Le sacrement du Baptême selon les écrits du Bienheureux Guillaume-Joseph Chaminade

Le sacrement de la confirmation selon les écrits d’Adèle de Batz de Trenquelléon, en religion, Mère Marie de la Conception Sées, ESTIVALES 2010

Introduction

Cet exposé ne prétend ni d’être un cours sur le baptême et la confirmation, ni de faire référence à l’intégralité des écrits des deux fondateurs sur ces sujets. Mais de donner quelques citations qui montrent leurs pensées et traduisent leur foi.

J’ai donc pioché dans les « Ecrits et Paroles » du Père Chaminade, qui, grâce au travail du Père Armbruster, ont pu être rassemblés en sept volumes. Je me suis intéressé aux quatre premiers, regroupés sous le titre « Le temps des laïcs », puisque c’est à des laïcs que je m’adresse, et par moi, le fondateur lui-même.

Pour ce qui est des écrits d’Adèle, ils ont été regroupés en deux volumes, un troisième étant constitué d’une table analytique fort utile pour ce genre de recherche. C’est Sœur Marie-Joëlle Bec, l’actuelle Supérieure générale des Filles de Marie Immaculée, qui a fait ce travail.

Adèle nous a laissé une collection de 737 lettres qui nous sont parvenues et qui constituent l’ensemble de ses écrits.

Le style de ces deux auteurs est très différent.

Le Père Chaminade est un enseignant. Bien souvent il couche par écrit des notes qu’il développera ensuite auprès de son auditoire. Souvent il ne s’agit pas d’un texte très élaboré, par contre, son exposé est très structuré.

Mère Adèle, quant à elle, nous livre des lettres qui sont souvent des exhortations. Elles traduisent son souci des personnes aussi bien du temps de sa jeunesse lorsqu’elle s’adresse aux membres de la « Petite Société », qu’après la fondation des Filles de Marie. Ses lettres sont agréables à lire. On la sent très proche des personnes auxquelles elle écrit.

Commentaire de Romains 8, 28-30

Mais avant de passer aux citations des deux fondateurs, je voudrais faire quelques considérations sur le sacrement de baptême.

Lors des vêpres du jeudi de la semaine IV que nous avons célébrées, il m’a semblé que le passage de la Parole de Dieu qui était proposé pouvait nous introduire dans cette réflexion.

Il s’agit d’un extrait de la lettre de saint Paul aux Romains 8, 28-30. En voici le texte :

Frères,
nous le savons,
quand les hommes aiment Dieu,
lui-même fait tout contribuer à leur bien,
puisqu’ils sont appelés selon le dessein de son amour.
Ceux qu’il connaissait par avance,
il les a aussi destinés à être l’image de son Fils,
pour faire de ce Fils
l’aîné d’une multitude de frères.
Ceux qu’il destinait à cette ressemblance,
il les a aussi appelés ;
ceux qu’il a appelés,
il en a fait des justes ;
et ceux qu’il a justifiés,
il leur a donné sa gloire.

Dieu a destiné les hommes à être à l’image de son Fils

Je ne peux entendre cette parole sans avoir en écho ce qui est dit au chapitre premier, verset 27 du livre de la Genèse : Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu, il le créa, homme et femme il les créa.

Lorsque le Fils de Dieu vient dans le monde, il prend chair de notre chair dans le sein de Marie, par la puissance de l’Esprit d’amour, l’Esprit Saint.

Déjà par son incarnation, il réalise la perfection de la nature humaine, tout en gardant la plénitude de sa nature divine. Il est le nouvel Adam, né de la nouvelle Eve, Marie, l’Immaculée.

Il a destiné les hommes à être l’image de son Fils pour faire de ce Fils l’aîné d’une multitude de frères

Dans l’Ancien Testament, Dieu avait promis à Abraham une descendance aussi nombreuse que les astres du ciel. Dieu avait conclu une alliance avec Abraham et ce dernier, en l’acceptant, était devenu le Père des croyants.

A travers la venue du Fils de Dieu, la promesse se réalise. Dieu, le Père, veut que l’ensemble de l’humanité entre dans sa famille. Il est le Créateur et le Père. Le Christ est le recréateur par l’œuvre de la rédemption. Ce dessein de Dieu est mis en œuvre par l’expression de leur amour commun, l’Esprit Saint.

Ainsi donc, tous les êtres humains sont appelés à devenir enfant de Dieu, frères et sœurs de Jésus Christ.

Mais, pour que nous puissions entrer en amitié avec Dieu, il nous fallait être agréables à ses yeux. Il fallait supprimer la rupture d’alliance provoquée par le péché. Ce fut le rôle et l’action du Fils, qui, à travers son sacrifice sur la croix, restaure l’humanité entière dans la virginité de sa création, telle que l’a voulue la Trinité dans son œuvre d’amour.

Appelés, justifiés pour partager la gloire du Fils

Cette gloire qu’il avait de toute éternité auprès de son Père, se manifeste de façon éclatant par sa résurrection au matin de Pâques, et le premier témoin est Marie-Madeleine, une ancienne pécheresse délivrée par Jésus de sept démons.

Cette première rencontre du Ressuscité manifeste le triomphe du projet de Dieu sur l’humanité, qui non seulement est délivrée de l’avenir sans issu du au péché, mais qui se voit ouverte la porte de la vie divine. Désormais, et pour toujours, nous sommes promis à partager la vie béatifique que nous appelons vie éternelle. En Christ, nous sommes introduits dans la vie trinitaire.

Tel est le dessein de Dieu, telle en est sa réalisation, le baptême en étant le signe et la réalité.

Plongés dans l’eau baptismale, nous sommes plongés dans le mystère de la rédemption, dans la mort et la résurrection du Christ.

Quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien

Cependant, Dieu ne veut pas faire le bonheur des hommes contre leur volonté. Il respecte totalement notre liberté pour passer outre.

En réponse au projet de Dieu, le Seigneur attend une attitude libre et consentante de la part des hommes. Alors Dieu peut réaliser son dessein, comme le rappelle saint Paul : Quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien.

Quelques textes du Père Chaminade à propos du baptême

Au lendemain de dix années de révolution, et qui avaient mis à mal la foi en France, les chrétiens, jeunes en particulier, avaient reçu peu ou pas du tout, d’enseignement catéchétique.

La grande préoccupation du Père Chaminade et de beaucoup de prêtres restés fidèles à leur foi, était d’apporter la Bonne Nouvelle de Jésus Christ à ces populations qui étaient « comme des brebis sans berger ». Il fallait restaurer la foi, « rechristianiser la France », « multiplier les chrétiens ».

Cette préoccupation rejoignait bien celle de Dieu comme l’exprime saint Paul dans le texte que nous avons médité.

La Congrégation mariale de Bordeaux a été créée dès la fin de l’année 1800 par le Père Chaminade, peu de temps après son retour d’exil à Saragosse.

Le baptême est au centre même de l’enseignement que le Père Chaminade dispense aux Congréganistes.

Il n’est pas anodin que le Père Chaminade nous parle du baptême dans un sermon pour la résurrection de Jésus Christ.

Il commence par une citation de saint Paul aux Romains.

« Car nous avons été ensevelis avec lui par le baptême pour mourir, afin que, comme le Christ est ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions dans une vie nouvelle. » (Rm 6, 4)

Nous sommes ensevelis avec Jésus Christ par le Baptême, dans lequel nous participons à sa mort. . .

Mort, sépulcre et résurrection mystiques opérées par la grâce du baptême et figurées par de saintes cérémonies.

La grâce du baptême nous unit à Jésus-Christ mort et ressuscité, à Jésus-Christ tel qu’il est. La mort au péché et la vie de la grâce sont inséparables dans les baptisés ; Jésus-Christ ne se communique pas à demi, ou seulement comme mort, etc…

Nous ne parlons pas aujourd’hui de notre ressemblance avec Jésus-Christ mort au péché, afin que rien ne trouble la sainte joie de cette solennité.

Ecrits et Paroles III 31. 119 p 83 [1]

La Congrégation de Bordeaux est passée par des vicissitudes politiques qui ont provoqué sa dissolution par l’ordre de Napoléon.

Mais, dès la première Restauration des Bourbons en 1814, la Congrégation réapparaît en corps constitué.

C’est à cette époque qu’il y a une nouvelle réflexion à l’occasion de la réédition du « Manuel du Serviteur de Marie » en 1815, ouvrage qui était le texte de référence de la Congrégation.

Désormais, avant qu’un congréganiste fasse sa consécration à Marie – nous disons aujourd’hui Consécration-Alliance – il faut qu’il renouvelle, au cours de la cérémonie, les promesses de son baptême.

Renouvellement des vœux du bapteme

En présence de Dieu, de la très Sainte Vierge et des saints anges, je renouvelle librement et volontairement les promesses de mon baptême.

1° Je renonce pour jamais à satan, à ses pompes et à ses œuvres, c’est-à-dire à toutes les suggestions du démon, à toutes les vanités du siècle, à toutes sortes de péchés ou d’occasion qui pourraient me porter au péché ;

2° J’embrasse d’esprit et de cœur la foi de Jésus-Christ, c’est-à-dire que je m’assujettis aux lois, aux maximes, à la direction intérieure et extérieure de son Esprit et de son Eglise, tant pour la doctrine que pour les mœurs.

3° Je veux vivre de la propre vie de Jésus-Christ, c’est-à-dire dans la pratique la plus parfaite que je pourrai de ses vertus, de sa charité, de sa douceur, de son humilité, de sa chasteté, de sa pauvreté, de sa patience, vertus qu’il a enseignées aux hommes et par ses exemples et par sa doctrine.

EP I 94. 80 p 373

Un autre texte très proche apporte quelques précisions et éclairages.

  1. Renoncer à Satan…  ESPRIT DE SEPARATION. Motifs de cette séparation, peinture des dangers du monde, impossibilité de servir deux maîtres.
  2. Embrasser la foi, etc. ESPRIT DE DOCILITE. Juger d’après les principes de la foi.
  3. Vivez de la propre vie de Jésus-Christ, etc. ESPRIT DE SAINTETE. Revêtus de Jésus-Christ par le baptême ou avoir reçu la forme de la vie de Jésus-Christ, les principes de ses vertus ou de sa sainteté. Notre union à Jésus-Christ par le baptême nous a fait prendre la forme de Jésus-Christ, comme une matière qui serait jetée dans un moule. Celui en qui le principe de vie est éteint, doit travailler à le rallumer et en faire les actes, c’est-à-dire imiter les vertus de Jésus-Christ.

EP II 94. 152c et 152d p 234

Dans une retraite prêchée à partir du 15 septembre 1816, le Père Chaminade insiste sur la nécessité d’être restauré par le baptême.

« Si quelqu’un ne renaît de l’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. » (Jn 3, 5)

L’être que nous recevons selon l’ordre de la nature est tout dégradé, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Pour être mis en possession du royaume de Dieu et pour régner en Dieu et avec Dieu, il faut que notre être soit régénéré, qu’il devienne un être tout spirituel et comme tout divin. . .

EP I 142. 1a p 588

Sommes-nous de Babylone ou de Jérusalem, conclut-il dans ce même enseignement ?

Conclusion. Voulons-nous être citoyens de Babylone ou de Jérusalem ? Vivre selon l’esprit du monde ou selon l’Esprit de Jésus-Christ ? Si nous voulons être à Jésus-Christ prononçons avec générosité les vœux de notre baptême. . .

EP I 142. 5a ET 6a p 590

Dans un raccourci extraordinaire, dans un enseignement sur l’assistance au saint sacrifice de la Messe, le Père Chaminade fait le lien entre baptême et eucharistie.

Jésus-Christ, qui est cette victime, a été SANCTIFIE, quant à sa nature humaine, par son incarnation ; OFFERT dans sa naissance, IMMOLE à sa passion, immortalisé par sa résurrection, présenté à Dieu par son Ascension ; et nous le mangeons, spirituellement, par le Baptême qui nous incorpore à lui, et corporellement, dans le saint Sacrement de l’Eucharistie. . .

EP IV 133. 11 p 526

Dans un enseignement sur l’obligation des prêtres à la perfection, le Père Chaminade indique ce qui caractérise tout chrétien.

Le caractère dans les chrétiens agit de trois manières : Premièrement, il nous conforme au Christ et nous rend participants à son suprême sacerdoce.

Le baptême nous configure spécialement au Christ comme membres de la tête. La confirmation nous soumet à lui et nous configure comme soldats du chef.

L’Ordre, comme ministres inférieurs au souverain prêtre. Deuxièmement, il nous rend capable soit à recevoir les sacrements comme le baptême, soit à confesser avec intrépidité la foi comme la confirmation, soit à conférer les sacrements, comme l’Ordre.

Troisièmement, il nous donne une distinction, soit celle de membre de la famille, soit celle de soldat, soit celle de ministres et prêtres.

EP II 210. 204 et 205 p 473

Ainsi nous sommes :

  • membres de la tête qui le Christ, autrement dit membres de l’Eglise
  • sanctifiés par les sacrements
  • envoyés en mission.

Avant de visiter les écrits d’Adèle sur la confirmation, je voudrais vous donner un dernier texte dans lequel le Père Chaminade parle du baptême et de la confirmation.

Instruction sur la confirmation

« Affermis-moi par un Esprit généreux. » (Ps 50, 14)

« Ils leur imposaient les mains, et ils recevaient l’Esprit-Saint. » (Ac 8, 17) Nous avons déjà reçu l’Esprit-Saint au baptême avec un caractère[2] ineffaçable, mais d’une manière et avec des effets bien différents que nous le recevons dans la confirmation.

Le baptême nous donne une grâce et un caractère qui nous fait devenir des enfants spirituels : c’est une création… L’effet de la confirmation est une grâce et un caractère qui nous fait parfaits chrétiens, soldats de Jésus-Christ pour combattre, etc… « Ce n’est pas contre la chair et le sang que nous avons à lutter, mais contre les principautés et les puissances. . . contre les dominateurs des ténèbres, contre les esprits de malice des régions célestes. » (Ep 6, 12)

EP III 110. 55 p 354

Quelques textes d’Adèle de Batz de Trenquelléon, en religion, Mère Marie de la Conception à propos de la confirmation

Pour Adèle, sa confirmation a été un événement fondamental dans sa vie.

Elle reçoit ce sacrement des mains de Monseigneur Jacoupy, évêque d’Agen, le 6 février 1803. Elle a alors presque quatorze ans.

Parmi celles qui reçurent ce sacrement avec elle, il y a Jeanne et Agathe Diché. Jeanne épousera Monsieur Belloc, et Agathe deviendra Mère Marie du Sacré-Cœur.

Voici les résolutions que prit Adèle le jour de sa confirmation.

Résolution que je pris lors de ma confirmation, faite le 6 février (1803), le dimanche de la Septuagésime à neuf heures et demie :

  • Renoncer entièrement à ma propre volonté,
  • Renoncer entièrement à la colère,
  • Renoncer entièrement à l’orgueil,
  • Renoncer entièrement au respect humain.

Lettres I, p 420[3]

Dans une lettre adressée à Agathe Diché, le 29 janvier 1806, Adèle parle, près de trois ans après, de la confirmation qu’elles ont reçue.

J’ai donné à Dicherette[4] le règlement pour le jour de notre confirmation.

LT I, 32.4 p 65

Adèle a conscience que le sacrement de confirmation donne une force qui permet de vivre vraiment en chrétien. Elle écrit à Agathe Diché, le 30 janvier 1811.

Allons, très chère amie, relevons notre courage. Cette vie est une guerre continuelle : il faut vaincre ou périr ! Ne laissons pas lâchement les armes, mais combattons comme de vaillants soldats.

LT I, 147.7 p 219

Et, un peu plus loin dans la lettre.

Nous avons été revêtues de ce caractère à la Confirmation dont nous allons bientôt célébrer l’anniversaire le 6 février. Demandons en ce jour le Don de Force, ainsi que tous les autres, et n’oublions pas de réfléchir sur ce sacrement et sur les devoirs qu’il nous impose de mépriser tout respect humain et remercions le Seigneur de nous l’avoir fait recevoir.

LT I, 147.8 p 219

Adèle est persuadée que l’Esprit Saint transforme les cœurs et les comportements.

A Mademoiselle Agathe Diché, à Agen ce 21 mai 1807

L’avons-nous cet Esprit de flamme et d’amour ? Ce sont nos œuvres qui doivent nous le prouver, car, vous savez, chère amie, que les Apôtres au sortir du Cénacle furent des hommes tout changés : de lâches, de timides, qu’ils étaient auparavant, ils devinrent tout ardents et prêts à soutenir la foi de Jésus-Christ au péril même de leur vie.

LT I, 82.4 p 137

Et dans une autre lettre adressée à la même, le 2 juin 1813, Adèle écrit :

Puisse-t-il venir en nous, ma chère amie, ce divin Esprit, et nous transformer en de nouvelles créatures en Jésus-Christ.

LT I, 187.2 p 263

Adèle appelle de ses vœux les dons de l’Esprit Saint. A Agathe Diché, elle écrit le 7 juin 1810 :

Oh ! qu’il vienne, chère Agathe, cet Esprit-Divin, cet Esprit de Force, de Sagesse, de Conseil, d’Intelligence, de Science, de Piété, de Crainte de Dieu.

LT I, 124.2 p 191

Adèle est une personne réaliste, elle sait combien les préoccupations peuvent être un obstacle à l’accueil de l’Esprit Saint.

A Mademoiselle Agathe Diché, à Agen, ce 2 juin 1813

Priez, chère amie, que le Saint-Esprit me donne cet esprit de Force dont j’ai tant besoin dans cette circonstance. . . Le mariage de Charles (son frère) et les occupations qu’il entraîne, me donnent une dissipation qui me distrait en tout. (Constate-t-elle alors qu’elle est en train de faire une retraite de dix jours au Cénacle).

LT I, 187.3 et 2 p 263

Adèle sait aussi que l’Esprit Saint vient au secours de nos faiblesses.

A Mère Marie du Sacré-Cœur Diché, elle écrit le 31 janvier 1825 :

Toutes nos œuvres paraissent devoir se perdre à ne regarder les choses que dans le sens humain ; mais l’Esprit de Dieu suppléera à tout !

LT II, 558.4 p 322

Très souvent, à l’approche de la Pentecôte, Adèle exhorte à accueillir l’Esprit Saint. Il y a de nombreuses mentions de ces exhortations mises en exergue dans les lettres qu’elle adresse à cette période, par exemple, dans une lettre adressée à Mademoiselle Mélanie Figarol, le 4 mai 1818 :

Venez, Esprit-Saint, éclairez et embrasez nos cœurs !

LT II, 325.1 p 33

Voici pour terminer deux textes de lettres où il est question du Père Chaminade, à propos de l’Esprit Saint.

A Mademoiselle Lolotte de Lachapelle, elle écrit le 7 mai 1818 :

Ah ! chère amie, relevez votre courage ; dites bien des « Veni Creator » pendant ces jours-ci (temps de préparation à la Pentecôte) afin que le Saint-Esprit parle au cœur de vos parents (qui ne veulent pas que leur fille entre dans la Congrégation des Filles de Marie). Notre Père (il s’agit du P. Chaminade) nous disait que les « Veni Creator » de ces jours-ci étaient presque tous exaucés ; disons-les avec foi.

LT II, 326.7 p 35

A Mère Thérèse Yannasch, elle écrit le 17 août 1821 :

Nous avons reçu des reproches de ce bon Père (le P. Chaminade) ; il nous a rassemblées, nous, mères du Conseil. Il voudrait que nous tenions nos Conseils plus dans l’Esprit de Dieu et de la foi. Priez, que nous profitions de ses saints avis. C’est un vrai patriarche.

LT II, 448.8 p 189-190

Puissions-nous accueillir avec bonheur les enseignements de « ce vrai patriarche », qu’est notre Fondateur, comme le nomme Adèle, et ceux de cette dernière, fidèle fille spirituelle du Père Chaminade, qui su, avec son charisme propre monnayer pour ses amies et ses sœurs, les enseignements qu’elle reçut et du Fondateur, et de l’Esprit Saint.

Il est possible de se fournir les tomes « d’Ecrits et Paroles » auprès du
Frère Jean-Paul Ounsa Résidence Chaminade 44 rue de la Santé 75014 Paris Tél. : 01 55 43 11 34
ou jpounsa@gmail.com chaque tome au prix de 15 euro port en sus.

On peut se procurer les deux tomes des lettres de Mère Adèle et la table analytique auprès de
Sœur Marie-Bénédicte Béthanie 12bis avenue Albert Pleuvry 94370 Sucy-en-Brie Tél. : 01 45 90 90 90.

[1] Dans ce texte Ecrits et Paroles seront désignés désormais par EP, suivi d’une indication en chiffres romains, mentionnant le numéro du tome dans lequel est prise la citation. Le numéro suivant précédé d’un point correspond au numéro d’ordre du document dans le tome. Les chiffres au-delà du point correspondent à la pagination du document original, et le nombre qui suit p indique le numéro de la page du tome de EP. Le texte est recopié en respectant les majuscules et les caractères gras, tels qu’ils apparaissent dans le texte original.
[2] Caractère = sceau indélébile
[3] Cette première citation des écrits de Mère Adèle est tirée d’un texte intitulé « Exercices de la journée » et située page 420 du tome premier des lettres. Habituellement, nous mentionnerons les références de la manière suivante : LT, ce qui veut dire lettres Trenquelléon, suivis d’un chiffre romain indiquant le tome, puis un ensemble de chiffres mentionnant le numéro de la lettre, suivi d’un point avec un nouveau chiffre indiquant le numéro du paragraphe dans la lettre, enfin après le p, la page dans le tome dans son édition actuelle. Dans la retranscription nous respectons les majuscules telles qu’elles apparaissent dans le texte original.
[4] Dicherette, il s’agit du surnom affectueux donné à Jeanne Diché.

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