission est-elle continuée aujourd’hui ?
  • La foi : qu’est-ce ? A quoi ça sert ?
  • Le P. Chaminade avait une vraie pédagogie de la foi.

A travers des signes et des objets concrets (ex. les reliques) il voulait que les gens activent en eux la grâce du baptême.

Concrètement, cela m’inspire quoi ?

  • Chaminade souligne la présence de Marie aux différentes étapes de la vie des hommes :  » Me voici ! « « Tout ce qu’il vous dira, faites-le ! »« Voici ta mère! » – Réunion avec Marie au Cénacle dans l’attente de l’Esprit missionnaire…
  • Y suis-je sensible ?
  • Réconciliation : difficile de passer à la Madeleine sans se sentir invité à la confession sacramentelle… Quelle place occupe ce sacrement dans ma vie spirituelle ?
  • La sainteté est l’objectif, le programme, normal de toute vie chrétienne. En quoi consiste-t-elle ? Est-ce ma préoccupation ?

Notice historique

(Résumé d’un ouvrage plus développé : « La Chapelle de la Madeleine, un sanctuaire à Bordeaux (1688-1988) », Jean-Baptiste Armbruster SM, Chapelle de la Madeleine, Bordeaux, 1988).

Avant G.-J. Chaminade, la Madeleine est l’église d’un couvent de religieuses, inaugurée le 22 juillet 1688, en la fête de Ste Marie-Madeleine. Elle a une préhistoire…

La figure de Ste Madeleine dans le vieux Bordeaux

Du début du XIIe s. jusqu’en 1548, date à la quelle elle fut incendiée, une première chapelle St Madeleine, simple oratoire funéraire dépendant de l’hôpital St Jacques, et situé rue du Mirail, de l’autre côté de la rue Ste Catherine, avait donné son nom à tout le quartier. Dans plusieurs églises du vieux Bordeaux (St Jacques, Ste Colombe..), existaient aussi des chapelles à Sainte Madeleine.

– En 1572 les Jésuites s’établissent à Bordeaux et fondent le collège de la Madeleine – l’actuel lycée Montaigne -, englobant dans son site l’église St Jacques, ainsi que l’hôpital et le cimetière de ce nom.

Sous l’épiscopat de Pey-Berland, en 1432, Bernard Garros, riche bourgeois, décide par testament la fondation d’un hôpital pour pauvres – l’hôpital Bouglon, près de la rue des Ayres.

– A partir de 1520 les Sœurs Augustines de Sainte Madeleine – ordre de filles repenties -, fondées à Paris en 1492, occupent l’hôpital de Bouglon pour exercer leur apostolat auprès des femmes pécheresses converties. Cela jusqu’à ce que la peste de 1585 anéantisse l’œuvre. En 1587, Messire de Lestonnac achète l’hôpital.

Après 1600, la pieuse association des « Dames de la Miséricorde », fondée par un Feuillant (Cistercien), reprend l’œuvre des repenties.

Débuts du couvent de la rue De Lalande

– En 1641, Olive de Lestonnac, épouse du 1er président au Parlement de la ville, achète pour elles, rue de Lalande, une maison, qui avait été vendue par les Carmes en 1592. De Paris viennent les aider des « Madelonnettes », qui se recrutent parmi les filles repenties. Le nouveau couvent est inauguré le 11 août 1641 et en septembre s’y installe une communauté de 4 Sœurs et une novice. En mai 1644 le parlement de Bordeaux érige officiellement le couvent de la rue de Lalande et l’archevêque nomme en décembre son premier supérieur ecclésiastique, le chanoine Jacques Dussault.

– En 1672 Jacques de Campo de Kieffel, chanoine d’ascendance belge, dédie, par testament, une partie de ses biens à la construction de l’église de ce couvent. La première pierre est posée le 17 mars 1785 par l’archevêque, Louis d’Anglure de Bourlemont et le 22 juillet 1688, fête de Ste Marie-Madeleine, lui-même bénit et inaugure la nouvelle église. En 1712, un des descendants Lestonnac fait des réparations au couvent et à l’église.

L’église de la Madeleine est un des édifices par lesquels l’art de la Contre-Réforme, dérivé du Gesù à Rome, pénètre à Bordeaux.

La vie à La Madeleine de 1688 à 1789

Le nombre des sœurs varie au cours des décennies. Un maximum de 40 est atteint en 1728. Le couvent existe pour accueillir des filles pénitentes. Au début, toutes sont volontaires puis se constitue aussi « la maison de force », où sont enfermées au maximum 20 personnes. Pour se faire de l’argent, le couvent accueille aussi quelques pensionnaires plutôt âgées et des jeunes filles à éduquer, pour lesquelles est fait appel à des maîtres compétents. Pendant 151 ans, le couvent se maintient dans la régularité et la ferveur. Il a bonne réputation.

La Révolution de 1789

dépouille la communauté de son couvent et de son église. Sommées de choisir, les sœurs préfèrent toutes rester religieuses. Elles doivent quitter leur couvent le 29 septembre 1792, devenu « bien national ». Il est vendu par lots en 1793. Elie Lafargue fait de l’église un entrepôt de marchandises.

Le 7 juillet 1794 deux sœurs sont condamnées et exécutées. D’autres sont malmenées. En 1801, Sr Adélaïde (Jeanne Cordes) rejoint Melle de Lamourous pour la fondation de la « Miséricorde de Bordeaux ».

Fin décembre 1799, Bonaparte autorise le retour des exilés en France et la réouverture des églises. La Madeleine ouvre aussitôt. Elle sert d’église provisoire pendant qu’on restaure plusieurs églises paroissiales.

La Madeleine devient Q.G. de la Congrégation du P. Chaminade

Le 14 août 1804, une ordonnance de Mgr D’Aviau du Bois de Sanzay érige la Madeleine en chapelle de secours, ce qui permet à la Congrégation mariale fondée par le P. Chaminade fin 1800, après son retour de trois ans d’exil en Espagne, de disposer d’un lieu pour ses réunions et une partie de son apostolat.

Le 12 novembre, une nouvelle Ordonnance nomme officiellement Monsieur Chaminade, chanoine honoraire de l’Eglise Métropolitaine, « desservant » de la « Chapelle de la Madeleine – désormais église du P. Chaminade et des Marianistes, ses disciples. On ne parlera plus guère du couvent d’avant la Révolution, transformé en immeubles.

Mais la famille Lafargue est toujours propriétaire de la chapelle. Chaminade la loue pour 5 ans et rachète l’ancien mobilier, qui avait aussi été vendu. Les Congréganistes l’aident à restaurer le bâtiment.

De 1809 à 1814 la Congrégation, supprimée officiellement par Napoléon, vit des années de clandestinité, propices à un approfondissement spirituel. A la même époque (1808) elle s’unit l’Association féminine fondée en 1804 à Agen par Adèle de Trenquelléon. A partir de 1814, Chaminade et Adèle préparent, par correspondance, la fondation de la congrégation des Filles de Marie, qui a lieu le 25 mai 1816. Envoyée à Agen par le P. Chaminade, Marie-Thérèse de Lamourous avait contribué à la bonne naissance de l’Institut.

– Le 1er août 1814, Chaminade loue aussi le grand Chœur des Madelonnettes, perpendiculaire au chœur de la Madeleine – l’actuelle chapelle dédiée au Fondateur – et l’immeuble qui le surmonte.

Le 29 septembre 1819 le roi Louis XVIII érige l’Eglise de la Madeleine en chapelle de secours ou oratoire public. Elle ne peut donc plus être réquisitionnée par la ville de Bordeaux .

Le 23 avril 1820, le P. Chaminade achète enfin la Chapelle, puis le chœur des religieuses et l’immeuble qui le surmonte. C’est le 35 rue des Carmes, aujourd’hui 7 rue Canihac. Il achète aussi les immeubles situés de part et d’autre de la chapelle, côté rue de Lalande (les n° 1,2,3). Il s’installe en 1819 au n°2 (4 actuel) et ce sera sa maison jusqu’à sa mort, le 22 janvier 1850.

La Madeleine, église de la Congrégation mariale

Elle l’est jusqu’en 1830, quand la révolution de juillet supprime la Congrégation.

Chaminade avait relancé, dès 1800, la Congrégation mariale fondée au XVIe siècle par les Jésuites pour soutenir les laïcs dans leur vie chrétienne. Lui, il en fait un instrument propre à relever l’Eglise en France.

La Congrégation de Chaminade regroupe autour de Marie, Mère de l’Eglise, jeunes et adultes, laïcs et prêtes, en une famille apostolique travaillant à multiplier les chrétiens, à affermir la foi, à assainir les mœurs.

Le dimanche était le grand jour des Congréganistes : messe du matin, avec prédication du Directeur de la Congrégation; le soir, grande réunion ouverte à tous, pour une sorte de catéchèse pour adultes, comme faisait St Philippe Néri à Rome. Dans la chapelle se célèbrent solennellement les fêtes propres à la Congrégation : Immaculée Conception (8.12), St Joseph (19.03), N.D. des martyrs, Saint Nom de Marie (12.09)…

On y organise des retraites et des temps d’adoration eucharistique … Beaucoup de chrétiens ont pris des engagements de vie chrétienne et d’apostolat à la chapelle – catéchèse, visites aux malades, aux prisonniers, encadrement des petits ramoneurs, enfants pauvres, associations diverses : boulangers, dames de la mission, jeunes des paroisses, « bons livres », etc..

Toute cette activité est marquée par un triple caractère : missionnaire, familial, marial… En 1808, quand Napoléon décrète sa suppression, la Congrégation compte quelque 600 membres diversement engagés.

Entretien, embellissements, modifications de la Chapelle

Des collaborateurs zélés du P. Chaminade – le P. Louis Collineau en 1826, le P. Georges Caillet à partir de 1834 – l’aident à rendre la chapelle plus belle et plus fonctionnelle (grand autel, chaire, carrelage, tableaux – Immaculée Conception, St Joseph-, orgue, confessionnaux, ornements, etc.).

Révolution de juillet 1830 et suites…

C’est une révolution antichrétienne, comme celle de 1789. Les « enchaminadés » sont persécutés et Chaminade doit fuir Bordeaux en mars 1831. Il n’y reviendra qu’en septembre 1936, pour l’enterrement de Melle de Lamourous. Entre temps y disparaît la Congrégation mariale comme telle. Des Congréganistes continuent cependant leur apostolat et certains se réunissent à la Madeleine sous le vocable de « Confrérie de l’Immaculée Conception ».

Nouveaux engagements du « sanctuaire »

Le P. Georges Caillet prend en charge la chapelle de la Madeleine et à partir de 1830 se développe l’action pastorale des prêtres marianistes au service du quartier: messes, confessions – cinq confessionnaux sont installés en 1840 !

Centre spirituel et siège social de nombreuses œuvres d’apostolat, la Chapelle devient un sanctuaire. On y prêche des retraites ouvertes à tous. Parmi les « œuvres »: celle des « petits Auvergnats » (ramoneurs), jusqu’à la fin du 19e s., celle des « Amis chrétiens », celle des « Bons Livres », fondée par l’abbé Barrault en 1815 et installée à la Madeleine entre 1852 et 1868.

A cette époque y travaillait Guillaume Téqui, qui laissa son nom à une librairie parisienne. La librairie catholique de Bordeaux prolonge aujourd’hui cette œuvre. Il faut mentionner aussi la Confrérie du Très Saint Sacrement à la fin du XIXe s…. M. P. Perrodin et M. Marre font remettre la chapelle à neuf à partir de 1885.

Entrée dans le XXe siècle

– En 1901, le P. Joseph Simler, 4e Supérieur Général des Marianistes, publie, à Paris et à Bordeaux, une importante biographie du P. Chaminade.

– En 1902, la municipalité fait percer le Cours Pasteur, entre le Cours Victor-Hugo et la place de l’Aquitaine – actuelle Victoire. La maison de communauté, 8 et 10 rue de Lalande, disparaît et à la chapelle amputée, on colle une nouvelle façade, sobre. Les frères s’installent rue Canihac, dont l’immeuble est alors surélevé d’un étage.

– Peu après, la chapelle et l’ensemble de la propriété marianiste est touchée par les lois de spoliation et sa liquidation est décidée en mars 1908. Vendue aux enchères le 19 mars 1909 et vidée de ses meubles le 30 juin, la chapelle est rapidement rachetée, moyennant une souscription, et elle rouvre solennellement à la Toussaint 1909.

– En 1918 est introduit à Rome le procès de canonisation du P. Chaminade. et sa chambre, au 4 rue de Lalande – de 1819 à 1850 – où il avait vécu et était décédé, est transformée en un oratoire plusieurs fois rénové et remanié. En 1973 G.-J. Chaminade est déclaré Vénérable et le 3 octobre 2003, il est béatifié par Jean-Paul II.

– En positif, une série d’œuvres d’apostolat continuent à prospérer à La Madeleine, stimulées par le souvenir du P. Chaminade, certaines continuant celles du 19e s. d’autres, nouvelles : adorateurs du Saint-Sacrement, Conférence Chaminade, pour la persévérance des jeunes (anciens élèves..) dans la vie chrétienne ; Association des Etudiants catholiques de l’université de Bordeaux ; d’origine espagnole (1839), la Confrérie de la Cour de Marie et du culte perpétuel de la Sainte Vierge, est érigée à la chapelle en 1911; la « bibliothèque des œuvres de la Madeleine », ouverte à tous ; le Comité des œuvres sociales de la Souys, après la crise économique de 1930 ; l’œuvre de Montligeon (âmes du Purgatoire), la Propagation de la foi, St Vincent de Paul, les malades, etc.… Les chapelains assurent la confession sur place mais rendent service aussi à une série de communautés religieuses des environs et à diverses paroisses …

– La tombe du P. Chaminade (1828-29) et la chapelle (1928-35) font l’objet de travaux divers. La maison Chaminade est restaurée en 1936.

Cent ans après la mort du P. Chaminade, la mission continue…

Pour le centenaire de la mort du Fondateur, le P. Herbert Kramer donne à la façade de la chapelle son aspect actuel : motifs décoratifs, portail, statue du P. Chaminade, inaugurée 16 avril 1950.

– En 1968, la grande chapelle puis l’ancien chœur des religieuses sont décapés et subissent une rénovation radicale. Un nouvel autel est inauguré le 1er mai 1968, dans lequel sont scellées les reliques de Ferdinand et Charles Lwanga, martyrs de l’Ouganda. Le sacrement de pénitence se célèbre désormais dans la salle Sainte Madeleine et, libre de tout confessionnal, l’ancien chœur des religieuses est devenu une chapelle.

En 2000, à l’occasion de la béatification de Guillaume-Joseph Chaminade (le 3 octobre), un reliquaire du Bienheureux est inséré dans l’autel.

Une église de pierres pour édifier l’Eglise vivante

« L’histoire de la Chapelle de la Madeleine rend plus sensible une constante interférence entre les pierres dont l’église est construite et les « pierres vivantes » qui sont l’édification constante de l’Eglise qui est « Temple de Dieu ». – Les vieux murs de La Madeleine nous ont transmis l’essentiel des grâces passées : grâces de prière, de vie contemplative, de miséricorde et de pardon. N’est-ce pas le visage même de Jésus Sauveur tel qu’il s’est révélé à Sainte Marie-Madeleine? Il lui fut beaucoup pardonné parce qu’elle a beaucoup aimé.

Le couvent des Madelonnettes et leur église ont fait vivre, aux XVIIe et XVIIIe s. cette page d’Evangile dans cette chapelle, au cœur de Bordeaux.

Au XIXe s., le Bienheureux G.-J. Chaminade, en faisant progressivement sienne cette Chapelle, a assumé lui aussi cette grâce fondamentale, tout en lui redonnant, en des temps nouveaux, un visage renouvelé par son propre charisme, à la fois marial et missionnaire.

A Sainte Madeleine, le Fondateur des Marianistes a donc normalement associé Marie, la Mère de Jésus. Ainsi la femme pécheresse pardonnée et la femme toute sainte en la grâce de Dieu se donnent la main et son désormais unies dans le même sanctuaire. Rien de nouveau à cela: l’Evangile nous les montre ensemble au pied de la Croix de Jésus Sauveur, là où naît l’Eglise et au moment même de sa naissance.

Chacune de ces deux femmes a sa mission propre dans une Eglise sans cesse pardonnée comme le fut Madeleine, parce qu’appelée à la sainteté dont « Sainte Marie, Mère de Dieu » est l’exemplaire humain le plus achevé.

L’Eglise de Vatican II rappelle ~ qu’elle est à la fois sainte et appelée à se purifier et qu’elle poursuit constamment son effort de pénitence et de renouvellement. Deux sacrements permettent au Peuple de Dieu de célébrer et de vivre ce double cheminement, celui de la Réconciliation et de la Pénitence et celui de l’Eucharistie. Leur célébration quotidienne constitue aujourd’hui une part importante de la mission ecclésiale de la Chapelle de la Madeleine… »

Jusqu’au milieu du XXe s., il y eut à la Madeleine des œuvres nombreuses et diverses, les unes plus stables, les autres plus éphémères, parce que plus liées à l’histoire de leur animateur. Au cours de ce siècle, les Marianistes ont cherché progressivement à faire revivre les œuvres mêmes du Fondateur.

Après le courant de l’Action Catholique, centré sur les paroisses, le concile Vatican II (1963-65) promeut une ecclésiologie ouverte sur le monde à évangéliser. Au souci des œuvres se substitue celui de la mission à accomplir pour actualiser celle, primordiale, du Fils de Dieu envoyé par le Père et devenant Fils de Marie pour sauver tous les hommes.

Sans cesse de nouveaux défis à relever

Dans cette manière d’envisager l’avenir de l’Eglise dans le monde d’aujourd’hui, les porteurs du charisme marianiste ont une chance à saisir : celle de valoriser ce qui fut le fil conducteur du Fondateur lui-même. Il ne s’est jamais lié à aucune œuvre.

En son temps, il a jugé que la Congrégation mariale était pour lui la meilleure manière d’incarner et de vivre sa qualité et sa charge de Missionnaire apostolique. Pour lui, la mission était toujours l’essentiel.

En approfondissant son charisme, pour faire face aux nouveaux défis que nous lance et le monde et le concile, il nous apparaît que nous avons à inventer de nouvelles attitudes qui se doivent d’exprimer la mission vécue comme un service d’Eglise.

Sa mission, le Bx. Chaminade disait la recevoir de Marie et il la vivait comme un prolongement de celle de la Mère de l’Eglise. On peut tout aussi bien dire qu’il la recevait de l’Eglise et qu’il la mettait en œuvre, les yeux et le cœur fixés sur marie.

Un de nos axes missionnaires pour l’avenir est certainement une unité plus vitale à promouvoir entre l’Eglise et Marie, en fidélité dynamique avec le mouvement créé par Lumen Gentium et qui s’est développé, après le concile, grâce aux initiatives des papes Paul VI et Jean-Paul II » (cf. J.B. Armbruster, « La Chapelle de la Madeleine, un Sanctuaire à Bordeaux, 1688-1988 », p. 51-53 et 56-57).

Définissant la mission des religieux marianistes à la Madeleine, Mgr Maziers disait notamment, le 19 juin 1979 :

« Les Marianistes sont des religieux et c’est en premier lieu à leur témoignage de religieux que je fais appel. Les religieux ne témoignent pas seulement par ce qu’ils font mais surtout par la manière dont ils vivent : vie évangélique enracinée dans la prière et se manifestant par une vie fraternelle, accueillante et rayonnante. Que la Chapelle de la Madeleine soit un lieu de rayonnement et d’accueil d’une communauté de religieux Marianistes, en sachant et appréciant la place que tient la Vierge Marie dans leur démarche spirituelle et apostolique.

Le ministère de la réconciliation… répond à un besoin permanent ~ du peuple de Dieu…

Qu’au cœur de la ville, la Chapelle de la Madeleine soit toujours plus un centre de prière, notamment de prière liturgique. Que les fidèles puissent trouver à la Madeleine un lieu de célébration de l’Eucharistie et des heures du bréviaire. ~

Ces célébrations sont d’autant plus nourrissantes pour la foi qu’elles sont plus belles et qu’y sont mis en valeur les symboles liturgiques… »

Quelque titres de livres

Disponibles dans les communautés marianistes

  • Petite vie de G.-J. Chaminade, fondateur de la Famille Marianiste, Vincent Gizard sm, D d B 1995
  • G.-J. Chaminade, la sainteté pas à pas, Bernard Manciet, éd. La Presqu’île, 2000
  • Le temps des prophètes, Vincent Gizard sm (l’exil à Saragosse)
  • Marianistes en mission permanente, J.-Cl. Délas – Gadiou sm
  • Guillaume Joseph Chaminade, album, BD – « Tout ce qu’il vous dira, faites-le ! », Religieux marianistes, Voinier – R. Witwicki sm
  • Jakob Gapp, de J.M. Salaverri sm (vie d’un saint martyr marianiste)
  • Témoins de la foi, (trois martyrs marianistes espagnols)
  • Et si Dieu me parlait, J.M. Salaverri sm (vie de Faustino)
  • Les quatre oui de Faustino, J.M. Salaverri sm
  • Connaître, aimer et servir Marie, J.B. Armbruster sm
  • Petite catéchèse sur Marie, André Boulet sm
  • Imiter Marie, Recueil de textes rassemblés par R. Witwicki sm
  • Mon idéal, Jésus fils de Marie, Emile Neubert sm
  • L’état religieux marianiste, J.B. Armbruster sm, (commentaire de la lettre du P. Chaminade – du 24 août 1839)
  • Sur les chemins de la mission, Philippe Pierrel
  • Eduquer pour faire grandir, Jean-Claude Délas sm (pédagogie)
  • Le Rosaire avec – GJ Chaminade, Faustino, Adèle de Trenquelléon
  • Pour revêtir l’homme nouveau, Manuel de spiritualité marianiste, &
  • Revêtir le Christ, Q. Hakenewerth sm – (traduits de l’américain)
  • Écrits du P. Chaminade sur la foi, présentés par JB Armbruster sm
  • Écrits du P. Chaminade sur l’oraison, présentés par R. Halter sm
  • Écrits marials du P. Chaminade, présentés par JB Armbruster sm
  • Écrits et Paroles du P. Chaminade, (Tomes 1 à V parus) 

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