Les sources mariales du Père Chaminade

PREMIER SIECLE : L’ECRITURE SAINTE

 

Durant tout le premier siècle, les chrétiens ont découvert Marie dans la prédication apostolique et dans les écrits du Nouveau Testament. Cette découverte s’est faite progressivement, au fur et à mesure que les écrits étaient composés et diffusés.

 

Les commencements : Paul et Marc

 

En 57-58, dans l’épître aux Galates 4, 4, on pouvait lire : Quand vint la plénitude des temps, Dieu envoya son Fils, né d’une femme, né sujet de la Loi, afin de racheter les sujets de la Loi, afin de nous conférer l’adoption filiale.

Marie n’est pas nommée, mais elle est présentée comme la mère du Fils de Dieu lequel fut envoyé pour faire de tous les hommes des fils de Dieu.

Vers 64, fut écrit L’évangile de Marc qui ne présente que la mission publique de Jésus, depuis son baptême jusqu’à sa résurrection. En 3, 20-21 et 31-35, la mère, les frères et les soeurs de Jésus sont présentés ensemble avec l’intention de se saisir de lui pour le ramener à Nazareth. Jésus, promenant son regard sur ceux qui étaient assis en rond autour de lui, dit : ’Voici ma mère et mes frères. Quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là m’est un frère et une sœur et une mère. ’

La mère de Jésus fait partie de la famille. Elle n’est pas du côté de Jésus qui présente ses disciples et auditeurs comme sa vraie famille. Ainsi est soulignée l’importance de la foi et de l’appartenance à l’Eglise-famille de Jésus.

Cependant Marc est le seul synoptique qui désigne Jésus comme Fils de Marie en 6, 3. L’Evangile selon saint Matthieu

Autour de 70, l’évangile grec de Matthieu prend forme. Dans la partie du ministère public de Jésus, on pouvait lire, un peu adouci, le passage cité par saint Marc : Mat 12,46-50.

Mais surtout dans les deux premiers chapitres, pour la première fois, voici des détails sur la conception, la naissance et les premières années de Jésus Enfant : la généalogie de Jésus Christ, fils de David, fils d’Abraham (1, 1-17) ; l’annonce à Joseph (1, 18-25) ; la visite des Mages (2, 1-12) ; la fuite en Egypte, le massacre des innocents et le retour de la sainte Famille à Nazareth (2, 13-23).

Marie est présentée plusieurs fois dans ces deux chapitres où Joseph tient la première place :

. 1, 16 : Joseph, l’époux de Marie de laquelle naquit Jésus que l’on appelle Christ. Le P. Chaminade aimait beaucoup cette simple phrase et la cite souvent pour méditer sur la maternité divine de Marie (EM. 1.31,286,383, IL 576, 678, 690, 743, 756, 778, 785, 790, 799).

. 1,20 : Ce qui a été engendré en Marie vient de l’Esprit Saint, est-il révélé à Joseph. Jésus a été conçu par l’Esprit Saint en Marie. La maternité divine est déjà indiquée.

. 1, 23 : La vierge concevra et enfantera un fils qui sera l’Emmanuel, le Messie. Marie, Mère virginale du Messie.

. L’enfant avec sa mère : après la naissance de Jésus, cette expression revient plusieurs fois et marque que Jésus tient désormais la première place ; ses parents sont à son service (2, 11. 13-

14.20-21).

 

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