Revivre la Pentecôte avec Marie

GENÈSE DE CE LIVRE
Le titre du présent ouvrage m’a été inspiré par la merveilleusescène du Cénacle dans les Actes des Apôtres : «Ils étaient tous réunis… avec Marie, la mère de Jésus.» (Ac 1, 14). Ce qui s’est passé là, nous devons le revivre aujourd’hui. Ce livre est le fruit d’une conviction : l’Église est née du sein de Marie, de son « oui » à l’Annonciation. C’est une urgente nécessité pour l’Église de devenir plus mariale pour faire advenir le Règne de Dieu.

C’est une urgente nécessité pour l’Église de devenir plus mariale pour
faire advenir le Règne de Dieu

La première fois que j’ai eu l’idée d’écrire un tel livre, c’est en lisant la lettre apostolique Mulieris Dignitatem, sur la dignité de la femme, en août 1988. On lit dans la note 55, qui cite Hans Urs von Balthasar : « Ce profil marial est aussi fondamental et caractéristique de l’Église – sinon davantage – que le profil apostolique et pétrinien, auquel il est profondément uni. »
De son côté, le cardinal Ratzinger, futur Benoît XVI, écrivait :

«L’Église n’est pas un appareil ; elle n’est pas une simple institution… elle est femme. Elle est mère. Elle est vivante. L’approche mariale de l’Église contraste très fort avec une approche qui voit d’abord en l’Église une
organisation ou une bureaucratie.»

Le projet du livre a mûri et s’est précisé en moi dans le sanctuaire de Guadalupe, à Luján, en Argentine, un lieu qui a rendu l’Église de ce pays tellement mariale, ou encore au pèlerinage de la Famille Marianiste au Sanctuaire de Maipú, au Chili… En Amérique latine également, surtout en fréquentant le cardinal Pironio, j’ai appris que l’Église est mystère, qu’elle est communion et mission. Au milieu des peuples de ce continent j’ai compris que, s’il faut fréquenter les chercheurs, hommes et femmes, pour bien comprendre le pourquoi et les contenus de notre foi en Marie, par contre, pour apprendre comment vivre de cette foi et la pratiquer, il faut s’approcher du peuple, des gens simples.

On a écrit, sur ce continent, à la fameuse Assemblée des Évêques réunis à Puebla (1979) : «C’est l’heure de Marie ; le moment est venu d’une nouvelle Pentecôte qu’elle préside par sa prière, lorsque sous l’influx de l’Esprit Saint, l’Église entreprend une nouvelle étape de son pèlerinage.
Que Marie soit sur ce chemin l’étoile de l’Évangélisation toujours nouvelle » (Puebla, § 303).

Je voyais intérieurement des foules convoquées par Marie, j’avais à l’esprit des images de communautés chrétiennes réunies autour de Marie, des gens pauvres priant et chantant le Magnificat.
L’Europe est le continent où il est devenu le plus difficile de parler de l’Église et de Marie. J’ai toujours pensé que c’est dû au fait qu’on a séparé l’une de l’autre, Marie et l’Église.
J’ai peu à peu découvert cette Église mariale et j’en ai perçu une série de traits caractéristiques. Une Église mariale est une Église :
– de communion, lieu de rencontre, accueillante, hospitalière,
ouverte ;
– joyeuse, festive ;
– contemplative, débordée par le mystère ;

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