Le sens de la présence de consacrés dans l’éducation

Ce qu’apporte la vie religieuse : pour quoi aujourd’hui cette présence ? Pour quelle école ? Le sens de la présence de consacrés dans le champ de l’éducation.

Intervention de Frère Thierry Beauplet lors de la formation TUTELLE 8 octobre 2015
Texte tiré d’URCEC INFOS (Union des Réseaux Congréganistes de l’Enseignement Catholique) d’octobre et novembre 2015

Ce qu’apporte la vie religieuse

1) Caractéristique de la vie religieuse : une façon de revenir aux sources des cultures d’établissements
2) Pour quoi aujourd’hui cette présence ? Pour quelle école ? Le sens de la présence de consacrés dans le champ de l’éducation

Introduction

De nombreuses façons possibles d’aborder le sujet : historiques, théologiques ou autres.
Je suis parti de mon expérience de religieux délégué de tutelle et je me suis interrogé : où l’influence des congrégations s’exprime aujourd’hui le plus explicitement ?

Voilà une douzaine d’années que j’accompagne des communautés éducatives dans l’écriture ou la relecture des projets éducatifs. D’où viennent dans nos projets éducatifs ces valeurs qui nous semblent aller de soi (et qui donc ne vont pas de soi !).

Au moment des fondations, les établissements étaient entièrement tenus par des religieuses ou des religieux. C’était le choix des fondatrices et des fondateurs. Aujourd’hui ce n’est plus le cas et cette assemblée en témoigne.

Je fais le choix pourtant de faire démarrer mon propos par les caractéristiques de la vie religieuse. Pourquoi ?

Il me semble en effet qu’on ne peut saisir le cœur d’une tradition éducative si on ne la relie pas à l’état de consacrés des femmes et des hommes qui l’incarnaient. Leur mode d’être au cœur des établissements a au moins tout autant imprégné et informé les établissements que leurs discours ou leurs écrits.
Bien sûr aujourd’hui, il y a un effort de transposition à faire mais je ne pense pas qu’il soit difficile et que les propos sur la vie religieuse auront des échos pour vous qui pratiquez les établissements congréganistes.

Transpositions nécessaires car tant qu’il y avait des communautés religieuses dans les établissements, le mode de transmission tenait plus de l’imprégnation (bien vécue ou parfois subie), mais ce n’est plus le cas. D’où l’importance de savoir d’où viennent ces valeurs pour qu’elles ne soient pas que des mots.

Pour ce faire, je m’inspirerai assez librement de deux textes : l’un du Père Lavigne (Dominicains) qui tente de faire percevoir le propre de la manière de vivre des religieux ; l’autre issu du Magistère « Les personnes consacrées et leur mission dans l’école. »
Caractéristique de la vie religieuse, une façon de revenir aux sources des cultures d’établissements

Des gens qui vivent en communauté

Dieu nous donne des Frères. Il les place dans notre vie. Pas simple, pas choisis. Ils peuvent m’aider ou me contraindre. C’est avec eux, tels qu’ils sont que je deviens fraternel (pas d’abord une affaire d’amitié ou d’atomes crochus).

C’est avec eux que je fais communauté : communauté ; pas comunauté
< com munus et non com unus ; Ensemble responsable et non pas un les uns avec les autres ou pire, ne faire plus qu’un !
Le cœur de notre apport : la fraternité (comme acceptation de la responsabilité de l’autre)
Cette vie de communauté n’est pas une réalité donnée mais un chemin de découverte. (Ce sont aussi des balises pour un établissement catholique)

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