Avant d’entrer en profondeur dans n’importe quel thème de réflexion touchant au mystère de la Vierge Marie, il me paraît nécessaire de SITUER d’abord ce thème dans l’ensemble de la réflexion chrétienne concernant Marie.
Le P. Chaminade, le fondateur de ma Congrégation, les Marianistes, a trouvé dans la tradition de l’Eglise une formule courte mais qui ouvre de très riches perspectives pour aider les chrétiens à devenir d’authentiques enfants de Marie et il a légué cette formule à toute la Famille Marianiste. Un vrai chrétien, disait-il donc, doit s’efforcer de toujours mieux CONNAITRE, AIMER ET SERVIR MARIE.
Comme fondateur d’une famille spirituelle dans l’Eglise, Chaminade voulait que les religieux marianistes, mais aussi tous les baptisés, soient non seulement de bons chrétiens pour eux-mêmes, si on peut dire, mais qu’ils soient tous aussi des apôtres, des apôtres pour propager l’Evangile, bien sûr, mais aussi des apôtres de Marie. Et alors il reprend la même trilogie pour exprimer ce qu’il attend d’eux – ou de nous tous : vous devez FAIRE CONNAITRE, FAIRE AIMER ET FAIRE SERVIR MARIE par tous les chrétiens et par tous les hommes de bonne volonté.
Ce soir avec vous, je voudrais simplement montrer un peu l’utilité de telles formules pour notre réflexion personnelle et aussi pour l’animation de groupes de spiritualité ou d’apostolat marials. A cause de la préoccupation que j’ai cru percevoir chez ceux qui m’ont invité, je m’arrêterai plus longuement sur le premier élément de la trilogie – CONNAITRE MARIE.
Mais auparavant, regardons tout de même un moment la formule complète. Connaître – aimer – servir… Cette séquence a d’abord été proposée pour le mystère du Christ. Le Chrétien doit s’efforcer de toujours mieux connaître, aimer et servir le Christ.
Connaître
Ce verbe vise l’activité de la réflexion, de l’intelligence – disons du cerveau. Il indique la partie scientifique de la connaissance – que ce soit celle du Christ ou celle de Marie. Ce verbe vise donc directement la théo-LOGIE ou la Christo-LOGIE ou encore la Mario-LOGIE – comme disent certains spécialistes de la question – certains, car d’autres refusent le terme par peur de détacher la réflexion sur Marie de la réflexion sur le Christ ou sur l’Eglise… En effet, et le concile Vatican II, commenté par les papes suivants, Paul VI et Jean-Paul II, l’a souligné : pas de mariologie indépendamment de la christologie et de l’ecclésiologie… – Faire connaître Marie sous ce rapport là, c’est donc enseigner la doctrine de l’Eglise concernant Marie. Et l’enseignement officiel du Magistère de l’Eglise sur la question, le plus bref et le plus complet à la fois, nous a été donné par le concile Vatican II, dans le ch. 8 de la Constitution dogmatique sur l’Eglise – Lumen Gentium – « La bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu, dans le mystère du Christ et de l’Eglise ».
L’enseignement marial comporte lui-même plusieurs chapitres essentiels :
- l’étude des sources : l’Ecriture Sainte et la Tradition ancienne de l’Eglise
- le développement de l’enseignement officiel de l’Eglise (Magistère) sur Marie – le développement du « dogme marial » – sa place, son rôle, dans le mystère du Christ et de l’Eglise…
- les grands courants de théologie et de spiritualité mariales (grands auteurs…)
- la place de Marie dans la prière liturgique de l’Eglise
- les mouvements religieux et apostolique marials
- l’art marial, etc…
Aimer Marie
Là nous changeons en quelque sorte de continent à l’intérieur de la personne humaine. Nous nous situons cette fois-ci en ce lieu intérieur qu’on appelle LE CŒUR. Connaître Marie par le cœur…
- Le cœur, c’est d’abord, dans la langue française, le siège des sentiments : on aime, ou on n’aime pas quelqu’un; on l’admire, on l’envie, on la jalouse, etc…
- Mais nous savons aussi que dans le langage biblique « le cœur » est le siège de la VOLONTE, de l’engagement LIBRE, et finalement de la FOI et de l’ESPERANCE .
Le pape Paul VI a donné un bel enseignement sur « aimer Marie », et il a insisté sur deux aspects. L’amour des chrétiens pour Marie s’exprime :
a) par le CULTE MARIAL : honorer Marie, chanter Marie, glorifier Dieu avec Marie et à cause de Marie, célébrer ses fêtes dans le cadre des fêtes du Christ, tout au long du calendrier liturgique de l’année chrétienne.
- Dans le prolongement du culte marial officiel et liturgique se situent de nombreuses expression de dévotion ‘privée’, à l’égard de Marie : parmi les plus connues dans la tradition de l’Eglise catholique figurent le ROSAIRE, la prière de l’ANGELUS, la louange et l’invocation des LITANIES mariales…
- On peut aussi situer dans ce cadre la place de tous les objets de piété comme la médaille, le scapulaire, les effigies mariales, les statues, les grottes et les sanctuaires, etc.
b) D’autre part, cet amour les pousse à IMITER MARIE, à imiter ses VERTUS, surtout les plus éminentes : la foi, l’obéissance, l’humilité, le service, la pureté, etc.
Servir Marie
Servir Marie, c’est avant tout : participer à la mission qui est la sienne dans l’Eglise : être MERE spirituelle des chrétiens. Donner le Christ au monde comme Marie – sa MERE,
CONDUIRE les gens VERS le Christ par la catéchèse, l’animation et la direction spirituelles, comme Marie à Cana, disant aux serviteurs : « tout ce que Jésus vous dira, faites-le ! »
Former des COMMUNAUTES chrétiennes à l’exemple et dans le prolongement de la communauté de Jérusalem dans laquelle, comme l’attestent les Actes des Apôtres, Marie a vécu une partie de sa vie…
Prêcher Marie, mère de Jésus, à ceux qui ne les connaissent pas encore : c’est tout le travail accompli par les MISSIONNAIRES, surtout ceux de la première évangélisation. Il y a une dizaine d’années j’ai eu l’occasion d’étudier un peu ce travail dans le cas du Congo – Brazzaville et j’ai été très frappé par la place que tenait Marie dans la première implantation du christianisme par les missionnaires.
Beaucoup de Congrégations religieuses – masculines comme féminines mais surtout féminines, prennent Marie comme guide, référence, accompagnatrice de leur vie et de leur apostolat…
On peut aussi situer dans ce cadre ce qu’on pourrait appeler l’apologie mariale : Marie est souvent mise en cause, voire attaquée ou dénigrée… Servir Marie c’est aussi DEFENDRE, justifier, la place et la mission de Marie dans la vie chrétienne. Cela se fait de manière posée, méthodique et intelligente, dans le cadre du dialogue œcuménique mais cela se fait aussi avec plus de passion parfois, dans d’innombrables querelles et polémiques ayant Marie pour objet et cible.
Cf. Lettre de la Congrég. Romaine Pour l’éducation catholique : The Virgin Mary in Intellectual and Spiritual Formation Rome, 25 March 1988
Revenons maintenant à la première démarche : CONNAITRE MARIE
Quand nous prions le Rosaire (traditionnel) complet, nous appelons 318 fois (424 fois) Marie par son nom, deux fois dans chacun des 53 « Je vous salue, Marie » qui constituent chacun des 3 (4) chapelets du Rosaire. Cette répétition donne au Rosaire un aspect incantatoire.
Nous, les Marianistes, nous avons choisi comme fête patronale de notre Congrégation la solennité du saint NOM de MARIE, que nous célébrons le 12 septembre
Pour connaître quelqu’un, la première chose que nous demandons c’est son NOM. MARIE est le nom de cette femme extraordinaire que nous voulons toujours mieux connaître et comprendre, nous, les chrétiens. Que nous apprend ce nom de Marie sur la personnalité, la vocation, la mission, de celle qui porte ce nom ? En y réfléchissant, je me suis aperçu que le nom de Marie a été prononcé par trois groupes de personnes différentes. Si nous écoutons leur voix, si nous regardons Marie avec leurs yeux, nous apprendrons déjà beaucoup sur Marie. – Et à la fin, j’ajouterai un 4e groupe…
Remarque préliminaire
Mais avant d’aller plus loin et avant d’examiner ce que nous apprend le nom de Marie, je dois faire une remarque importante pour bien situer ce que nous allons dire de Marie. La préface de la messe du Saint Nom de Marie commence par ces mots : » Le Nom de Jésus, le Christ, notre Seigneur, est le seul nom qui puisse nous sauver « . » Au nom de Jésus, tout être vivant tombe à genoux, au ciel, sur terre et dans l’abîme « . C’est clair : le Nom de Marie n’est pas le nom de notre Sauveur – mais le nom de la mère de notre Sauveur.
Marie n’est pas le nom du Messie, le nom du Roi d’Israël, le peuple de Dieu, mais Marie est le nom de la femme la plus grande, la plus merveilleuse, la plus glorieuse… de tout le peuple de Dieu, depuis Abraham jusqu’à Jésus.
Le Nom de Marie, n’est pas le nom du Seigneur Ressuscité mais c’est quand même le nom de la Nouvelle Eve, que Dieu a élevée dans la gloire du ciel, pour siéger à côté du Christ, le roi de l’univers.
Quand nous entendons le nom de Marie, nous ne tombons pas à genoux, car nous n’adorons pas Marie, mais nous la vénérons, nous la chantons, nous la saluons, nous la supplions comme la mère de notre Seigneur et Sauveur, comme celle qui nous accompagne sur le chemin de notre foi et de notre espérance. Le nom de Marie revient souvent sur nos lèvres, oui, car c’est un nom qui nous dit tellement de choses.
Marie est comme une étoile qui brille dans notre ciel : quand nous sommes dans les dangers, les épreuves et les souffrances, nous invoquons Marie, notre maman parce que nous savons qu’elle est une femme forte, marchant sur les routes, debout près de la croix de son Fils ; Quand nous sommes dans le besoin, nous nous réfugions auprès de notre maman, Marie, comme les serviteurs de Cana, et nous sommes sûrs que nous ne l’appelons pas en vain…
Cette mise au point accomplie, revenons à notre propos principal. Je disais tout à l’heure : il y a comme trois grandes familles de personnes qui appellent Marie par son nom. Si nous ENTENDONS bien leurs voix, si nous REGARDONS Marie avec leurs yeux, nous aurons déjà compris beaucoup du mystère de Marie. Nous pouvons ajouter qu’il y a aussi comme trois manières d’APPELER Marie par son Nom :
Les premières personnes qui ont appelé Marie par son nom, c’est bien sûr sa maman et son papa, c’est d’abord SA FAMILLE DE NAZARETH et ses amis de GALILEE. Joachim et Anne, comme on les appelle, se sont dit un jour l’un à l’autre : cette petite fille que Dieu nous donne et qui vient de naître, nous l’appellerons Marie. La sœur de Moïse aussi s’appelait Marie, Myriam. Beaucoup d’autres filles portent ce nom aujourd’hui. C’est vraiment un beau nom ! Marie, notre fille, il faut qu’elle devienne une femme fidèle, une femme de foi, une femme courageuse, une femme qui chante!
Dans sa famille et son village, chaque jour, d’autre appelaient Marie tout familièrement par son nom.
- Marie avait peut-être des frères et des sœurs ; Anne et Joachim ont peut-être eu d’autres enfants, comme la plupart des familles juives mais nous ne le savons pas et ce n’est pas très important.
Beaucoup d’enfants de l’âge de Marie, qui ont grandi avec elle, ont appelé Marie par son nom : » Marie, tu viens, on va jouer ?! – Marie, viens avec nous au marché; viens : on va chercher ensemble l’eau à la fontaine du village ! Marie, est-ce que toi tu as peur, la nuit ? Marie, est-ce que tu as déjà vu comment on tue un mouton ? «
Marie, est-ce que tu as compris les prophéties de Daniel qu’ils ont lues à la Synagogue, quand il parle du Fils de l’Homme ? C’est qui, ça? Marie, est-ce que tu iras à Jérusalem cette année, pour la fête de Pâques ? Marie, est-ce que toi, tu voudrais être un jour la maman du Messie que tout notre peuple attend… ? Marie a été une enfant, puis une jeune fille, puis une femme de son peuple et elle a passé par les étapes habituelles de l’éducation des filles dans son pays. Marie nous comprend très bien quand nous allons vers elle avec nos problèmes de tous les jours…
Une question : comment connaissons-nous la vie de Marie ?
Qui nous informe sur la vie des gens de Nazareth au temps de Marie ?
- Ce sont les historiens. Le Nouveau Testament nous donne quelques indications mais les Evangiles n’ont pas été écrits pour nous raconter la vie de Jésus ni la vie de Marie. Les Evangiles ne sont pas d’abord des livres scientifiques destinés à nous restituer la situation des gens du premier siècle.
- Parmi les chrétiens, déjà au commencement de l’ère chrétienne, beaucoup sont insatisfaits et veulent connaître plus de choses sur la vie de Marie. Alors ils inventent, ils imaginent ce qui n’est pas écrit et ils composent ainsi comme un roman sur Marie. Ces écrits en partie vrais, en partie invités, sur Jésus et sur Marie, on les appelle Apocryphes. L’autorité de l’Eglise – le Magistère – n’a pas reconnu ces écrits comme disant des vérités de foi sur Jésus et sur Marie, c’est pourquoi ils ne font pas partie de la Bible.
- Au cours des siècles, certaines personnes ont médité sur la vie de Jésus et de Marie et ces gens ont à leur tour écrit des livres, qu’ils ont appelé des révélations mais qui sont en grande partie le produit de leur imagination. Par exemple: les livres de Maria Valtorta et ceux de l’abbé Gobbi, celui qui écrit les livres du Mouvement Sacerdotal Marial ; par exemple encore le petit livre de l’abbé Germain Nzinga, « Chaque jour avec Marie » – qui transcrit des paroles attribuées à Marie par des gens qui disent avoir des révélations ou même des apparitions, en particulier à Medjugorje, en Yougoslavie.
Ces livres sont de pieuses inventions, ils contiennent parfois de belles méditations, ils donnent souvent de bons conseils aux chrétiens, mais ils ne donnent pas une connaissance scientifique ni un enseignement doctrinal sur Marie. Ils disent aussi des choses bizarres et même parfois fausses, contraires à la doctrine de la foi catholique. On peut les lire comme des romans ou des méditations mais on ne doit pas leur donner une importance et une autorité qu’ils n’ont pas. Ils nous apprennent parfois plus sur les pensées, sur les sentiments, sur les rêves et les souhaits de leurs auteurs que sur Marie ou sur Jésus…
Bref: sur les liens de Marie avec sa famille du sang, avec sa tribu, avec son peuple d’Israël ; sur la vie quotidienne de Marie de Nazareth, la femme Juive du premier siècle, nous ne savons pas tellement de choses. Nous ne savons même pas combien d’années elle a vécu, à quel âge elle a mis au monde Jésus, si elle avait des frères et des sœurs, à quel âge elle s’est mariée, quand elle est devenue veuve, etc. Ce n’est pas grave. Ce que nous savons suffit et doit nous suffire. Parce que l’essentiel n’est pas là.
Qui sont les membres de la DEUXIEME FAMILLE qui connaissent et qui appellent Marie par son nom ?
Ce sont Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu l’Esprit… Ce sont les habitants du ciel : les anges et les archanges de Dieu : Michel, Gabriel, Raphaël… Ce sont les anges gardiens, ce sont les saints de la Première Alliance qui sont auprès de Dieu dans la vie éternelle : Abraham et Sarah, Isaac, Jacob et Rébecca, David et Bethsabée, Judith, Esther et les autres… Dieu voit et appelle Marie comme la plus réussie de ses créatures humaines. Dieu avait fait la première femme, Eve, belle et féconde et Eve a déçu Dieu. Dieu a fait Marie sans péché, belle, pure, douce, bonne, fidèle…
Quand Dieu appelle Marie, il aime encore mieux à l’appeler par des surnoms que par son nom de fille d’Israël : Dieu appelle Marie « pleine de grâce »; Dieu appelle Marie « nouvelle Eve »; Dieu appelle Marie : « ma toute belle, ma bien-aimée, ma reine »… comme le Bien-aimé du Cantique des Cantiques… A Dieu, Marie répond: « Je suis ta Servante, Seigneur! Que tout se fasse pour moi selon ta volonté! »
Quand Dieu regarde Marie, il oublie d’un coup toutes les femmes qui trompent, toutes les femmes vaniteuses, toutes les femmes sorcières, toutes les femmes ambitieuses et jalouses, toutes les femmes cruelles…
Quand Dieu regarde Marie, il n’est plus déçu d’Eve ni de ses mauvaises filles. Il reprends confiance en la femme, il est fier d’avoir créé la femme, il accueille toutes les prières et la ferveur des femmes, il croit que la femme peut être l’avenir de l’homme sur la terre…
Quand Dieu regarde la femme, il entend le chant de Marie – Magnificat -, de Marie qui s’engage pour un monde de justice, de partage, de paix, de fraternité… Dans le cœur de Dieu, toutes les femmes deviennent des Marie: Marie-Anne, Marie-Bernadette, Marie-Antoinette, Marie-Sophie, Marie-Mireille, Marie-Thérèse, .. etc. En Marie, voilà que toutes les femmes sont aimées de Dieu. A cause de Marie, Dieu répète à toutes les femmes adultères : « Ma fille, aie foi, et tu seras sauvée! Va, et ne commets plus le péché ! » – Dieu espère que toutes les femmes écoutent le seul ordre de Marie à ses frères et à ses sœurs : « tout ce que Jésus, le Fils-bien-aimé du Père vous dira, faites-le ! »
Où entendons-nous les voix de cette deuxième famille qui appellent Marie par son nom ? – C’est bien sûr dans les Evangiles, c’est, plus largement, dans le Nouveau Testament, dans la Bible.
Car la Bible nous fait connaître la relation que Marie a eue avec Dieu et les amis de Dieu. La Bible nous fait connaître non pas la vie de Marie mais la vocation de Marie, son rôle dans l’œuvre du salut ; c’est pour cela que la Bible situe toujours Marie par rapport à Dieu, aux Personnes de la Sainte Trinité, par rapport à Jésus, son fils, ou par rapport à la communauté des disciples de Jésus et des gens qui entouraient Jésus, ses amis ou ses ennemis. Pour nous, les chrétiens d’aujourd’hui, ce qui est important de connaître en Marie c’est justement cela : son rôle dans l’histoire du salut des hommes.
Qui nous informe là-dessus ? Quels livres faut-il se procurer pour mieux connaître Marie dans l’histoire du salut ? Le premier livre à lire et à méditer, c’est bien sûr la Bible. On ne peut rien dire de vrai sur le mystère de Marie qui n’ait pas ses racines dans la Bible. Ensuite, il faut écouter ce qu’enseigne le Magistère au sujet de Marie.
Or le Magistère s’exprime de différentes façons :
- Pour nous, aujourd’hui, nous avons l’enseignement du Concile Vatican II : le chapitre 8 de la Constitution dogmatique sur l’Eglise, Lumen Gentium, de 1964. Nous avons
- le Catéchisme de l’Eglise catholique, qui résume ce que nous devons croire au sujet de Marie, et qui nous donne en particulier le sens des 4 dogmes qui concernent Marie – les 4 vérités essentielles sur Marie : que Marie est la Mère de Dieu, que Dieu a préparé Marie à cette mission en la préservant du péché originel – en lui donnant la grâce d’être conçue sans péché (l’Immaculée Conception), que Dieu est intervenu par la puissance de l’Esprit pour que Marie devienne Mère de Jésus sans avoir des relations sexuelles avec son époux Joseph et puis qu’elle est restée vierge durant toute sa vie; et enfin, qu’à la fin de sa vie, Marie a été élevée dans la gloire du ciel avec son âme et son corps… Nous avons
- 46 Messes dans le Missel Romain qui nous aident à célébrer, à méditer, à prier tout ce que nous croyons au sujet de Marie.
- Nous avons encore les encycliques et autres écrits des papes au sujet de Marie et enfin,
- les livres des théologiens qui nous commentent et nous expliquent tous ces enseignements du Magistère… Encore une fois, il s’agit toujours de Marie en tant que Mère de Jésus, le Fils de Dieu fait homme pour sauver tous les hommes.
Prenons deux exemples dans le Nouveau Testament : 1. regardons les deux passages de l’Evangile selon St Marc qui parlent de Marie et puis 2. regardons comment St Matthieu présente les mêmes scènes qui mettent en jeu Marie, la mère de Jésus. Nous finissons justement l’année liturgique A, au cours de la quelle nous avons lu l’Evangile de St Matthieu… et bientôt nous commencerons l’année B, où nous lirons chaque dimanche l’Evangile de St Marc.
Marc… Les GROUPES AUTOUR DE JESUS
Jésus suscite tout naturellement des disciples ; parmi eux, il choisit 12 pour être avec lui, qu’il institue Apôtres…
La famille naturelle de Jésus se montre plutôt hostile à Jésus et ne croit pas facilement en lui.
Marc montre souvent Jésus en contact avec la foule. Elle est toujours là ; Jésus aime la foule et met ses disciples à son service…
Un groupe important dans l’Evangile est celui des adversaires. Souvent ils viennent de Jérusalem.
MARIE ET LA FAMILLE DE JESUS FACE A LUI Mc 3, 31-35 et 6, 1-6
Marc fait allusion deux fois à Marie, la Mère de Jésus. Il la montre au milieu du groupe des frères et des sœurs de Jésus.
a) La première fois, c’est au chapitre 3 (v. 20-35) de l’Evangile, qui présente une discussion autour de la question : quelle est la vraie famille de Jésus ? Ceux qui écoutent Jésus quand il prêche l’Evangile du Règne de Dieu et qui font la volonté de Dieu, voilà ceux qu’on peut appeler sa mère, ses frères, ses sœurs… donc, sa nouvelle famille.
Jésus est dans la maison et il enseigne. Les gens de la famille selon la chair sont restés dehors. Ils disent : « Il a perdu la tête ». L’Evangile les montre sous un jour peu favorable… pas du tout élogieux ! Or l’Evangile ne distingue pas Marie du reste de ce groupe fermé à la mission de Jésus.
Dans la même section, des scribes venus de Jérusalem disent : « Il a Béelzéboul ! » = il a le diable au corps ! (v. 22)
La famille évangélique, la famille de la fin des temps, est, par contre, dans la maison, assise autour de Jésus. Cette maison est une image de l’Eglise…
Une remarque : il ne faut pas lire cette histoire comme un simple fait divers, comme si Marc racontait une démarche seulement humaine. Cette histoire signifie quelque chose.
Une question : Que devient la famille humaine de Jésus ? Est-elle rejetée ? Ce n’est pas dit clairement mais le ton de cette page d’Evangile est sévère contre cette famille. Jn 7, 5 aussi dit que « les frères de Jésus ne croyaient pas en lui ». Mais le Nouveau Testament ne dit jamais que Marie n’a pas cru en Jésus.
b) Le deuxième passage est au ch. 6. Jésus vient dans sa patrie – à Nazareth ? – et enseigne à la Synagogue. Les gens l’écoutent avec émerveillement – « Quelle est cette sagesse …? » – et en même temps en étant scandalisés – « N’est-ce pas le fils du charpentier, le fils de Marie et le frère de Jacques, de Josès, de Jude et de Simon ? et ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? »
» Un prophète n’est méprisé que dans sa patrie, parmi ses parents et dans sa maison « .
De nouveau, Marc souligne l’attitude négative de sa famille à l’égard de Jésus. Les autres évangélistes – Matthieu et Luc, ont rendu ces récits moins durs envers la famille et surtout envers Marie, la mère de Jésus.
Dans le texte de Marc, on est souvent frappés de voir que Jésus est présenté comme « fils de Marie » et que le père ne soit pas nommé. Dans la coutume juive, la généalogie nomme l’ascendance masculine, les pères. Celui dont on ne connaît pas le père est donc un enfant illégitime … C’est une honte pour lui. Dans Jn 8, 41 les Juifs répliquent à Jésus que eux, en tout cas, ne sont pas des enfants de prostituées ! (sous-entendu ? : « comme toi ») – Il y a des gens qui situent le passage de Marc dans ce climat négatif.
Mais d’autres pensent, au contraire, que Marc connaît déjà la tradition de la conception virginale de Jésus, raison pour laquelle, disent-ils, Joseph n’est jamais nommé par Marc. C’est peu probable.
Tout en admettant la conception virginale, Luc et Matthieu parlent tout de même de Joseph.
- On peut donner encore une autre explication : peut-être que Joseph était déjà mort depuis longtemps et oublié dans l’opinion des gens du village. La famille de Jésus, ce sont alors la maman, les frères et les sœurs que tout le monde connaît à ce moment… Ici on ne discute pas de généalogies, comme dans Luc et Matthieu. On écoute parler les gens du village…
- Le même Marc qui nous présente Jésus comme « fils de Marie » le présente aussi comme « fils de Dieu » (1, 1; 12, 6-8; 13, 32; 15, 39). Il appelle Dieu « abba! Père! » (14, 36).
Conclusion : Marc nous présente le premier Jésus comme fils de Marie – mais il ne pousse guère plus loin la réflexion sur le mystère et la vocation de Marie. Cette réflexion se développe un peu plus tard.
Regardons maintenant commet St Matthieu traite les mêmes scènes que nous avons lues dans l’Evangile de St Marc
Dans les deux premiers chapitre de son Evangile, Matthieu a montré que Marie a conçu son fils du Saint-Esprit et il a souligné la grandeur de ce Fils, Jésus, qui est vraiment le Messie, le Fils de David, celui qui sauve son peuple se ses péchés (Mt 1, 21).
Dans le récit de la vie publique de Jésus, Matthieu n’a donc pas voulu diminuer la grandeur de Marie. Il n’a pas fait comme Marc, il n’a pas montré Marie comme quelqu’un qui ne comprend pas bien son fils et qui se laisse entraîner par les gens de sa famille qui veulent faire taire Jésus et le ramener à la maison… Matthieu a donc raconté un peu autrement la rencontre de Jésus adulte avec sa famille et avec sa mère.
Ainsi, dans l’Evangile de St Matthieu, personne ne dit que Jésus « a perdu la tête » (cf. Mc 3, 21).
Quand il raconte la visite de la famille à Jésus (Mt 12, 46-50), il n’est plus question d’opposition entre la famille « naturelle » et la famille des disciples de Jésus. Quand les gens de la famille demandent à voir Jésus, ils entendent comme les autres la leçon de Jésus : tous les disciples deviennent comme parents dans une nouvelle famille, l’Eglise des disciples de Jésus. Dans l’Evangile de Marc la démarche de la famille ressemblait à celle des adversaires qui traitaient Jésus de complice de Satan; dans l’Evangile de Matthieu, au contraire, la visite de la famille prend un sens positif. La famille de Nazareth n’est pas du tout rejetée; Marie, sa mère non plus .
Marc cite le dicton : nul n’est prophète dans son pays et il ajoute… : et dans sa propre famille (6, 4 cf 3, 21) ! Mais Matthieu cite ce dicton (13, 53-58) sans parler de la famille.
– Un autre détail propre à Matthieu : là où Marc présente Jésus comme « le charpentier », Matthieu dit « le fils du charpentier ». Il peut appeler Jésus « fils de Joseph » parce que dans les premiers chapitres il a clairement montré la relation qui existe entre Jésus et Joseph, et quel est la rôle de Joseph. Tout de suite après avoir dit « D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles ? N’est-il pas le fils du charpentier? » – Matthieu ajoute: « sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie ?… » En nommant Joseph puis Marie comme père et mère de Jésus, Matthieu résume ce qu’il a écrit au chapitre 1 : Joseph est le mère de Jésus selon la loi et Marie est sa mère selon l’Esprit de Dieu.
Conclusion : La manière dont Matthieu a présenté le mystère de la naissance de Jésus le pousse à présenter de manière positive la relation de Jésus avec sa famille du sang, à la différence de St Marc.
Dans l’Evangile de Matthieu, l’aspect de Marie qui se voit le plus fortement c’est qu’elle est « la Vierge qui enfante ». Au centre du récit de Matthieu se tient Jésus, le vrai fils du roi David, le Messie. Mais Marie est toujours proche de ce Jésus; elle est la mère de l’enfant royal. Ses genoux sont comme le trône du roi…
Il y a UNE TROISIEME FAMILLE
pour qui Marie est importante, une famille qui chante Marie, qui la loue, qui la prie, qui l’appelle à l’aide à tout moment – c’est nous, bien sûr, nous, la famille des disciples de son Fils Jésus. En tant que chrétiens, parce que nous nous efforçons d’écouter et de pratiquer la Parole du Seigneur Jésus, nous avons le droit, comme Jésus le déclare, de considérer Marie vraiment comme notre mère et aussi comme notre sœur (cf. Lc 8, 19-21).
Dans l’Eglise et dans le monde, il y a des gens qui appellent Marie avec plus de ferveur que les autres. Ce sont en particulier toutes les familles spirituelles et religieuses qui ont comme charisme de vivre plus étroitement en union avec Marie et de participer à sa mission dans le monde.
L’Eglise, dans toutes les parties du monde, crie vers le ciel le nom de Marie, sur tous les tons. Ici, au Congo et en Afrique, on lui dit : « Marie, nous désirons la paix ! » En Amérique on lui demande surtout: « Marie, préserve-nous de la violence des terroristes ! »; « Marie, apprends-nous à mieux gérer notre planète pour ne pas la détruire tout à fait ! », crient les écologistes de tous les pays ; « Marie, apprends-nous à aimer dans la pureté et le respect des personnes ! », demandent les jeunes que la drogue n’a pas pervertis, que l’argent n’a pas corrompu, que l’égoïsme n’a pas enfermés dans leur prison intérieure … « Marie, rassemble dans les Cénacles de nombreux disciples pour que l’Esprit transforme les séminaristes, les novices, les laïcs consacrés en de vrais apôtres »… « Marie, entretiens dans le cœur des jeunes le feu de leur amour de jeunes, que la dureté de la vie ne les décourage pas et ne les aigrisse pas! »
Pour mieux connaître la place et le rôle de Marie dans le mystère et dans la mission de l’Eglise, nous pouvons nous référer à l’enseignement du Concile Vatican II. Le chapitre 8 de la Constitution Dogmatique du Concile porte en effet le titre: « La Bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu, dans le mystère du Christ et de l’Eglise » (Lumen gentium chapitreVIII n°62 à65)
Si nous voulons étudier davantage la place et le rôle de Marie dans l’Eglise, nous devons étudier l’histoire de l’Eglise. Nous devons alors connaître ce que les conciles ont enseigné -surtout le Concile d’Ephèse qui, en 431, a enseigné que Marie « est vraiment la Mère de Dieu », ou le Concile Vatican II, qui a montré la place de Marie dans le mystère du Christ et de l’Eglise, ce que les papes ont enseigné – par exemple Paul VI et Jean-Paul II, deux grands papes marials; ce que les théologiens et les auteurs spirituels ont écrit et enseigné – comme St Bernard, St Louis de Montfort, St Alphonse de Ligori…, ou encore les fondateurs d’ordres religieux et de Congrégations religieuses, comme les Maristes et les Marianistes, les Dominicains, qui sont comme les responsables du Rosaire dans l’Eglise, les Congrégations vouées à Marie Immaculée, à ND de l’Annonciation, ou de la Visitation, ou les Assomptionnistes, etc; tous nous montrent des aspects différents et complémentaires de Marie; dans le même sens, il faut nommer les mouvements d’apostolat et de prière, comme la Légion de Marie, les Jeunesses Mariales, les Fraternités Marianistes – CLM ou FMJ… etc.; Il faudrait encore étudier le message des nombreuses apparitions de Marie dans notre monde…
Nous devons aussi étudier l’histoire de l’art marial et son évolution durant 2000 ans et dans toutes les parties et toutes les cultures du monde; nous devons regarder et comprendre le message des édifices – églises, chapelles, sanctuaires…- qu’on a construits en l’honneur de Marie, les images qu’on a peintes, les statues qu’on a sculptées, les films qu’on a faits, etc..
Vraiment, depuis que Marie accompagne le pèlerinage des chrétiens à travers le temps et l’espace du monde, elle a pris une place de plus en plus grande.
Une des conclusions que vous pouvez tirer de tout cela, c’est de bien choisir quel livre vous allez acheter concernant Marie. Quand on aime Marie, il est bon de lire de temps en temps un livre qui la concerne. Mais il ne suffit pas de voir le nom de Marie sur une couverture pour acheter. Il faut savoir de quoi parle le livre : nous donne-t-il un enseignement sur Marie dans la Sainte Ecriture ?
Nous explique-t-il ce que le Magistère enseigne sur Marie – en particulier les dogmes marials de l’IC, de la maternité divine de Marie, de la virginité perpétuelle de Marie, de son Assomption…; le livre nous parle-t-il de Marie dans la prière liturgique de l’Eglise? Le livre nous raconte-t-il la vie d’un saint ou d’une sainte qui a été un grand ami et un grand serviteur de Marie? Le livre nous explique-t-il la spiritualité de telle congrégation ou de tel mouvement laïc dans l’Eglise ? Nous raconte-t-il telle ou telle apparition de Marie ? etc.
Il y a de très bons livres sur Marie; il y a aussi beaucoup – et peut-être encore plus – de livres médiocres, pour ne pas dire mauvais. Le succès de librairie d’un livre n’indique pas à lui seul la valeur de son contenu. – J’ose vous donner des exemples concrets : Le livre du Mouvement Sacerdotal Marial est distribué à de très nombreux exemplaires. Or ce gros livre ne vaut pas les quelques pages du chapitre 8 de Lumen Gentium du Concile Vatican II. Il diffuse des méditations privées d’un prêtre italien, don Gobbi, un homme pieux, certainement, mais pas un grand théologien ni même un grand auteur spirituel. Le livre a du succès parce qu’il est gratuit. Un abbé congolais a fait à partir de là, et dans le même style, un petit livre qui vient de paraît et qui s’appelle : « Chaque jour avec Marie » . C’est vraiment un livre médiocre.
Il est impossible de développer à partir d’un tel livre une vraie spiritualité mariale, comme l’auteur le voudrait. – Beaucoup de chrétiens à Kin achètent « A la découverte des chapelets ». C’est un livre qui contient des parties très belles mais le livre est mal fait et il ne donne pas un enseignement clair et équilibré sur la prière mariale. Il risque d’entraîner les chrétiens sur des pistes qui les éloignent du chemin principal de la vie chrétienne. Toutes les prières qui utilisent de petits chapelets ne valent pas automatiquement le grand Rosaire qui a mûri pendant des siècles dans l’histoire de l’Eglise et que de nombreux papes ont commenté et encouragé, et que même Marie a encouragé à l’occasion de ses apparitions…
Le goût de la nouveauté ou du mystérieux… écarte beaucoup de gens de l’essentiel de la foi catholique.
Le diable est très content quand les chrétiens, au lieu de suivre le chemin de Marie, se promènent comme des touristes dans les régions qui sont finalement loin de Jésus et loin de Marie…
Je vous ai dit en commençant que j’ajouterais « une 4ème famille » de gens qui appellent Marie par son nom
C’est plutôt une anti-famille : ce sont toutes les personnes qui rejettent Marie, qui lui refusent la place que Dieu lui donnée dans l’histoire du salut, qui la présentent comme une sorcière, ou une prostituée; qui voudraient l’extraire de l’Evangile… Ils accusent les chrétiens catholiques d’adorer Marie ou de pratiquer à son propos des rites fétichistes ou idolâtriques…
Nous qui aimons Marie, nous avons sûrement d’abord à leur égard une réaction négative de rejet et de désapprobation. Cependant, si nous cherchons honnêtement à faire la vérité sur Marie, nous ne pouvons pas ne pas écouter les adversaires de Marie, chercher à comprendre leurs griefs et leurs enjeux, peut-être asseoir plus solidement nos propres convictions et affirmations concernant Marie…
La connaissance de Marie devient ainsi en quelque sorte, elle aussi dialectique: la thèse, c’est ce que croit de Marie la majorité du peuple chrétien; l’antithèse, ce sont les critiques et remises en questions que formulent d’autres Eglises ou sectes, et je pense que nous trouvons la meilleure synthèse dans l’enseignement du Magistère de l’Eglise catholique sur Marie. Pas exclusivement.
Un exemple remarquable à ce propos est le travail du groupe des Dombes, ce groupe de théologiens de toutes les tendances de l’œcuménisme qui a donné sur Marie un enseignement remarquable d’esprit critique et de recherche d’objectivité. (Document du Groupe des Dombes MARIE DANS LE DESSEIN DE DIEU ET LA COMMUNION DES SAINTS (1997-98)
Conclusion
Mes frères et mes sœurs, pour bien connaître Marie, il faut aussi faire travailler notre intelligence, il faut étudier, il faut lire, il faut se former et pas seulement prier, chanter et porter un pagne avec une grande image de Marie… Le mystère de Marie est grand.
Marie est une femme parmi les femmes de terre; elle a une place dans l’histoire des peuples, une place dans une culture, dans une religion… Elle est fille d’Israël… Marie est surtout grande parce qu’elle a une place dans la projet de Dieu, le Père, le Fils et le Saint-Esprit; elle est grande par sa vocation. Elle n’est pas seulement la maman de Jésus mais elle est la collaboratrice du Christ dans son travail de Sauveur… Marie enfin est disciple de Jésus; elle appartient à l’Eglise du Christ. Elle est le membre le plus important de l’Eglise après le Christ lui-même. Dans l’Eglise, Marie est à la fois disciple, Mère, médiatrice, modèle, idéal…
Oui, vraiment : il est grand, le mystère de Marie. Il est beau est riche de significations, le Nom de Marie ! Et pourtant Marie est aussi simple, car c’est le mystère de notre maman, de quelqu’un qui nous aime et que nous aimons…Voilà quelques réflexions pour vous encourager : cherchez à toujours mieux connaître Marie !
« Seigneur, que le nom de Marie nous assure toujours et partout la protection, la joie, et la paix ! Amen » !